Sayfadaki görseller
PDF
ePub

1565. responds plus tost à vos lettres du 26 d'aust, lesquelles Novembre. seules me furent rendues depuis les mienes dernières à vous escrites. Je suis esté ceste esté si travaillé de diverses difficultés et à la fin aussi d'une longe maladie, qu'il m'a esté impossible de vaquer à auitres choses: aussi furent nos affaires de guerre quasi ordinairement en tell hazard et perplexité, que souvent il estoit bien mal à discourrir et escrisre beaulcoup du succès et événement. Sies' que, Dieu mercy, les enemis, qui toujours furent trois ou quatre fois plus que nous, ne nous sceurent jamais emporter quelque avantage, en campaigne ni autrement, sinon qu'ils gaignèrent deux maisons foibles et imperfects, avec grande perte du temps, et des gens, et de leur munition, et si les ay-je depuis recouvrés et regaigné ; comme vos. tre Seigrie entender. plus particulièrement le tout par les lettres que j'escris à Monsieur d'Egemont, pour les vous aussi communiquer. Maintenant la chose est en tresves, et se doit conclure quelque paix entre les deux Empereurs, ce que je crois seurement qu'il se feroit, si le Waivoda ne travailloit tant pour l'empêcher et rompre. Il vouloit aller en personne à Constantinople, mais le Turc l'at destourné et l'enchargé qu'il vaque à la défence de son pais. La difficulté est qu'il demande la restitution du pais que je luy ay osté delà la Tisse', qui est assez grand et prouffictable. Le Turc prétend qu'il est à luy, et que le Waivoda est seulement pour Sanjack et officier. L'Empereur se fonde sur la capitulation de paix que je feis avec le dit Waivoda, disant que ès trefves que le Turc fit avec son père l'Empereur Ferdinand, et les promit depuis renouveller et observer avec luy, il luy est permis chercher

[blocks in formation]

particulier accord et appointement avec ledit Waivoda, 1565. et il semble que le Turc ne le délaissera, s'aiant mesme. Novembre.. ment entremis si avant, dont plusieurs conseillent à l'Empereur qu'il luy doit faire la guerre cest hyver, où il peult avoir l'avantaige; car les Turcs ne peuvent retourner avec grande puissance avant le moisson, et ce qu'ils vouldront faire cest hijver ou au printemps, ce se fera avec toute difficulté du monde, pour le grand dommaige qu'ils ont receu ceste esté, et pour la faulte de fouraige et des vivres. Nous verrons à quoi se vouldra résoudre sa M.: l'occasion n'est pas maulvaise pour l'entreprinse de Transylvanie, si sa M. fusse asseuré des aides de l'Empire et du Roy nostre maistre, car sans cela il y a des faultes et difficultés assés.

Quant à ma personne, je m'en trouve bien mal dans ce pais touchant ma santé, ains ne suis délibéré de y demeurer ordinairement; si bien il peult ester que sa M. désire me retenir pour chef et général ordinaire. Mais il fault attendre jusques qu'il y a meillieure apparence de paix et en ce pendant faire son mieulx.

Je suis bien aise que vous aultres Seigneurs vous avés gouvernez si saigement et si en gens de bien et d'honneur jusques icy. Certes je vois que les affaires du Roy et du Pais se trouvent beaulcoup plus asseurez que paravant. Ainsi ne reste que de passer oultre et y continuer et vous emploier tousiours de bien en mieulx.

L'affaire de la religion qui travaille le païs, veult estre gouverné par modération, sans laisser aulcunement la bride au peuple, ny entré' quelque désordre et licence, en faisant de la reste l'extrême que les faultes et scanda

1 entrer.

1565. les des gens d'église cessent et que la doctrine ne soit Novembre. dénié au dit peuple; le temps en besoignera pour le sur

plus. Je ne sçay comme l'Empereur vouldra procéder en cest affaire sur la prochaine diette: il trouvera des difficultez assez, combien qu'il tâche fort de contenter l'une et l'autre partie. Il me samble qu'il prendra son fondement sur la confession Augustane, comme chose plus moyenne et conforme à la religion ancienne. En son pais partout il n'y a que trop de liberté en tell endroit. En Ungarie tout est confusion et misère; il sont de la plus part Hugenots, mais avec une extrême ignorance du peuple, et sans discipline et ordre quelconque: chascung faict ce qu'il veult, et le plus fort at le meilleur droict.....

Et pour conclusion je demeure tousjours très-affectionné serviteur de v. S., avec le mesme cueur et amour comme v. S., m'a toujours cogneu. A Bergsas auprès la Tisse, le Ix de novembre l'an 65.

A Monsieur le Prince d'Orange,

a

nov.

LAZARUS DE Swendi'.

[ocr errors]

Depuis quatre mois, » écrit Granvelle à Bollwiler le 29 sept
«Madame de Parme est sans lettres ny responses du Roy » (†MS.
B. GR. xx. p. 96) Lui-même depuis un an (p. 392). Encore le 2
le Prince écrit que d'après les dernières nouvelles d'Espagne,
le Roi n'est pas décidé. A la fin, peu de jours après, le Gouvernante
reçut une Lettre de sa M, contenant ses ordres: approbation de
l'écrit des Evêques; maintien de l'inquisition, « en la forme et ma-
nière que jusques ores a esté faict; » observation des Placards;
puis, «< au regard de la réformation de la justice et aussy des Con-
»saulx d'Estat, Privé, et des Finances, ores que... l'on attendoit
un très-grand changement, toutesfois il pleust à sa M. de n'y

1 Cette signature qui n'est pas ordinaire à L. de Schwendi,
n'est toutefois pas douteuse.

rien faire, ains de laisser le tout comme tousjours avoit esté du 1565. feu l'Empereur et du sien. » Hopper, Recueil, p 60.

La consternation fut extrême; d'autant plus qu'on supposoit au Roi le dessein d'introduire l'Inquisition d'Espagne. Le 10 févr. 1566 Morillon écrit de Bruxelles au Cardinal: « Hier me manda Aerschot et me dit que, pour n'avoir chiffre avec Granvelle, je luy feisse enten»dre comme l'on luy affirinoit de bon lieu que par vostre poursuite, Sa M. voulloit icy mettre et mectroit par effect ladite inquisition, »à la manière d'Espaigne : je luy dictz qu'il n'en estoit rien, et que l'on chargeoit Sa M. et V, S. à grand tort, et que plusieurs de ces Seigneurs tesmoigneroient bien, s'il leur plaisoit, le langaige que sur ce auriez par ci-devant tenu en plein Conseil d'Estat, » disant que seriez le premier que vous opposeriez contre l'inquisition d'Espaigne, et que vouldriez garder les privilèges du pays aultant que nul aultre, mais que l'on appelloit l'inquisition les placcardz faict par feu l'Empereur et Sa M. sur le faict de la Religion, ausquelz l'on ne vouloit rien innover, mais seullement commander l'observation d'iceulx, que, avec grande faulte et préjudice »de la religion, l'on avoit délessé de publier tous les demi-ans, et » qu'ilz ne furent oncques moings entretenuz que maintenant, et que jamais l'on n'en parla d'advantaige. Aerschot dit qu'il avoit assez dit 1 mesme, mais que l'on pourfioit contre et que yroit pour ce vers l'Espaigue.» (MS. B. M 1. p. 179).

I

Le Roi ne paroit pas avoir sérieusement songé à une réorganisation du Conseil d'Etat, d'après les désirs des Seigneurs. Du moins le 20 nov. le Cardinal lui répond: «Huelgo de entender, por lo que »v. M. me escrive, que no hay que hazer fundamento en lo que se dezia de las mudanças que se devian hazer, por que, à la verdad, como ya otras veces hé escripto, qualquier mudança de importan»cia, en ausencia de v. M., podia ser de muy grande y notable prejuycio, y temo harto que los que anteponen estas mudanças, no deven tener todos las entrañas sanas, ny creo que mejor forma de consejos y de tractar negocios para govierno de aquellas provincias øse pudiesse hallar, que la en ellas establesiada dende el tiempo de

Ici il y a un caractère inlisible.

Novembre.

1565. los Duques de Borgonà, y todo el mal que hay nasce de la falta, Novembre. que hay en la observacion de las instructiones y ordenanças, y »>poca authoridad que se da à v. M. y à la justicia. . » (MS. B. GR. XXI. p. 95).

LETTRE CXXI.

Le Prince d'Orange à..... Le Roi ne veut aucune
modération des Placards.

Ich kan E. L. verträuliger mainung nit verhalten, wie das die Kö. Ma'. zu Hispanien, mein genedigster her, eine resolution genommen haben uff unser andern angeben, welges dan mein Bruder, der Graff von Egmont, von unser alle wegen ire Ma'. weitlaüffig vermelt hat, angehent der straffung die sich in andere leren begeben dan was der stul zu Rom lernet, for welge wir ire Ma'. gantz underdenig gebetten hatte inen zu verschonen, und den rigeur van den ordonancen die darauff gemacht sein, [zu] mildren; warauff dan ire Ma'. unsz eine zimlige gutte hoffenung hatt gegeben ein insehens zu haben; so ist aber for etzlige dage ein courrir von ire Ma'. komme mitt brife an die Hertzoginne, durch welge ire Ma'. gar ernstlich bevelt das man nitt allain die sich in andere leren so begeben, sol verbrennen, sonder auch die sich widderumb bekeren, sol koppen lasen ; welges ich warlich im hertzen hab gefült, dan bei mir nit finden kan das cristlich noch thunlich ist, es sei dan das man alle disse Niderlandt in ein gefar wil stellen, und kan bei mir nitt befinden das andere ursag sei, solche mandata zu thun dan ausz rat des cardinals von Granvelle, welcher sonder zweifel ire Ma'. die victoria die manwir zu Malta haben ge

[ocr errors]

1 Ce mot est écrit précisément au-dessus du mot précédent.

« ÖncekiDevam »