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avenir, ne fauldré vous advertir le tout: et, touchant nous 1552. aultres, partirons demain pour aller retrouvé la gran Juillet. trouppe, car ay de rechief amvoié mon régiment à Quennoy, pour garder qu'iln ne treuve déproveu', car il n'est pas ancore si long qu'i retourneroit, en cas qu'il sçeut qu'el fusse déprouveu. Je ne feray ceste plus longe, tant qu'il est près de douce heures et qu'il i at trois jours que n'avons ger' dormi et fauldera demain arrier3 estre debou au poin du jour..... Du camp de Dorle, le 15 de juillet, escripte à doux heures de nuit.

Vostre bien bon mari,

A Madame la Princesse d'Oranges.

Guillaume DE NASSAU.

LETTRE IXa.

Le Prince d'Orange à l'Empereur. Il lui recommande les intérêts de la Maison de Nassau (G.).

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** Le Prince avoit demandé de pouvoir se rendre vers l'Empepereur avec son régiment. La Reine lui répondit, par une Lettre du 14 sept.: «J'y condescends très-volontiers quant à vostre personne. ; mais, quant à vostre régiment, puisque la chose a esté ›résolue que doibt tirer vers Artois, je persiste en la dite résolution: toutefois, en cas que vous veulliez aller avec vostre bende de >chevaulx qui est au pays de Luxembourg, pour non vous trouver vers sa M. sans charge, je suis contente de mander au Conte »d'Egmont qu'il la vous envoye» (G.).

Sire!.... m'estant présentement de nouveaul commandé de tirer en Arthois avec le régiment de gens de piet que

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1552. j'ay au service de v. M., je rendray paine de faire en toute Octobre. occasion que icelle en puisse avoir contentement; et com

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bien que faisant ce voiage, je m'esloigne de l'espoir que
j'avoye de povoir plustost en personne la supplier très-
humblement qu'il lui plust avoir en recommendation à
fair encheminer à quelque bone fin la cause commune de
Mons" mon père et moy contre le Landgraff, en laquelle,
après tant de fraiz et longues poursuites, nous fusmes si
préjudiciablement recoullés' par le traicté de Passault, si
est-ce que j'espère que, ayant v. M. souvenance des ser-
vices de mes prédécesseurs et considération à la volunté
que j'ay de y continuer jusques à l'extrême, ensamble à
l'équité de nostre dite cause, sans ce qu'il soit besoing de
plus instante remonstrance, il plairat à icelle avoir pité
de la viellesse de mon dit S' père, lequel a consumé en
ceste poursuite son bien et son aage, et ce que
de mon
costel jay ay soubstenu, la suppliant par ceste très-hum-
blement que son plaisir soit y voloir avoir tel regard que
nostre Maison ne soit frustrée de l'espoir que tous nous
avons à la bonté, justice, et auctorité de v. M., et l'équité
évidente de nostre dite cause.. De Brusselles, ce
premier d'octobre.

...

De v. M. très-humble et très-obéisant serviteur,
GUILLAUME DE NASSAU.

A l'Empereur.

LETTRE X.

Le Prince à la Princesse d'Orange. Prochain retour.

Ma femme, Ceste sera pour vous advertir comme nous

1 reculés.

pour

2

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sommes hier arrivé en ce lieu d'Arras, et ay tardé quelque 1552.
tems de vous escripre, pensant journèlement avoir quel- Novembre,
que
absolute résolution de ce que nous debvons fair, cai
ung jour estions d'avis d'aller fair ancore ung aultre reze '
l'aultre jour tout au contraire, assavoir que estions d'avis
de nous mestre en quelque bone ville refressi nous
gens de piet que de cheval, comme nous aultres; laquelle
opinion fust trouvé bonne; ausi sommes venu Mons' de
Brederode et moi en ce lieu, Mons" de Hogstraten et le
Marischalk de Geldres à Duay et le Duc d'Arscot à
Cambray, où nous sommes attendans la résolution de la
Royne, laquelle, ou nous donera congi, ou nous retin-
dera au service et nous mestra en quelque garnison,
craindant que le Roy Françoy viendroit assiégé Hédin
sanchant nostre force estre amvoié3. Mais, pour mon opi-
nion je croys fermement que
l'on nous licencirat, pour
autant que je pens que l'argent commens à fallir et qui me
faict ancore plus subsons", c'est que l'on nous passera
après-demain les mounstres, attendant novelles de la
Royne, lesquelles ne porront tardé plus long temps; et
quant cé novelles seront venu, ne délesseré d'en vous
advertir incontinent, et, en cas, nous sommes licencié, vien-
dray moi-mesme, si plait à Dieu, vous porter les novelles
et voulderoy que se fust plus tost aujourdui que demain,
car ne vous serois assés escripre le désir que j'ay de vous
veoir, car il me semble que suis esté ung an arrièr de
vous. Jay achéveray ceste, priant le Créateur vous garder
de tout mal et nous donner la grâce que nous nous puis-

1 expédition, Holl. reis (?). 2 rafraichir. 3 renvoyée.
4 soupçon.

1552. sons bien tost veoir, me recommandant de bien bon ceur Novembre. à vostre bonne grâce. D'Arras, ce 13 de novembre.

Vostre bien bon mari

GUILLAUME de Nassau.

A Madame la Princesse d'Oranges.

LETTRE XI.

Le Prince à la Princesse d'Orange. Siège de Metz.

*

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** La guerre contre le Roi de France n'étoit pas terminée. Vers la fin d'octobre l'Empereur fit cerner Metz; le 20 nov. il se rendit en personne devant la ville; mais la courageuse défense du Duc de Guise et les difficultés de la saison le forcèrent à lever le siège le 1 janvier.

Ma' Arras est Granvelle, Evêque d'Arras.

Ma femme, ceste sera pour vous advertir comme je suis arrivé en ce lieu de Tiomville en bon sancté, Dieu merci, et ay issi trouvé ung courri qui se retournoit au Pays-Bas, parquoi n'ay volu lésser de vous escripre ce peti mot, vous advertissant que je reçu issi la responce de Mons jé d'Arras seur ma lettre, lequel trouvoit fort bon que je deus aller ung jour vers l'Empereu, ne scassant que j'estois si près; je ne vous feray ceste plus longe, pour autant que le dit couri veult incontinen: seulement vous advertiray que j'espèr yous trouver bien tost, avec la grâce de Dieu, car l'on dict que l'Empereur ne le ferat guèr long devan Mets.... De Tiomville, ce 20 de décembre.

Vostre bien bon mari,

A Madame la Princesse d'Oranges.

GUILLAUME DE NASSAU.

LETTRE XII.

Le Prince à la Princesse d'Orange. Ses appointements 1553. comme Général.

**«Combien que je n'eusse atteint encore l'âge de 21 ans (par conséquent en 1553) estant mesmes absent de la Cour, à sçavoir à Bueren, néanmoins le Duc de Savoye (Gouverneur-Général des Pays-Bas) faisant un voyage, l'Empereur me choisit pour Général de l'Armée, combien que les Seigneurs du Conseil et la Royne mesme en présentassent plusieurs autres, desquels la capacité étoit très-grande, à sçavoir M.M. les Comtes de Bossu, de Lalaing, Martin van Rossem, vieux Chevaliers, et les Comtes d'Arenbergh, de Meghen, et d'Egmond qui estoit âgé de douze ans plus que moy : ce néanmoins, ores que je ne fusse nommé d'aucun (comme depuis ils respondirent à l'Empereur) à cause de ma jeunesse, si est-ce qu'il pleut à l'Empereur me choisir pour les raisons que lors il déclara, et... lesquelles j'ayme mieux taire que les exposer, pour ne sembler me vouloir moy-mesmes par trop baut louer et priser. J'avois en teste Monsieur de Nevers, et feu Monsieur de Chastillon, Ad›miral de France, qui a bien fait depuis cognoistre qu'il estoit une rude partie; ce néanmoins, Dieu mercy, n'emportèrent rien sur moy, ains j'édifiai à leur barbe Philippeville et Charlesmont, ores que la peste affligeat estrangement notre Armée. » Apol., p. 388b. « Estant Lieutenant-Général de l'Armée, je n'ai receu pour tous gages que 300 Florins par mois, qui n'estait pas pour payer les serviteurs qui tendaient mes tentes........ » 7. 7. Il reçut donc encore moins qu'on ne Ini avoit promis.

Ma femme, comme je suis maintenant sur mon partement, ne veulx lesser de vous advertir le traictement que l'Empereur m'a faict, touchant la cherge d'ester cappitaingénéral, et est que sa Maté me donne tout autant, comme il a faict au Prince d'Oranges, Duc d'Arscot, et Mons' de Boussu; et est cinq cent florins par mois et douse halbar

Juillet.

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