de Bourbon, M. de Montpensier , etc. s'expriment avec chaleur 1565. sur les moyens à employer ; quelques autres, stylés par la Reine- Juin. à mère, cherchent à faire illusion sur l'état des choses, prétendant que tout va bien, que le Roi regagne lous les jours de son autorité. La Reine-mère ne considère pas qu'un ennemi désarmé perd beaucoup de son assurance, mais n'en reste pas moins ennemi dans le coeur. Elle veut à tout pris éviter la guerre. Elle désire une ligue entre l'Empereur et le Roi d'Espagne; des mariages entre D. Carlos et Marguerite sa fille, le Duc d'Orléans et la Princesse de Portugal ; a des griefs contre le Roi d'Espagne, etc. LETTRE CVII. Le Comte H. de Brederode au Comte Louis de Nassau. Venue prochaine du Duc de Clèves. Mons' mon frère, j'ey repceu vostre lettre datée du 6 de ce présent moy, par où je n'antanps nulle responce sur ma dernyère que vous ey escrypt, el depuis icelle m'ast aryère' renvoyé M' le Duque de Clèves icy ung gentil. homme , par lequell il désyre que je l'avertysse commant je me porte et aussy quant M' le Prynce et M' d’Egmont ce pouront trouver icy , et que il désyreroyt sur tout les voyr, mès que je ne lésse tousyour me trouver devers luy , et me remande M' de Neunar anffyn que il veult venir icy. J'ey retenu le dyct gantylhomme jusque à cest heure, panssant que me randryés quelque responce; quant j'ey ouvert vos lettre, mé' rantrés' de je ne sey quels bèquefoutus d’evesques (1) et présydens , que je voldroye que la (1) évesques. Le Comte Louis lui avoit peul-être écrit sur la réunion des théologiens : voyez p. 378, sg. I de nouscau. i m'est. 3 revenu, 1565. race en fusse faylly , comme de chyens vers ; car aussy que il n'ont tousyour combatus, demeurans avares, bru- . Vostre très-affectioné frère et vrey amys H. DE BREDERODE. Je n'escryps à M' le Prynce , pour luy avoyr escrypt depuys peu; je vous supplye luy fayre mes bumbles recommandatyons à sa bonne giace et que luy suys esclave; vous pryant de recheff me mander le tout byen au long, sans oublyer mes recommandatyons à la bonne grâce de mon frère M' le Conte Adolff. A M' mon frère, M. le Conte Lodwyck de Nassau. Le Cardinal de Granvelle écrit le 19 juin au Roilouchant la Conférence de Bayonne (p. 380): « Plegadios que brevemente tengamos »nuevas de que sea acabadas las vistas, y que quitada la sombra que ndellas se tenia , hayan aprovechado si quiera para animar à la Reyp na madre à que de veras intente el remedio de la religion, como con»vernia ; y lo podria muy bien hazer sino estuviesse persuadida que, con entretener las dos partes en discordia, puede mejor hazer y sus negocios y establecer su authoridad; su hijo va cresciendo, y si 1565. у quiere Dios que quede catholicos, podriase ver la Reyna conel Juin. ven embaraço, quando conozca el dano que ha recebido su lierra "por se haver tractado este negocio por la via que veemos... Il est urgent que la ligue de Flandre soit détruile; elle a des ramifications jusqu'en Allemagne, où l'on en porte publiquement la livrée séditieuse (p. 376). «M. d'Aigmont, à lo que me dizen, bolvia o muy contento de v. M , y mostrando gran gana querer en todo »seguir los sanctos y justos desseos de v. M. , especialmente en el »sostemiento de la religion. de LETTRE CVIII. particulières. Mons". Comme j'ey dépêché ce myen conseiller pour pourchasser l'otroye de mon dyquage que vous savés, duquell il vous pleust nous apoyincter, mons' d’Assendelft (1) et moy, dernyèrement à Amsterdam; l'octroye que je désyre n'est pas que de pleyn pouvoyr je ne le puysse à cet heure fayre, comme estant le tout et tout myen: mays ce que je désyreroys, ce seroyct seullement que, sy je vynsse de vye à trespas sans aulcuns légystyme, que à l'on ne mysse à mes successeurs ou herystyés an avant quelque motifs de moves fyeffs, ou que tout fusse moves fyeffs, ce que toute foys j'espéreroys que par justyce il n'y oryont nulle resons, ny droyct, mès pour poynct les Jésser à ses termes après mon trespas et aussy que ne voldroyt amplyer' mes denyers á ungne chose sy scabreuse et (1) d'Assendelft. Corneille d’Assendelft, Sg" de Goudriaan, ou Nicolas, Sg" d’Assendelst; tous deux prirent part en 1566 à la Corfédération : le Water, Verbond , II. 162, 599, employer. 1565. après lytygyeuse, j'ayme mieus par bon moyen an avoyr à propos me fayre ce byen, de vouloyr prendre la payne quy ne furent onques. Je voy que, sy l'on n'y mest remède, tout n'an vauldrat ryen. Il font coure le bruyct DE I vaudr quérir. 3 courir, me que y devés estre de bryeff de retour; je le voldroye et 1563. que ce fusse aveque telle otoryté, que il sentyssyons que Juin. vous y fuyssyés venus, aultrement les bélyctres' ne vallent la payne. Je suys journellement trectant avecque mes subgés pour trouver moyen pour nostre fortyfycatyon et les trouve tous fort vollontayres, de sorte que je pensse et ne fays doubte que le moyen ce trouvera lygèrement et que de bryeff nous nous metrons à l'ouvrage, et pansse vous anvoyer le tout mesuré au petyt pyet et l'assyeste de la vylle byentost, affyn que il vous plėse me fayre tant d'onneur m'an anvoyer vostre desseyn (1); ayant icelluy, je ne sesserey' que ne vous vous aperceverés byentost de nostre besongne... De vostre (2) méson de Vyanne, ce armé jour de Junij 1565. Vostre très-obéyssant serviteur et à H. DE BREDERODE. Je vous supplye, Mons", d'avoyr ung petyt mot de nouvelles: ma famme Amalle (3) vous bèse les mayns. A Monsieur Monsieur le Prince d'Oranges Conte de Nassau. (1) vostre dessein. Le Prince ayant donné son avis, fut accusé en 1567 de lèse-Majesté pour avoir aidé le Comte à fortifier Viapen contre le Roi. Il répondit que le Comte avoit le droit de fortifier une Ville qu'il possédoit en toute Souveraineté; mais que d'ailleurs lui, Prince, n'avoit donné avis e sur le principal point , o assavoir si la fortification se devoit faire ou non, dont le Seigneur » de Brederode ne faisoit doule ny difficulté aucune, ains seulement »sur la qualité et la forme de la fortification : » Défense , p. 185. (2) vostre. Apparemment en signe de dévouement et de respect. (3) Amalle. Ainélie, Comtesse de Nuenar, cousine du Comte Herman; après la mort de Brederode, épouse de Frederic III, Elecleur Palatin. 1 sajets. 3 cesscrai, |