Sayfadaki görseller
PDF
ePub

LETTRE CIII.

1565. Herman, Comte de Nuenar, à la Comtesse de Bentheim. Mars. Relative à l'héritière de Rittbergen.

En novembre 1564 Agnès, Comtesse de Rittbergen, avoit, malgré les sollicitations de la Duchesse de Parme, refusé la proposition de mariage entre le Comte Louis de Nassau et sa fille (p. 145), s'excusaut sur ce que celle-ci n'étoit pas encore majeure. Il paroît que c'étoit un prétexte et que le Comte de Nuenar, ayant insisté, avoit reçu une réponse qui montroit fort peu de bonne volonté. Madelaine Comtesse de Bentheim, mère de la Comtesse de Rittbergen, étoit née Comtesse de Nuenar; le Comte étoit son cousin.

[ocr errors]

Wolgeporne etc. dieweill E. L. begeren zu wissen wasz derselbige dochter von von Rydtbergen mir auff mein jüngst schreiben vor antwortt geben, so werden'sz E. L. ausz ingelechter, des freundtlichen Buelen brieffs copey, in die lengde vernehmen, und hett mich wahrlich einer allsolch spittig, trotzig, und uhngereumpter antwortt keinszweghis versehen, in bedrachtungh dasz ich's doch nie andersz mitt irer L. und dero Hausz dan treuwlich und guth gemeinett, wie E. L. dan solchs ahm besten wiszen, darauff ich mich auch jederzeitt will gezogen haben. Versehe mich dernhalben zu E. L., dieselbige werden mitt mir ein freundlich mittleidensz haben; den, da ich so einen böszen kopff alsz wolgemelte meine Nicht hette und dieselbige meineszgleichen ein manszperson where, wolt ich irer L. woll darauff zu anttwortten wiszen, werdt esz aber bisz in meine sterbtagh nicht vergeszen; will gleichwoll hoffen das ire L. nicht so gifftig oder nerrischer natur seyen solch schreibensz selbst zu

dichten, sonder vielmehr dasz esz ir secretarius und 1565. regent, der böszwicht Jost Wetter, entworffen hab. Will Mars. derwegen E. L. rath und antwortt hierauff erwarthen, dieweil ich esz meinem freundtlichen, liebenn hern und schwager, dem Printzen zu Uranien, nicht eher zuschicken will. Datum Mörsz, den 10 Marcij.

HERMAN Graff zu Nuwenar etc.,

LETTRE CIV.

Le Prince d'Orange au Comte Louis de Nassau. Il se défie des sécretaires des Princes Allemands.

Mon frère. J'ay receu hier ung pacquet du Lantgravė adressant à vous et me fict dire l'appoticaire du dit Lantgrave que je le deusse ouvrir et que trouverois lettres pour moy, ce que je fis, mais ne trouvis nulles lettres, sinon aulcungs copies des lettres particuliers et quelque aultre chose, comme verrés le tout. Je craindrois, puisque vos lettres que escripvés au dit Lantgrave, vienent en tant de mains (1), que à la longe il ne viens' plus avant, car vous sçavés que plusieurs sécretaires de ses princes n'ont aulcung fois toute la discrétion du monde, et, que pis est, sont pensionaires (2) des princes estrangiers; parquoy me sembleroit que deussiés escrire au dit Lantgrave, le priant que vous lettres fussiont tenues secrètes, ou pour le moings, si les vauldroit' communiquer à des aultres, que

[blocks in formation]

1565. se fusse sur ung aultre nom, pour plusieurs respects trop Mars. longes à escrire. Je ne vous discouré sur le principal poinct, pour les mesmes raisons, le remestant quant seromes ensamble, ce qui je vous prie que ce puisse estre le plus tost qui vous serat possible. Les Anglois (1) sont arrivé hier à Douvre, de sorte que en ung jour ou deux seront à Brughes..... De Brusselles, ce xviii de mars ao 1565. Vostre bien bon frère à vous faire service,

GUILLAUME De Nassau.

Je vous prie voloir baiser les mains bien humblement à Monseigneur le Duc de Clèves de ma part....

A Mons Louis de Nassau, mon bien bon frère.

LETTRE CV.

Le Prince d'Orange au Comte Louis de Nassau. Nouvelles du Comte d'Egmont.

Le Comte d'Egmont arriva à Madrid dans les premiers jours de mars, «fust bien receu et traicté, tant de Sa Majesté, que de tous autres Seigneurs et Chevaliers de la Cour, tellement que >jamais ne fut veu qu'un Seigneur particulier et vassal (que grand »qu'il fust) soit ésté tant favorisé et caressé: » Hopper, Recucil, p. 44.

Mon frère..... Nous avons eu novelles de Mons' d'Egmont, lequel m'escrit comme le Roy l'at si bien receu et qu'il a déjà commencé négocier avecque sa dite M., laquelle pren de fort bonne part tout ce qu'il luy dict et

(1) Anglois. Apparemment des Commissaires pour arranger les différends commerciaux.

mostre estre fort satisfaict de nous: la fin démonstrerat 1565.
le tout. Sa M. at anvoié issi deux-cens-mille escus et par Avril.
ung aultre costé soixante-mille, desorte que jà la venue
de M' d'Egmont a profité cela. Les Turcs nous minassent'
fort, qui sera cause, comme l'on pense, que le Roy net
viendra ceste anné: et sur ce vous baise les mains, priant
Dieu vous garder de tous maulx et que puissiés bientost
venir. De Brusselles, ce i d'april ao 1565.

Vostre bien bon amy et frère à vous faire service,
GUILLAUME DE NASSAU,

A Mons le Conte Louys de Nassau, mon frère.

Le Comte d'Egmont, après avoir receu grands dons et mercédes, retourna vers les Pays-Bas, où il arriva environ la fin d'avril. Et Dayant Madame faict assembler le Conseil d'Estat le 5 may, fit sa relation de bouche et depuis leut l'instruction que sa M. luy avoit donné: » Пopper, Recueil, p. 44.

En voici l'exposé succinct.

[ocr errors]

Le Roi « l'avoit receu avecq grande faveur; et le Comte disoit Douvertement qu'il demeuroit de tous poincts plus que satisfaict »de sa M. : » l, l. Estant empesché en la guerre contre le Turcq, que l'on attendoit sur l'isle de Malte, n'estoit possible au Roi ⚫de venir à ces Pays-Bas en icelle année; » mais « il envoyoit une grande somme de deniers, pour subvenir aux charges et debtes de ses Pays-d'Embas Puis, afin de pourveoir aux désordres de la Justice, la Duchesse auroit à consulter avecq le Conseil d'Estat: »> 1. 1. Enfin, quant à la Religion, le Roi s'exprimoit ainsi : « j'aymeDrois mieux perdre cent mille vies, si j'en eusse autant, que de consentir en aucun changement: » seulement il autorisoit la Duchesse à appeler deux ou trois Evêques et quelques théologiens au Conseil d'Etat, pour délibérer sur l'enseignement du peuple et le châtiment des hérétiques; non qu'ilz demeurent impuniz,... > mais que cela seulement se voye s'il y at autre manière de punition, par laquelle l'outrecuydance des héréticques se puisse refrè

[blocks in formation]

1565. ner, et le mal estre du tout poinct estaint, afin qu'il se' voye plus Avril. Davant et soit aussy obvié qu'ilz ne se glorifient de mourir en leur mal et voyent' exhortans en iceluy l'un l'autre, comme nous »voyons (1) ce jour d'huy : » Z. Z.

LETTRE CV.

Viglius au Cardinal de Granvelle. Il déconseille la publication à Anvers d'un livre sur les affaires de la religion en France (MS. B. GR. XVII. p. 262).

Monseigneur, j'ay veu le livre v. S. i. désire faire imprimer par Sylvius en Anvers, et l'ay leu bien volontiers, lequel, selon que les affaires sont disposez en France, me semble illecques estre bien à propos, mais, à correction, en ung pays où les choses. ne sont poinct encoires si avant, je craindrois que ceste liberté de remonstrer et débatre les délibérations des Princes, ne feroit guerres de bien; ains, comme aucuns y enclinent de eulx-mesmes, ilz penseroient leur estre licite de faire le semblable et contre noz Placcards, Ordonnances, et provisions, alléguer leurs griefz, et se mesler du publique plus avant qu'il ne convient. Aussi ne me plaist poinct l'opinion de l'aucteur qu'il ne faille plus user de punition contre les héréticques et c'est ce que plusieurs chercent, et s'ilz gaignent ce poinct, actum est de relligione catholica; car, comme la pluspart

(1) voyons. Sur les bûchers et ailleurs. Par ex. Montigny écrit le 4 mai 1563 à la Gouvernante que le Prévôt, ayant chargé les religionnaires avec quelques chevaux, en blessa quelques-uns: et y »eut tel qui lui dit : Tuez nous, je serai fort aise de mourir pour la parolle de Dieu » Willems, Lettres de Marg, de Parme et du Sire de Montigny (Gand 1836, p. 8).

[blocks in formation]
« ÖncekiDevam »