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aller en Flandre, pour obtenir pouvoir de destituer les officiers 1565. »qui avoient malversé » (MS. B. GR. xv. p. 48). Et le 21 nov. Bordey Août. lui écrit : « Moron a esté avec le Prince d'Orange et M. d'Aigue

mont en leurs maisons particulièrement trois et quatre heures seul »à seul » (MS. B. GR. xv. p. 135), Et Morillon le 18 nov. ; « Moron »a apporté un monde de mémoires qu'il communique au Comte »d'Egmont et au Prince d'Orange par deux ou trois heures au »coup Parturiunt montes, etc. » (MS B. M. II. p. 207). — Son emprisonnement au logis de M. de Luling étoit de mauvais augure pour les Pays-Bas: il fut mis à mort en 1566. « Moron homo in >> Belgio notus lento igne vivus in Hispanià combustus est: quod plurimum valuit ad incendendos animos sociorum contra ejusmodi censurae severitatem :>> Strada, I. 219. Dans l'Histoire du Cardinal de Granvelle il est dit : « le Duc de Savoye avoit donné Moron au Roi d'Espagne pour un homme digne de toute sa con>> fiance. Le Roi l'avoit envoyé aux Pays-Bas et recommandé à la Gouvernante de l'employer: elle lui donna la principale direc>tion des affaires : » p. 419. Sans doute ceci est très-exagéré.

Mon frère. Je voi bien qu'il est nécessaire que faictes ung tour vers Dillenbourg pour les raisons contenues en vos lettres, mais je vous prie que le retour puisse ester le plus tost que faire se peult, car ay affer de vous, tant de veras', comme de burlas', pour avoir entreprins à maintenir ung tournois(1) au nopces de Mons' de Montigny. Je désir bien entendre ce que aurest faict avecque nos subjects de la Srie de S. Vit; car, si peussiés avoir quelque accord, il nous viendroit bien à propos..... J'ay receu hier novelles comme le S' de Moron est prins le xxiv de juillet

(1) tournois. Viron écrit le 8 oct. au Cardinal: Aux noces de Montigny le Prince d'Orange sera entrepreneur du combat » (MS. B. GR. xx. p. 145).

Mots Espagnols: tant pour des choses sérieuses que pour des choses

burlesques.

1565. prisonier par la sainte inquisition à Madrit au logis de Août. Mons de Laling'. Vous poiés considérer dont cest em

prisonement procède; je le remés à Mons" le Marquis de Berges et à vous en discourrir, mais, à moy, ne en reçois contentement, ny bon opinion..... Brusselles, 30 aust. Vostre bien bon frère à vous faire service,

GUILLAUME DE NASSAU.

A M' le Conte Louys de Nassau, mon bon frère.

Le 8 septembre le Duc de Clèves (voyez la Lettre 115) vint effectivement à Vianen avec le Comte de Nuenar et son épouse, et les Comtesses de Hornes; et se trouvèrent en même temps là le Prince d'Orange, les Comtes d'Egmont, de Hornes, de Hoogstraten, de Schauenbourg, de Cuylenbourg, et deux Comtes de Wittgensteyn. Le Duc de Clèves, le Prince d'Orange, et Monsieur de Brederode se rendirent le 12 septembre par Utrecht à Amsterdam. Te Water, Verbond der Edelen, IV. 323. — Le 12 sept. Alonzo del Canto écrit au Cardinal que le Prince d'Orange, le Comte d'Egmont, et le Duc de Clèves sont en Hollande; le caractère connu de ces personnages doit inspirer peu de confiance sur leurs motifs; le Comte seul est moins suspect (MS. B. GR. xx. p. 24).

+ LETTRE CXVII.

Le Cardinal de Granvelle à M. de Chantonnay. Il proteste de ses dispositions bienveillantes envers les Seigneurs (MS. B. GR. XX. p. 92).

...Quant à ce que de nouvaul vous a dict le Conte de Schvarzbourg, il va fort bien ainsi, et de raison pourroit avoir l'umbre et doubte qu'il vous a dict, si l'on avoit à faire avec ung aultre, mais, quant à moy, je me suis dois. le commencement résolu à ce; et n'eu vouleu en façon

· Lalaing.

:

quelquonque imputer à nul des Seigneurs ces termes et 1565. démonstrations de résentement dont ilz ont usé en mon Septembre. endroict, mais seulement à Renard et à aultres semblables, qui les persuadoyent mal; comme je tiens vous l'avez assez entendu et congneu que je me suis tousjours tenu en ces termes, disant à tous ceulx qui m'en ont parlé, que, quoy que les susditz Seigneurs fussent abusez par telz galantz, si ne laisseroye-je pourtant de tousjours leur porter respect, et de leur faire plaisir et service, voulsissent ou non, en tout ce en quoy j'en pourroye avoir le moyen; et non seullement l'ay je diet, mais l'ay monstré avec l'oeuvre à l'endroict de M. le Prince d'Oranges en plusieurs choses, et spécialement en ce que, quant l'on estoit en praticque de luy faire perdre la Principaulté d'Orenges, au mois de décembre de l'an 63, me treuvant à Cantecroix' et voyant l'occasion d'une bougette qui se partoit pour Rome, par laquelle Madame n'eust heu temps d'escripre, je despeschay moy-inesmes à l'Ambassadeur, et advertiz Madame de Parme, afin que avec la première occasion elle fit le semblable, et tost après en escripvis aussi au Roy mon maistre, l'exhortant à faire de son coustel que il fit les offices requis pour empescher ce desseing; dont je ne fiz onques semblant audit Seigneur Prince ny aux siens, mais bien m'en pourroyent donner tesmoignages leur Majesté et Altèze et le dit Ambassa deur; et me semble fort bien ce que vous avez diet audit Conte, et de luy remectre du dict ou non dict les devises qu'avez heu par ensemble et qu'il entende que les propoz que de сесу vous avez tenu sont nayz de l'occasion et de ce que luy-mesmes en a entamé les devises, et non

Petit endroit entre Anvers et Lierre.

1565. que je vous en eusse requis; car comme je diz que je ne me Septembre. veulx resentir, aussi vous diz-je bien asseurément que je ne les veulx rechercher ny faire aultre office, en advienne ce qu'il pourra ; car ce n'est raison qu'ayant receu le tort d'eulx, je paye encores l'amende, et qu'ilz facent des affaires de pardelà comme il leur plaira, car je n'ay pas envye de leur y faire grand presse, et, s'ilz sont aussi contentz que moy, ilz ne le sont pas peu, faisant mon compte d'aller accommodant mes affaires, s'il plait à Dieu, et d'en faire plus mon proffit que d'attendre grande mercede, et si ne laisseray pourtant de servir où j'en auray le moyen, et d'aller où il me semblera convenir.

Du peu de bonne intelligence qu'est entre les principaulx, j'en suis assez adverty, et si tiens qu'il ne tardera que l'on n'en voye plus d'apparence, voyres et si je ne me forcompte grandement, se treuvera Madame enveloppée: Dieu doint que trouble ou émotion n'advienne, soit du dehors ou du dedans; car, si cela advenoit, ce seroit bien peult estre le moyen pour les faire recongnoistre, mais sur ma foy, je me doubte qu'avant que l'ordre nécessaire pour résister y fut mis, le désordre et confusion présente tireroit le tout à certayne ruyne, et si ce n'estoit ceste doubte, j'auroy bien moyen de leur brouller les cartes et me soucyeroye bien peu d'y avoir à faire: mais, lorsque peult-estre plus l'on m'y désireroit, pour m'esloigner d'advantage, je m'en iroye en Espagne où à Rome, pour y vivre plus à repoz. .... Orchamps, 28 sept.

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Le 3 oct. Schetz écrit de Bruxelles au Cardinal: En matière >des finances les affaires sont au mesme estat que v. S. les a »laissé, ou, s'il y a changement, c'est empirant, et comme l'autho

#rité et respect, qu'est, comme v. S. sçait, rerum gerendarum 1565. basis, dépend des finances, est nécessaire qu'il y soit proveu, Octobre. »tellement que sa M. ne soit toujours magnas inter opes inops... (MS. B. GR. xx. p. 107. Et Bave le 7: rien ne se fait sans Armenteros, qui commande absolument à droit et à tort, et exerce »un empire absolu sur la Duchesse. Si le Roi n'y met la main à bon escient, il en adviendra quelque émotion, le peuple étant si »volontaire, la justice non révérée, la Duchesse peu aimée, et le bled si cher» (MS. B. GR. xx. p 133)

LETTRE CXVII.

M. de Chantonnay au Cardinal de Granvelle. Affaires des
Pays-Bas (Ms. B. GR. XX. p. 129).

en

** M. de Chantonnay étoit mécontent. Le 7 sept., écrivant au Cardinal il se plaint des retards dans le payement de ses appointements: « J'en ay escrip au Roy, ce que je feray jusques à ce que que je sois payé, et, s'il n'y veult remédier, par ma foy, il trouvera des Espagnolz qui le servent : car, au lieu qu'ilz accroissent » leur bien en son service, je n'y veulx pas fondre le mien » (MS. B. GR. xx. p. 18). Le 13 oct.: « Il seroit bon que le Roy eût quel»ques pensionnaires en cette Cour; on pourroit donner à chacun »des deux Vice-Chanceliers Zasius et Weber 300 [écus]: Seld er >> recevoit 1200. Les bruictz se accroissent de jour en jour des » désordres des Pays-Bas, tant quant au Gouvernement [et] peu de >>respect au Roi, que de la religion Dieu y veulle remédier. » Il engage le Cardinal, qui n'a pas choisi le 1 epos de son plein pouvoir, de se rendre à Madrid et d'amener le Roi à des explications sur l'avenir que celui-ci lui réserve (MS. B. GR. xx. p 168). Le 27 oct. ....Je congnois à qui j'ay affère et, à vouloir suyvre le stile de >ce que je faisois en France (1), je gasterois tout ; et, pour dire la vérité, si j'eusse cogneu noz humeurs comme je les ay cogneu et congnois de plus en plus, je me fusse bien gardé de me mectre si (1) France: voyez p. 252. Par un zèle excessif pour la religion Cath. Romaine, l'Ambassa leur pouvoit aisément heurter les senti

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ments de l'Empereur Maximilien: p. 338.

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