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» au chans', que vous aurés quiconque' moi3 pour tres»tement, comme on a accoustumé de bailler aulx Capi> taines Généraulx ou [tien'] qu'il sera avisé avec vous. » Mons de Nassou, vous savés mes affaires [qui où ils » sont, et le tour que Mons' de Geldre me fit; mais je » vous prie que vous me serviés bien en ceste guerre. Car » je suis délibéré de mestre le tout pour le tout, et ne » vous soussiés3; car je ne vous lesseray en dangier et recognoisteray ancores mieulx les services que vous m'avés faict et que j'espère que vous me ferés encores. » A tant fai fin, priant Dieu qu'Il vous donne quelque >> bonne fortune contre les ennemis. Escript à Middelbourg, ce 12 de juillet de l'an vii et [dice]. Vostre bon » mestre et cousin CHARles. »

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Arrivé en Espagne, Charles en donna immédiatement connoissance au Comte Henri, par une Lettre également autographe':

<< M' de Nassou. Il a pleut à Dieu me donner ci bon

>> temps que suy arrivé en mes royaulmes de par-deçà et

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ocy toute ma compagnie.

» M' de Nassou, pour ce que vous cuydoie' bien revoir

devant mon partement', je ne vous rescrivis point et ocy

» pour ce que le vous espérois dire de bouche.

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» M' de Nassou, je vous mercye du bon service que vous » m'avez fet, lequel n'oublieray jamais, et vous assure et

'Les deux Lettres, très-bien conservées, se trouvent aux Archives.

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4 tant (?). 5 inquiétez.

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promets que je le recongnoitray quelque jour et bien » tost, car je suy icy en lieu, là où je vous peulx bien ferre', » et verrez que ne suy point ingrat et qu'il fest bon servir tienle' mestre.

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M' de Nassou, pour ce que j'ay grand desir de savoir de » vostre besoigne de Geldres, je vous prie que m'en rescriviés ce que y avés fait, et vous prie que ayés toujours » bon vouloir à me ferre' service, comme je ne doute point » que me ferés, et vous me trouverés toujours vostre bon » mestre. Nous cuidions arriver à Saint-Ander à Biscaye, là » où toute la compagnie nous attendroyt, mès nos pilotes »-nous ont un peu fourvoyés et nous a fallu prendre ce port, qui est au principauté de Asturias, là où n'avons » trouvé guerres de gens; et sommes tous arrivés, sauf le » navire de mon escurie, là où étoit Montrigart et Henry » de Bruxelles, deux vieux serviteurs dont suy bien mary >> les avoir perdu; toutes fois nous ne savons de vrai si » c'est [sti la3]; car je ne fay que arriver et ne l'avons vu de >> tout le voyage, qui a duré x11 jours, mes il a esté si beau qu'il n'est possible de plus. A taut fai fin, priant Dieu >> vous donner bonne vie et longue. Escript à Ville Viciosa, » ce 19 septembre, de la main de [sti] qui a esté, est, et » sera à jamais votre bon maistre et Cousin, CHARLES.

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L'Empereur Maximilien vint à mourir le 12 janvier 1519. Le succès de la négociation en faveur de Charles fut l'ouvrage du Comte de Nassau. Comme Engelbert II« a main<< tenu l'Empereur Maximilien, employant ses biens, sa vie, » et son entendement pour le conserver', de même:

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'personne ne peut nier que de son temps il n'y a eu Seigneur en ces Pays qui plus ait travaillé pour le service de » l'Empereur Charles que le Comte Henri. » Mais c'est surtout par les négociations pour l'Empire que cet éloge fut bien mérité. Henri, par sa constance et son adresse, triompha de tous les obstacles'. Il prépara la grandeur de Charles-Quint' et fit échouer les projets ambitieux de la France, lui suscitant une puissance rivale qui devoit un jour, auxiliaire des Provinces-Unies et guidée avec elles par la Maison de Nassau, maintenir en Europe l'équilibre politique.

En 1521 Charles, Empereur, envoya le Comte contre le Duc de Bouillon qui, soutenu par la France, lui avoit déclaré la guerre. Après plusieurs succès, Henri, réduit, par les maladies des soldats, à lever le siège de Mézières, défendue par Bayard, donna, en s'emparant de Tour

C'est luy qui a mis la Couronne Impériale sur sa teste, ayant tellement poursuivy cest affaire, lorsque l'Empereur, pour son jeune âge et pour son absence, n'estoit capable de le poursuivre, qu'il persuada aux Electeurs de préférer l'Empereur au Roy de France: Apol. p. 388. Les alliés du Comte prirent chaudement le parti de l'Autriche, Le Conte de Conicstein m'advertit que luy, »mon frère, et autres Contes de ceste ligue se sont trouvés vers >aucuns Princes Electeurs, et leur ont dit ouvertement, par la bouche du dit de Connicstain, que s'ilz se jouent d'eslire le Roy de >France à roy des Romains, que les dessus dits Contes, avec trente

ou quarante telz qu'eulx, mettront le tout pour le tout, jusques à » la dernière goutte de sang, pour l'empescher, à l'ayde de beaucop »d'autres qui n'entendent d'estre François pour leur singulier prouffit, Mone, l. l., VII. 1. p. 125.

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" La Couronne Impériale a esté le pont qui par après a fait >passage à l'Empereur pour tant de conquestes: Apol., 1.1.

nai, une nouvelle preuve de sa valeur et de son habileté'. Il paroît avoir aussi rendu de grands services au frère de l'Empereur, l'Archiduc Ferdinand: celui-ci en 1521 lui assure une pension annuelle de ƒ 1000.

L'Empereur aimoit à l'avoir auprès de sa personne. De 1522 à 1526 le Comte est avec lui en Espagne. En 1530 il l'accompagne à la Diète, et reçoit de lui l'original de la Confession d'Augsbourg en Latin, pièce conservée longtemps dans les Archives de Bréda. En 1531 il fut créé Grand-Veneur du Brabant; en 1535 chargé d'assister au mariage du Comte Palatin avec Dorothée de Danemark, nièce de l'Empereur.

En 1536, les François ayant recommencé la guerre, l'Empereur lui confia son armée dans les Pays-Bas. Expédition de courte durée ! Charles-Quint ayant été repoussé, le Comte dut se retirer aussi; toutefois, entré en Picardie, il avoit assiégé Péronne, et par son invasion rapide fait trembler Paris.

Il mourut en 1538 à Bréda, n'ayant qu'un fils, René, issu de sa seconde épouse.".

Dans un Diplôme de 1523, Charles Quint s'exprime ainsi: « Comes H. de N., primarius et supremus Cubicularius et Consilia»rius noster Longum',... Mouson, Douserium, et Tornacum summâ in bellicis rebus et peritiâ et virtute et strenuitate expugnavit: Arnoldi, Gesck. 111. 224.

" Il avoit été marié trois fois.

D'abord, en 1503, à Françoise de Savoie, fille du Comte de Vaux, décédée en 1511.

Puis, en 1515, à Claudine de Châlons-Orange. Ce n'étoit pas

* Longwy (?).

GUILLAUME, ne en 1487, succeda en 1516, par la mort

sans de bons motifs; savoir, écrit-il à son père, « om gehoirsam te zyn der Keis. Maj. ende ooc om te wille te zyn den Coninc van Vrancryk, ende sonderlingen' om myner eeren ende prouffyts wille:>> Arnoldi, Hist. D. p. 187. Le parti étoit brillant. Guillaume I. écrit: Je confesse que la succession de Châlon et du Principauté d'Orange a esté un grand accroissement à nostre Maison; si nous en sommes obligez à quelqu'un, vrayement c'est au grand Roy François... Quoiqu'il sçavoit ce que mon oncle avoit fait pour »son compétiteur, ne laissa de luy donner en mariage ceste Princesse, héritière présomptive de son frère le Prince Philibert: Apol. p. 388. Remarquons que Charles-Quint compta celui-ci parmi ses plus vaillants capitaines et que probablement il en fut redevable à l'influence du Comte de Nassau; car Philibert, dans le conflit entre la France et l'Autriche, devant craindre la confiscation de ses biens, soit en Provence, soit en Bourgogne, avoit longtemps hésité.

Trois ans après la mort de sa seconde épouse, le Comte se remaria, en 1524, en Espagne, à Menzia de Mendoza, Marquise de Zenette, jeune, belle et riche. Dans la pensée de Charles Quint ce fut un mariage politique. Il prévoyoit qu'un Grand d'Espagne, en se mariant avec une aussi riche héritière, pourroit devenir trop puissant: Le Comte écrit lui-même: «I. M, sagte mir, wo sie einem bern von Hispanien, der von seiner seiten her auch von den mächtig⚫sten were, vermahelt sein werden, und derselbig Her ire gemahel vielleicht darnach nit für I. M. in diesen iren Künigreichen, wie die *nu zur Zeit steen, seyn, und mit samt seiner und seiner gemahel freundschafften gegen I. M. etwas fürnemen oder handeln wult, das der I. M. zu mechtig werden und solches I. M. zu grossen nachteil gelangen möcht: » Arnoldi, H. D. p. 192. Il semble que le Comte se fit prier. «Nachdem mir I. M. fur meinen langgethanen schweren »getrewen Dinste bissher nie keine sunderliche Gnade gegeben, das sie mir deszhalb hie in Hispanien etwas und sovill gueter ausz gnaden will geben, das ich auf dieselbigen der Jungfraw Ires widomps » versichern müge:» l. l. p. 195. L'Empereur lui accorda « des jars I singulièrement, surtout (Holl. vooral).

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