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de peuple sont sotz et ignorans, qui se laissent facilement 1564. séduyre par la subtilité des hérétiques, et que chascun est Avril. adonné à la liberté, y joincte l'ancienne hayne contre les

gens d'Église, ilz feront bien tost la plus grande partie,

si

par les loix et craincte des poines ilz ne sont contenus au bon chemin ; et les argumens qu'il ne conviegne poinct admectre deux religions en une république, sera retorqué contre les Catholiques par les Huguenotz, qui ne les suffriroient poinct avec eulx, comme l'on voit à Genefve et ailleurs, où ilz pensent estre les maistres et plus fortz; parquoy, comme le livre s'imprimeroit en Anvers et viendroit en plusieurs mains de gens de pardeçà, je n'oserois prendre sur moy d'admectre icelluy, de tant plus qu'il est sans aucteur, qu'est contre noz Ordonnances, et ores qu'il contiegne beaucoup de bonnes choses, ce qui est meslé pourroit tant plus facilement faire trébucher ceulx qui ne sont assez fermes en la foy, et enhardir les mauvais, soubz l'auctorité de telz livres imprimez avec congié et licence de la Court; néantmoins, si v. i. S. persiste, je luy supplie d'estre content de le pouvoir mectre en délibération du Conseil, où l'on peult-estre ne fera tant de scrupule, veu qu'i en a qui vouldroient qu'on ne usast plus de rigueur et ne trouvent mauvaises les remonstranses qui contre inquisition et placcartz jà commencent trop estre usitées... Bruxelles, ce 27 avril.

LETTRE CVb.

Morillon au Cardinal de Granvelle. Conversation avec
Barlaimont (Ms. B. M. 11. p. 19).

*** Le 25 mars Bollwiler écrit de Haguenau au Cardinal:

1565. ...Encoires que la ligue en Flandres se soit commancée soubs Mai. »prétext de vous, j'ay touteffois de longue main bien compris que c'estoit à aultre fin...» (MS. B. GR. XVII. p. 98). Et le 7 avril le Cardinal répond: ...Je n'ay pas esté jamais si oultrecuydé que de »penser que ces Seigneurs eussent besoin de faire ligue contre moy... (MS. B. GR. XVII. p. 171).

...Hier m'appella Berlaymont, pour aulcunes affaires de son filz touchant quelque pension, et depuis me parla de Granvelle pour sçavoir son portement, lequel il dit n'avoir oncques esté si mal avec les Seigneurs comme luy est à présent, et qu'il le vouldroient avoir mangé, et qu'il n'est mieux avec Madame, qui ne l'appelle jamais, ne luy parle, et à peine le daigne regarder, le léssant descouvert, comme le moindre du Conseil des Finances; que Egmont lui faict aulcune fois part de ce que l'on y démesne, affin qu'il signe, ce qu'il at refusé plusieurs fois, disant qu'il ne le fera sur sa simple relation, si l'on ne luy en parle, qu'il n'est pas son chief, mais luy le sien, et qu'il l'at souvent admonesté pour ce qu'il at à perdre, de se tenir sur sa garde, mais que luy, Madame, les Seigneurs, et Armenteros passent oultre: il m'at encores répété les grandes poursuites que l'on at faict après luy (1), pour le tirer à la ligue par Berghes', Meghe, Montigny, qui rendit plus grande peine que les aultres pour l'induire, mais qu'il a tousjours répondu qu'il tiendroit celle du maistre (2), de

(1) après luy: p. 331.

(2) celle du maistre Le 26 févr. Granvelle écrit au Duc de Savoie: ... ..Quant aux nouvelles des Pays-d'Embas, il est ainsy

» comme v. A. escript, que j'en ay souvent et quasi tous les jours, Det ay advertissement de tout ce qu'y passe, qui n'est, ny comme je

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mandant s'il y pouvoit estre meilleure ligue que celle qu'il 1565. portoit, monstrant son ordre; qu'il tiendroit le parti du Mai. Roy et point d'aultre, qu'il avoit lessé de hanter Granvelle ung an devant eulx, encores que l'on le soubçonnoit qu'il luy parloit de nuyt, que Berghes l'avoit déféré d'avoir dit que voulloit faire républicque(1), ce qu'il luy at mandé n'avoir jamais dit, offrant le prouver de sa personne à la sienne, et qu'il avoit heu [envie] le démentir, quant et quant, disant que cecy procédoit d'ung propos qu'il luy avoit tenu privément et à part un seoir chez Orange, parlant des Estatz que luy sambloient vouloir faire républicque et que le refuz qu'il a faict [de] la ligue at esté la principale cause pour quoy Berghes n'at volu advancer son filz...'

LETTRE CV.

Morillon au Cardinal de Grauvelle. Dispositions d'Egmont (Ms. B. M. II. p. 27).

......Si la religion et justice se conduysent par le Conseil d'Estat, à qui prendrat l'on adresse, aiant dit Montigny que, quoy qu'il tarde, la nouvelle aura pardeçà lieu, pour

vouldrois, ny comm'il conviendroit au service de nostre maistre et bien du pays. Et quand les subjectz font ligue ensemble pour soustenir ce qu'il leur semble contre l'opinion du Signeur, v. Alt. »peult penser comm'il y vad; et ceste ligue dure encores; mais, ou »je me fourcompte, ou ce ne sera pas pour long temps... (†MS. B. GR. xvI. p. 313).

(1) républicque: p. 267.

La date manque; mais, d'après la place où cette Lettre se trouve
dans les Mémoires de Granvelle, elle doit être du milieu de mai,

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1565. estre le meilleur; aussi, quelque samblant que tiegne mainMai, tenant Egmont (qui est allé aujourd'huy tenir ses pasques

2

à Grunendale' et at commandé ce mesme à ses gens, qui
me semble estre bien tard), je crains qu'il viendra au mes-
me poinct qu'il at tousjours soubstenu, que le chastoy
et sang n'y ont proffité: touttefois il a dit à
que, s'il
sçavoit ceulx qui ont dit qu'il auroit poursuivi vers le Roy
la relaxation des Editz, il les tiendroit pour ennemiz, as-
seurant qu'ilz se maintiendront indifféramment et sans
aulcun respect, et at déclaré, présent [Huichart], montrant
le malcontenten.ent qu'il at contre son cousin de Culem-
bourg..
21 mai.

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LETTRE CVI.

Le Comte H. de Brederoue au Comte Louis de Nassau.
Il attend le Duc de Clèves.

** Le 1 mai le Prince avoit été à Vianen avec le Comte Louis, le Comte Guillaume de Schauenbourg, le Comte Charles de Mansfeldt et plusieurs Nobles, se rendant à Utrecht et Amsterdam: le 23 le Prince étoit de retour et se rendit le lendemain à Bréda : Te Water, Verbond der Edelen, IV. p. 323. Le voyage du Duc de Clèves eut lieu en septembre.

Mons mon frère. Je voy byen que mestés vos meylleurs amys avecque les péchés oublyés, touteffoys j'espèr que après ung drunck il vous an resouvyendrast. J'ey rescript à Mr le Prynce et à M' d'Egmont que j'ey repceu lettres de M' le Duque de Clèves, lesquell m'escript que je m'aquyste de ma promesse et que le voye trouver à Clèves où il est à présent et m'escrypt partyculyèrement M' de Groenendaal, couvent près de Bruxelles. Chiffre inlisille.

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Neunar que il est à intention s'an revenyr icy, et désyre- 1565. royt fort que il puysse avoyr ce byen d'y voyr M' le Juin. Prynce et M' d'Egmont. Je luy ey escrypt, que inconty nant ne fauldroye leur an avertyr, et que, sachant leur desseyn et voullonté, je ne fauldray me trouver vers son Exc.: aultrement j'estoys sur mon partement pour m'an aller à Bruccelles, mès comme je repceu ces lettres, je n'osey me bouger d'ycy, à cause qu'il eust penssé que fusse allé tout de l'aultre costé pour le poynct rencontrer vous cognessés l'home, je ne le veus fascher. Je te prye, mon frère, tenyr la meyn que il y vyengnent et prengne ung jour, s'yl est possyble; c'est pour peu de jours à fayre', pour le moyns tu ne fauldra d'asyster ton povre frère, ce que je te prye antyèrement de tout mon ceur et nostre frère Adolff; aultrement je suys ruynné. Je nous retyendray icy sy longtemps' Carles (1). Mons", sy tu savoys la compangnye de dammes quy sont icy, tu an seroys tout esbois3; jusque au grenyés et au caves de la méson. Je vous prye me rescrypre du tout amplement ce que il serat de fayre et commant nous nous orons à gouverner, avecque ung mot de nouvelles... De Vyanne, ce 10 jour de juin 1565.

Vostre frère et vray amy à vous fayre

servyce,

H. DE BREDErode.

Je vous prye que ce soyt byentost que je puysse avoyr

(1) Carles. Le Comte Louis avoit un valet de chambre de ce nom: peut-être aussi s'agit-il du Comte Charles de Mansfeldt, Belgicisme: het is om weinige dagen te doen. 3 esbahi.

Belg. zoo lang, intusschen. 4 Belg. wat er te doen zal zijn.

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