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1556. volunté qu'il luy portent, comme il s'a bien aperceu qu'il Septembre. ont faict jusques à maintenant à l'Empereur, son Seigneur et père.... De Bréda, ce 25 de septembre 1556.

De v. Alt. très-humble serviteur,

GUILLAUME De Nassau.

A Monseigneur le Duc de Savoye.

Le 30 sept. Philippe II écrit au Prince: « Je treuve que ce que ceulx de Bois-le-Duc demandent qu'on leur quitte des cheminées monte bien à xx11m florins et l'intérest à neuf mille, que sont som»mes entierement excessives et mesmes de mauvais exemple, et >povant donner ressentement à ceulx de Brabant que iceulx de Bois-le-Duc vinssent par cecy estre quasi entièrement supportez » des imposts des cheminées, mais quant ce seroit à faire pour supporter les poures' et en faisant payer le dit droit aux riches, je m'y enclinerois plus facillement.... Porez négocier le mieulx qu'il vous sera possible, sans toutesfois rompre avec eulx, ains que, en les menant si avant que poiez2, les entretenez tousjours, >pour, en cas que l'on ne sceust achever avec ceulx de Bruxelles, » que encores ne se sont laissez réduire, je demeure tousjours libre selon que les affaires exigeront » († G.).

Au printemps de 1557 le Prince fut chargé d'une mission auprès de l'Archevêque de Cologne. Le 27 mars il écrit, de Bréda au Duc de Savoie : « Quant à mon voiaige vers M. l'Archevêque de Cologne, »je pense qu'il sera de retour en déans huict jours » (G.). Le 19 avril : pour la continuation de ma maladie, je n'ay encoires peu avoir »le moyen de me mectre en chemin vers M. l'Archevêque de Colog»ne. » (* G ). Il s'y rendit peu après (p. 22, in f.).

Le 9 avril : « J'ay cest après-midy receu lettres du Roy des »Rommains, par lesquelles sa M. me ordonne ne faire faulte de me trouver pour le 1 may à Egher, où sa M. espère que les Princes >>Electeurs de l'Empire s'assembleront pour le dit jour (*G.).

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La chose fut différée. Le 21 avril le Duc de Savoie écrit 1557. que les Electeurs ont fait excuse de venir pour ceste saison à Avril, >Egher » (+ G.).

Il paroit qu'en juin le Prince partit pour l'Allemagne, Par une lettre du 18 mai, il demande au Duc de Savoie la permission de s'éloigner : aulcuns Princes Electeurs et aultres du St. Empire ayant constitué à M. mon père et moy, pour le 13 de juing venant, à Francfurt, >pour y appoincter le différent qu'avons avec le Landgrave, où piecà ils se sont entremis: tant pour avancement de la tranquillité commune du St. Empire que pour le bien et repos des parties (*G.). Et le 22 mai: « Je remercie bien humblement à v. Alt. que luy a pleu me consentir de faire le voyaige... Je suis d'intention > me partir déans sept ou huict jours et attendre à Francfurt ce que >Dieu et les bons Princes médiateurs en disposeront » (* G.). La convention fut signée le 30 juín.

LETTRE XX.

Le Prince à la Princesse d'Orange. Campagne de France

Malgré la Trève (p. 22), les François, déjà en janvier 1557, avoient recommencé les hostilités, en Italie et dans les Pays-Bas, Le 3 août le Duc de Savoie mit le siège devant St. Quentin. L'Amiral de Coligny se jeta dans la place. Le 10, le Connétable de Montmorency, voulant le secourir, essuya une défaite, « la plus funeste,» dit Mézeray, « de toutes celles que la France a perdues depuis les journées de Crécy et de Poitiers. »

Ma femme..... Quant à ce que m'escripvés que avés faict tout vostre debvoir pour trouver quelque argent pour me amvoier, et que avés trouvé la somme de deux mille florins,.... me semble que serat le mellieur que me amvoiés le dit argent par porteur exprès...... Quant aulx novelles d'issi, nous sommes toujour empéché' pour faire

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1557. nous entré au fossés, et jà sont esté quelque soldas dedens, Août. et espèr, avec l'aide de Dieu, devant qui soit 6 ou 7 jours, que la ville serat bien basse..... Du camp devant Sainct-Quentin, ce 20 d’aust.

Vostre bien bon amys,

GUILLAUME De Nassau.

A Madame la Princesse d'Oranges.

LETTRE XXI.

Le Prince à la Princesse d'Orange. Même sujet.

** «L'armée de Philippe passa le reste de la campagne à prendre le Catelet, Han, Noyon» (Mezeray, IV. 389), et Chauny.

Ma femme. A ce matin, après avoir tiré le jour devant jusques à mil coups de canons, c''est rendu le chasteau de Hann, à miséricorde de sa Ma1é, et poiont' ester dans le dit chasteau jusques à mil ou xi hommes. Je pens bien que l'on en pendera aulcungs, pour avoir attendu le camp de sa Malé et une si grande basteri. Je vous asseur que c'est une dé plus belle assiette de maison que l'on pora souhaitter, et avoit, joindant de la dite maison, une dé plus belle ville que l'on porra veoir, mais lé François à nostre arrivé la brullèrent. Je pens que nous le fortiferons, la ville et le chasteau ensemble. Je ne sçay ce que devindrons après ; le sassant, vous l'advertiray incontinent. Ceulx qui accompaignent nous fourageurs, que c'estoient trois enceignes de noir harnois, ont semons3 la ville de Chany, qui s'est rendu aussi. Je vous asseur que

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les François sont bien empêché'.... Du camp près de 1557.

Han, ce 11 de septembre:

Je vous prie me mander comme Mabus (1) se port.

Septembre.

Vostre bien bon mari,'

GUILLAUME DE NASSAU.

A Madame la Princesse d'Oranges.

LETTRE XXII.

Le Prince à la Princesse d'Orange. Maladie au camp.

Le Duc de Sesse est peut-être le même auquel Philippe II confia plus tard de grandes charges en Italie: Languet, Ep. s. I. 1. 55. Le Prince d'Ascoli étoit fils d'Antoine de Lève, fameux capitaine Navarrois en faveur duquel la Principauté fut créée par Charle-Quint. Le Comte de Féria, Capitaine des Gardes du Corps, fut Ambassadeur de Philippe II en Angleterre. Le frère du Prince est le Comte Louis de Nassau.

Ma femme..... J'ay eu avant-hier ung petit excès de fièbre et aujourduy le suis attendant, mès j'espèr avec l'aide de Dieu que sera bien tost faict: ce qui en adviendra, vous en advertiray. M. d'Egmont est bien fort malade, aussi est le Duc de Cese', le Prince Dusculi, le Comte de Férie. Mon frère se port depuis avant-hier aussi bien mal..... Du camp près de Han, ce 27 de sept. Vostre bien bon mari.

GUILLAUME DE NASSAU.

A Madame la Princesse d'Oranges.

(1) Mabus. Peut-être Hugo Maubuis, Conseiller de René Prince

d'Orange.

embarrassés.

acces

2 Sesse

> d'Ascoli.

LETTRE XXII.

1558. Le Prince d'Orange au Roi Philippe 11. Dispositions bienveillantes de l'Empereur Ferdinand 1 (6.).

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*

I

Charles-Quint abdiqua en faveur de Ferdinand, à Gand, le 27 août 1556; et le 4 sept, à Sudbourg en Zélande, il donna un Edit à cet égard. Il voulut que le Prince d'Orange portât au nouvel Empereur les insignes de sa haute dignité. «Je fus contraint, con>>tre ma volonté et plusieurs protestations faites à l'Empereur et à »la Royne de Hongrie, de porter la Couronne de l'Empire à l'Em>>pereur Ferdinand, d'autant qu'il ne me sembloit convenable que »j'emportasse la Couronne de dessus la tête de mon Maître qui y Lavoit esté mise par mes Prédécesseurs: » Apologie, p. 388b.

Longtemps Charles-Quint s'étoit flatté de faire passer la Couronne Impériale, après la mort de Ferdinand I, à Philippe II. Ce plan non seulement avoit échoué, mais semble avoir été une des causes de la Ligue des Princes Allemands en 1552: Ranke, HistorischPolitisches Zeitschrift, I. p. 235, sq. Ce qui est certain, c'est qu'il en résulta un refroidissement sensible entre les deux branches de la Maison d'Autriche, surtout entre Philippe II et Maximilien II. Les Députés de Namur y font allusion, écrivant le 18 oct. 1555 que, « pour la venue de l'Archiduc on espère bonne amitié et réintégration entre le Roy, le Roy des Romains, de Bohême et ses Palliez avec les païs de pardechà: » Gachard, Anal. B., I. 76.

Sire! J'ay receu la lettre qu'il a pleu à v. M. m'escripre le dernier jour du mois passé.....; aussi ay-je le jour de hier présenté la lettre de v. M. au Roy des Romains, lũy déclairant que pour les grandes pratiques que se démainent maintenant par deçà, au nom et de la part du Roy de France, v. M. seroit bien d'intention de faire et dresser quelque ligue avec aulcungs Princes de l'Empire, Soubourg (Wester-Souburg) près de Flessingue, ou Zeeburg (Rammekens). se démènent, se font par des menées.

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