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1565. Davant en besogne; car il ne s'en est suivy nul remède, et toute Octobre. la charge est demeuré sur moy seul... » (MS. B. GR. xx p. 223).

...Quant à nostre maistre, tout vat de demain à demain, et la principale résolution en telles choses est de demeurer perpétuellement irrésolu (1), et dis dadventage que, encoires que sa M. vint és Païs-Bas après tant d'années, il y trouvera les choses tant enviellées et enchancries que, selon son naturel, il s'accommodera plus tost qu'il ne procurera de donner remède, et sera peult-estre aussi aise que v. S. demeure là pour la propre réputation de luy-mesmes et n'avoir el brio', comme dit l'Espagnol, de porter une chose aultre que d'entreprendre chose qu'il ne vouldra, pour ne dire n'osera, pousser oultre. Les Seigneurs ont bien congneu l'enclouure', et me doubte que Egmond sera retourné, à ce que je voy, plus asseuré que estonné ou changé.

...... Quant à la moyenne noblesse des Pays-Bas, les Seigneurs l'auront tantost à leur cordelle, et, si bien en par ticulier l'on murmure, c'est selon les compagnies où l'on se treuve; chaschung se accomode avec ceulx où il se treuve et n'y aura homme qui veulle entreprendre de lever seul le premier, voyant qu'il y en a qui sont plus Roys que le Roy. Je croy que Oranges est plus asseuré que son beau-frère, et se socie peu du bien ou du mal vouloir du Roy, puisque à Montigny, qui est des plus dangereux, l'on tient respect et luy faict l'on mercedes, faisant le pis

(1) irrésolu, Le 3 févr. 1565 [Chantonnay] écrit au Cardinal : « Le Roi aura bien de la peine à se montrer homme; il ne cherche » qu'à emmieller les Seigneurs pour éviter de venir en Flandres» (MS. B. GR. XVI. 168).

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vigueur, force d'âme. plaie, difficulté. 3 euhardi.

que peult; qui ne se ose attacher là, ne accrochera pas 1565. plus hault. Je touche tous ces poinctz, encoires que je ne Octobre. doubte ilz sont par trop congneuz à v. S. i., à laquelle - - Je ne me remectz pour juger ce que luy semble mieulx. sçay penser que c'est que entretient' la résolution de mariage de pardeçà, si ce n'est que Ruy-Gomez, qui est tenu pour peu amy de l'Empereur et de l'Impératrice, traverse, et luy et autres soint gagués de la Princesse de Portugal (1), laquelle le Prince abhorre et a la fantasie deçà(2), et que l'on veulle temporiser pour voir s'il changeroit d'opinion..... Vienne, 6 oct.

LETTRE CXVIIo.

Le Cardinal de Granvelle à Viglius. Il se félicite d'avoir quitté les Pays-Bas (Ms. B. GR. XX. p. 234).

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.... Je ne veulx plus contendre avec vous sur ce que l'on ha d'obligation au publicque, ny pour vous persuader de tenir bon, puisque vous m'escripvez que, plus avant allez vous, plus vous croist le désir de vous en démesler, et, si ceste résolution est si absolute, certes je vous souhaite icy selon vostre désir, et pour avoir ce bien

(1) Princesse de Portugal. Apparemment Cathérine fille du Duc de Guimaranes et soeur cadette de Marie fiancée au Prince de Parme. Elle épousa le Duc de Bragance.

(2) deçà. « Die Königinn fragte den Prinzen: wo er mit seinen »Gedanken sey? Er antwortete: mehr als 200 Meilen von hier. Und wo ist das so weit? frägte die Königinn weiter. - Ich denke an meine Muhme, erwiederte der Prinz. » V. Raumer, Briefe aus Paris, I. 123.

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1565. de vous y veoir, et pour vous y faire bonne chière (1) à Octobre. mon pouvoir; quant à moy, si j'estoye là, je n'en sortiroye

et procureroye de faire mon debvoir, ores qu'il me deust couster la vie; mais, puisque Dieu m'a faict la grâce de, avec si bonne occasion, en sortir, et que, oultre mon Archevesché, je n'y avoye d'aultre charge que de Conseiller d'Estat, comme les aultres, comme je l'ay souvent et vous présent au Conseil professé, ores que aulcuns ne le vouloient admettre, quy toutesfois l'auront peu cognoistre depuis, cognoissant par ses lettres que Armenteros ne désiroit mon retour, et que Dieu m'a faict la grâce aussi d'entendre à quoy cela alloit, je me tiens heureux d'en estre dehors et apperçoye bien la folye que j'auroye faict d'y demeurer, et je confesse que je ne sçauroys assez rendre grâce à Dieu de ce que j'appercoys que par ceste absence je n'ay rien perdu, ny vers mon maistre, ny en l'opinion des gens de bien, et suis encoires en opinion d'attendre la venue du maistre, ou l'aller trouver et de faire tout ce qu'il vouldra, horsmys d'aller par delà sans sa présence, pendant que tout y sera comme il va, et ce pendant je fayz icy bonne et joyeuse chière, et s'eshéhissent ceulx qui vouldroient que je remuasse le mesnage pour leur donner matière, que je ne me mesle de rien, non plus que sy j'estoye ung estranger passant; entendant seullement à mes affaires, ne bougeant de ma chambre, sinon pour promener, à faire.exercice à l'Eglise et vers ma dame, et faisant mes despesche où je doibz correspondre, sans bruyt..... Besançon, 31 oct.

(1) bonne chière. En 1565 M. de Chantonnay reproche au Cardinal la somptuosité et le désordre de sa maison (MS. B. GR. xx),

LETTRE CXVIII.

Le Prince d'Orange au Comte Louis de Nassan. Levées 1566. en Allemagne, affaires de France. Novembre.

** Strada rapporte: « auxit hominum suspicionem fama bellicorum apparatuum, quos in Hispanià Rex et stipendia Regis facere solitus Ericus Dux Brunsvicensis apud Batavos festinabant, ➤ad stabiliendum, ut vulgo ferebatur, novum in Belgio tribunal: » I. p. 205. Toutefois il affirme que ces armements n'étoient pas dirigés contre les Pays-Bas. En tout cas le Prince d'Orange, prévoyant que tôt ou tard le Roi prendroit des mesures sevères contre les Réformés et leurs amis, ne vouloit pas être pris au dépourvu. On cherchoit des Alliés en Allemagne peut-être même le Comte avoit déjà plus fait sous ce rapport que son frère ne savoit. « A° 1564 qui Nobiles quique mercatores una convenerant, haud ignari tantam molem absque armis sustineri non posse, explorandos sibi haere»ticorum Germaniae Principum animos duxerunt : a quibus aut ➤opem proxime caperent, aut eorum saltem nomina praetexerent ›ad metum Gubernatrici ac partibus injiciendum. Eam ob causam agebant in Germania Belgarum aliqui, ac secreta colloquia cum Palatino Septemviro miscebant, referebantque omnia ad Aegidium >Clerum causidicum Tornacensem, praecipuum Ludovici Nassavii administrum, Augustae in banc ipsam curam unice intentum, ut ex quamplurimis ejus chirographis ac libellis compertum est. Ex quibus etiam deprehensum eodem tempore Ludovicum ipsum in »Germania fuisse, ut eundem lapidem moveret, » l. l. p. 204.

Mon frère. Je vous ay faict escrire tous les novelles que ay receu d'Espaigne et les porrés bien peser, car ilx le méritent bien et vauldrois que fussiés issi pour en discourrir, ensamble de la levée que l'on me mande que se commens fair' en ce païs de la Marcg, Meckelbourg et Braunswick; car ung mien amy m'escrit que, oires que

I commence à faire.

1565. l'on dict que se soit pour Schweden et contre Dennemarck, Novembre. que luy n'en croit rien, mais que les chappeaux rouges sont les principaulx qui font ceste assamblé, et tout par traicté du Duc Erich et de Grumbach, et ce qui me faict un peu adjouster foy, est que, depuis quelque temps en çà, aulcungs ont pourchassé bien vivement que le Roy nostre maistre debvroit retirer Grumbach en son service, sassant' néanmoings fort bien qu'il est mal volu de plusieurs Princes et mesmes de l'Empereur, et pens qu'il ont faict cela, affin que, faisant quelque assamblé, nous ne aurions tant de soubson, comme avons bien maintenant, estant au service de France; et pense que c'est une stratagema du Cardinal de Lorraine qu'il a faict pourchasser cessi par nostre Cardinal, affin qu'il puisse avoir quelques Allemans sans subson' de nous aultres, car les picques et inemités sont si grandes entre luy et la maison de Mommoranci et Chattillon qu'i, je suis seur, ne cherchent aultre chose, que comme ilx porront donner ung coup de baton l'ung à l'aultre, et quant à nostre Cardinal, ne fais doubte qu'i cherse3 le mesme, et tous sur prétext de maintenir la religion. Le Duc Erich m'at escrit une lettre, me priant que fusse content qu'il se puisse loger à la maison du Roy à la Haye, ce que n'ay volu faire sans en avoir le consentement de Madame, laquelle l'at accordé, ne sassant' bonnement trouvé moien luy refuser. Je ne sçay que penser, ni la raison pourquoy il a demandé, véant qu'il at une si belle maison à soymesmes, si ce n'est que par cela il veult démonstré qu'il est respecté par deçà et que par ce moien il usse plus de crédit entre les gens de guerre. Je vauldrois voluntiers

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