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appui1; il faisoit des tentatives pour opérer un rapprochement de doctrines; ses espérances, loin de paroître chimériques, avoient été presque réalisées dans les Conférences de Ratisbonne, en 15412.

L'on ne craignoit pas de proposer à Charles-Quint des résolutions très énergiques à l'égard du Pape'. Remarquons aussi que, même en 1548, après que l'Empereur eut remporté sur eux un triomphe complet, il se garde de montrer un dévouement servile aux intérêts de la Cour de Rome. On n'a qu'à se rappeler l'Interim qui ne satisfit guères aux prétentions des Papistes*.

Maison Farnèse (1534-1549), penchoit constamment vers la France: Paul IV, Caraffa, (1549 −1555) suivit la même politique.

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<< Der Kaiser konnte nicht beabsichtigen die Protestanten dem >> Papst so geradehin aufs neue zu unterwerfen; er bediente sich viel» mehr ihrer Bewegung um diesen damit in Schach zu halten: > Ranke, F. u. V. II. p. 120.

2 Mélanchthon avoue: « adsentiuntur justificari homines fide et » quidem in cam sententiam ut nos docemus: » Ranke, F u. V. II. 161. Bucer dit, que dans les articles sur lesquels l'on est tombé d'accord, tout est compris « was dazu gehöre um vor Gott und in » der Gemeinde gottselig, gerecht, und heilig zu leben: › l. 7. La chose échoua, moins par l'opposition de Luther que par celle des Catholiques zélés, ennemis de l'Empereur et de sa politique. « In Rom, Frankreich, und Deutschland erhob sich unter den Feinden >> Carls V, unter den, sey es im Wahrheit oder zum Schein, eifrig>sten Catholiken, eine scharfe Opposition wider das vermittelnde >> Vorhaben desselben: » l. l. p. 167.

3 Par ex. de Landgrave de Hesse écrit en 1540 à l'Archevêque de Lund: « der Pabst musz reformirt werdenn....; wollen die Wel>>schen inen für ein Gott anbeten, mugen sie thun; wir konnens aber nit loben: »‹. Rommel, Phil. d. Gr. III. p. 88. Et ci-dessus, p. 145.

+ Le mariage des prêtres et la Communion sous les deux espèces

Précisément en 1544, c'est-à-dire, à l'époque où le jeune Guillaume quitta ses parents, l'Empereur montroit de fort bonnes intentions'. En effet il avoit des motifs pour désirer la paix de l'Allemagne ; il refusoit de prêter l'oreille aux exhortations du fanatisme".

Enfin la confirmation même du Testament de René, malgré ceux qui ne vouloient pas laisser succéder le fils d'un hérétique', étoit une preuve de modération,

Le départ du jeune Prince n'entraînoit nullement une abjuration de sa foi". Des parents Chrétiens pouvoient consentir à un éloignement que les circonstances rendoient naturel et inévitable ; puis ils virent avec plaisir sans doute que leur fils alloit être élevé à la Cour de la Reine Marie, veuve du Roi de Hongrie et Gouvernante des y étoient permis. «Es schien den Catholiken mehrere Ketzereien »zu enthalten,» dit M. Arnoldi, Gesch. der N.-Oran, L III. 1. p.. 193. « Hic liber, quum pleraque Catholicae Ecclesiae consentientia, »sed contraria tamen nonnulla contineret (quippe a Catholicis haereticisque conscriptus) neutris, ut accidere solet, partibus satisfecit: » Strada, I. p. 19.

Er wünschte auf den Reichstag zu Speyer Deutschland zu be»>ruhigen, und versprach in einem Decret dasz alles was die Reli»gionspartheyen beträfe, auf dem alten Fusz bleiben solle. » Henry, Leben Calvins, II. p. 271.

2 Calvin lui écrit à cette époque: «Bis jetzt, Kaiser, hat man >> dich nicht gegen uns gewinnen können, wenn man dir auch, so zu »sagen, den Degen in die Faust gab, du hast stets deine Gelassen>heit behalten: » Henry, II. p. 281.

'Filius heretici non debet succedere: » Apol., p. 386b.

4 La participation du Prince aux cérémonies du Papisme leur causa une douleur amère et un désappointement cruel: « der Vatter » des Prinzen hat offentlich gesagt er sey woll inn der Religion ert»zogen, aber inn den Nidderlanden gar gewendet wordenn. » ‹. Rommel, l. l. III. p. 326.

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Pays-Bas', qu'on savoit pencher vers les croyances Evangéliques'.

Le jeune Prince étoit d'ordinaire à Bruxelles3.

Le soin de son éducation fut confié à un des fils du Chancelier de Granvelle, à Jérome, frère cadet du Cardinal".

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<< Omnium quae retro exstiterunt et quae forte sunt futurae, lau> datissima domi, prudentissima in imperio Regina: v. d. Haer, de initiis tum. p. 60.

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Während des Reichstags zu Augsburg, da die Confession übergeben wurde, liesz sie in ihrer Wohnung evangelisch predi»gen; selbst auf der Jagd las sie in der Bibel. Der Pabst verklagte » sie bei dem Kaiser, dasz sie die schmalkaldischen Bundesverwand>>ten unterstützte und die Verbindung der Katholischen verhinde»re.» Pfister, IV. p. 278. —La Lettre de Charles-Quint, par laquelle en 1530 il insiste sur ce qu'elle accepte le Gouvernement des PaysBas, montre qu'il n'étoit pas sans inquiétude sur ses opinions. Il revient sur les propos que eusmes à nostre partement touchant la >>foy; il l'exhorte à ne pas souffrir auprès d'elle des hérétiques: << sy d'aventure en amenyez quelque ung qui fut entaché, et qui infecta les Pays-Bas....; vous en auryez la charge: » Gachard, Anal. Belg. p. 385. En 1545 le Réformateur Myconius écrit à Calvin : « die Königin Maria hat ihren Capellan nicht vertheidigen »können: » Henry, Leben Calvins, II. 332.

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1 Aussi en 1576, lorsqu'il étoit question pour le Prince d'y retourner, après une absence de plusieurs années, il écrit qu'il a un grand désir de revoir sa chère patrie et jouir de la bonne compagnie » de ses meilleurs amis et frères, où de sa jeunesse il a esté nourri: » T. VI. p. 158.

4 Voici la Lettre que le Comte Guillaume de Nassau écrivit à ce sujet, le 9 juillet 1549, à l'Evêque d'Arras (elle se trouve à Besançon dans les Mémoires de Granvelle et M. Duvernoy a eu la bonté de m'en donner une copie).

Reverende ac Illustris Princeps, Domine observande! Ex Reve>>rendissimo Domino Archiepiscopo ac Principe Electore Coloniensi,

L'Empereur lui témoigna toujours une bonté et une confiance extrêmes'.

» domino meo gratioso, cognovi Vestrae Celsitudinis fratrem tertio >>natum filio meo Principi Auraicensi ac morum ac vitae guberna>> torem ac instructorem prefici. Quo sane nuntio magis gratum ad >> meas pertingere aures haud potuisset. Rogo itaque V. C. quam * obnixe ut dictus filius meus, quam primum id fieri poterit, fratris >>discipline ac fidei comittatur, quo tenera adhuc ejus ætas, que jam >> ad quevis addiscenda est apta ac apposita, optimis moribus rebus» que civilibus, tam pacis quam belli tempore necessariis, Principe» que vero dignis formetur; oroque insuper ut Vestra Celsitudo cum >>domino parente causam Catzenelnbogen sibi in posterum commen»>datam esse velit, quo ea, [que] jam dudum ad multa tempora, legi>> bus silentibus, protracta fuit, pro aequitate sua, felicem et laetam >> tandem catastrophen sortiatur. Nam pars adversa, spretis Imperia>>libus Executorialibus, dudum antea promulgatis, etiam de prediis, » nuper Augustae adjudicatis nihil omnino fructuum admodiatoribus»que hactenus exolvit, sed ex more quem obtinet antiquo antiquas »et usitatas tergiversationes quibus judicatum eludere possit, querit »ac satagit. Ea in re V. C. me et filium meum sibi obligabit ad »regratificandum ut quam maxime.... Omnem meam operam et studia offero paratissima. Sigenae, 9 Julii anno 49.»

WILHELM GRAFF ZU NASSAW.

Il est très-curieux de remarquer les rapports intimes du Prince avec les Granvelle, spécialement avec l'Evêque d'Arras: « Granvel»lanorum in se studium ita Orangius excipiebat ut Legationes, caete »rarum rerum negotia, si quae publica cum Atrebatensi inciderent, » summâ animorum consiliorumque concordiâ procuraret; de rebus >>privatis, nisi auctore Atrebatensi, rem graviorem nullam consti>>>tueret; peregre Bruxellam adveniens, saepenumero prius apud Atre>> batensem quam domi ex equo descenderet; multâque, Atrebatensi vel impedito, vel absente, ejus in aedibus libertate uteretur: » v. d. Haer, p. 126.

I « L'Empereur m'honora grandement, m'ayant nourri et fait » de sa Chambre l'espace de neuf ans : » Apol., p. 388b.

En 1551 il épousa Anne d'Egmont, Comtesse de Bu

ren'.

Ses talents étoient extraordinaires; les charges qui lui furent confiées, en font suffisamment foi'.

Ses opinions et sa conduite étoient à peu près semblables à celles des autres jeunes Seigneurs à une Cour où le luxe et la prodigalité étoient extrêmes et les mœurs assez relâchées. Il vivoit magnifiquement, sa table étoit somptueuse', son hospitalité sans bornes". Il menoit une vie joyeuse et dissipée; la religion n'étoit alors pour lui qu'une affaire de bienséance et de routine".

Son premier mariage semble avoir été médiocrement heureux. Les Lettres à son épouse contiennent des expressions de tendresse tout-à-fait charmantes, mais qui

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Née ainsi que lui en 1533, fille unique et héritière de Maximilien Comte de Buren, fameux entre les Capitaines de CharlesQuint et mort en 1548. 2 p. 15.

3 «Audivi rem domesticam sic splendide habuisse ut ad ordina »rium domus ministerium haberet 24 Nobiles, pueros vero Nobiles >>(Pagios nominamus 18; culinam sic calentein ut ad minuendam »familiae impensam uno fuerint ab eo die dimissi 28 Magistri coci. » Quam rem miranti hoc mihi dicere memini virum honestum nomi»ne Coels, Bruxellensem, qui domum Orangii Bruxellis ad custodiam procurabat; vixque ullum fuisse totâ Germanià Principem qui »non ibi suos haberet cocos, quibus ex eâ scholâ domi uteretur: › v. d. Haer, de initiis tumult. p. 182.

4 p 40.

5 « J'avois plus à la teste les armes, la chasse, et autres exercices > des jeunes Seigneurs que non pas ce qui estoit de mon salut: » Apol., p. 392a.

6 « Je vous asseure, écrit-il, que ne souhaite autre chose que »d'être aimé comme je vous aime; car, après Dieu, je pens que » vous estes la mieulx aimée: » p. 21.

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