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1559. vice de sa M., que ceste demande puisse venir à bonne Septembre. fin, à l'occasion que le jour que je doibs estre en France est si prochain, comme v. Alt. sçait, pour y me rendre hostaigier.... De la Haye en Hollande, le 9 sept.

De v. Alt. très-humble serviteur,

Guillaume de Nassau.

A Madame la Duchesse de Parme,

de Plaisance, etc.

.... A semblé

La Duchesse répond, de Bruxelles le 13 sept., >très-bien le chemin que vous avez tenu pour persuader ceulx »d'Hollande.... Certes j'eusse bien désiré que les François se fussent passez de vous appeller en ceste saison, pour l'espoir conceu »que vostre présence eust grandement servi, moyennant le debvoir »que je suis certaine vous eussiez continué de faire, mais l'on me donne espoir que vostre séjour en France ne sera point pour long »temps, et s'ilz usent de diligence d'achever à rendre, l'on leur donnera occasion de ce costel de vous tost délivrer, par la restitution des places, suyvant le commandement que j'en ay de sa M., »incontinent que j'auray nouvelle que la restitution soit faicte du costel de France.... Quant au repartissement des Espaignolz (1) qui >sont sous vostre charge et scubz M. d'Egmont, affin que chacun des tertios soit plus uny, il ha semblé le plus expédient de faire changement au billet de sa M., . . . et que le tertio de M. d'Eg>mont debvroit estre en son gouvernement et és lieux plus voisins d'iceluy, et que les aultres qui sont soubz vostre gouverne»ment, se repartissent sur la frontière de Luxembourg et de Haynault » (+G.).

(1) Espaignolz. Voyez p. 35, medio.

LETTRE XXIII.

Le Prince d'Orange au Comte Louis de Nassau. Décès du 1559. Comte Guillaume leur père.

Le Comte étoit mort le 6 octobre. Le Prince, fils aîné, devenoit Chef de la Maison.

Mon frère, je ne vous serois' assés escripre le marissement que se m'act esté d'avoir entendu le trespas de Monsieur notre bon père, que Dieu perdoin', pour avoir perdu ung tel père à qui nous tous luy estions tant obligé, pour si grande amour et affection qu'i nous portoit; mais, puisque se ast esté la volunté de Dieu, il nous fault regarder tous nous conformer à icelle et en oultre regarder de ensuivre ses vestiges, affin que nostre Maison, qui toujour ast esté, avecque l'aide de Dieu, en si bonne renommée et estimation, ne soit perdu, ains3 plus tost augmenté; ce que facillement se porra faire, en cas que nous aultres, ses enfans, vivons en bonne accort et amour, dont vous veulx bien asseurer que, de ma part, il n'y aura jammais faulte et que je vous assisteray, toujours à vous tous, et de conseille, et en tout aultre chose où me vouldrés emploier, me tenant seur que de vostre costé ferés le mesme, et principalement entre vous aultres frères, qu'il emporté pour le bien de la Maison que vivés en bonne amitié et accort ensamble, et que ne faictes rien que par conseille et bon advis ; aultrement nostre Maison qui ast toujours esté en si bonne réputation, se viendroit à se perder et deminuer; et, de ma part, comme je vous ay dict, me emploieray très-voluntiers pour vous

Isaurois. 2 pardonne. 3 mais. 4 importe.

Octobre.

1559. assister en tout ce que sera pour vostre bien et augmenOctobre. tation de nostre Maison, ce que vous porrés bien asseu

rer de ma part à tous mes aultres frères, comme cellui
qui avés toujours cognue l'affection que les' ay porté, et
oultre regarder de assister Madame nostre mère, selon la
grande obligation que nous avons à icelle, et la servir et
complaire en tout ce que vous porrés; car ne ferés que
vostre debvoir, et service très-agréable à Dieu, et chose
qui toutte vostre vie vous serat réputé pour honeur.....
De Brusselles, ce 15 d'octobre.

Vostre bien bon frère à vostre commandement,
GUILLAUME DE NASSAU.

'Mon frère, quant à voyage que debviés faire avecque le Conte de Schwartzenbourg pour les affaires que sçavés, vous prie me mander ce que porrés faire et sil vous ferés le voyage ou non, affin que selon cela, je me aurois à rigler3; et vous prie baiser les mains de ma part au Conte de Schwartzenbourg et à masseur Caterina et luy asseurer que toute ma vie luy demoreray bon frère, comme je seray aussi à Juliana et Madalena, et s'il ont perdu ung père, qu'il trouveront ung aultre à moy (1). Je vous prie me mander la résolution que le Conte de Schwartzenbourg aura prins3, quant à son mariage et de tout ce qui se passe là, et faire mes très-humbles recom

(1) moy; comme étant désormais leur tuteur naturel. Les autres soeurs étoient mariées, et la Comtesse Catherine promise au Comte de Schwartzbourg.

1 leur.

Cet alinéa est écrit sur une feuille à part.
5 prise.

+

ma soeur.

3 régler.

mendations à madame nostre mère. Dat. ut in literis. 1559.

Vostre bien bon frère,

GUILLAUME DE NASSAU,

Au Comte Ludwig de Nassau, mon bon frère.

L'expression les affaires que scavés se rapporte au projet de mariage du Prince avec Anne de Saxe, enfant unique de l'Electeur Maurice. Née le 23 avril 1544, elle perdit en 1553 son père, en 1555 sa mère, Agnès, remariée au Duc de Saxe Jean-Fréderic et fille de Philippe, Landgrave de Hesse. D'après une convention avec celuici, la jeune orpheline avoit reçu son éducation à Dresde, auprès de son oncle l'Electeur Auguste.

On trouve des particularités très-intéressantes sur les préliminaires de cette Union dans les Historische Denkwürdigkeiten d'Arnoldi (Leipz. 1817), p. 103–137; l'ouvrage de M. von Rommel, Philipp der Groszmüthige, I. 586-590, II. 656-661, III. 314330; et la dissertation de M. Böttiger, insérée dans le Histor. Taschenbuch de M. von Raumer, ao 1836, p. 78-174.

C'est une supposition assez vraisemblable qu'Anne, dont le caractère et les écarts causèrent au Prince tant de chagrins domestiques, devint son épouse surtout à cause de sa fortune et dé sa parenté. En s'alliant aux Maisons de Saxe et de Hesse, il se ménageoit de puissants appuis. La Princesse étoit riche: « die baare Ausstattung solle, mit Hinzurechnung eines erst nach Johann Friedrichs von Gotha Tode flüssig werdenden Capitals von 30,000 Rthlr., und von 35,000 von August selbst zugeschossenen Thalern, sich auf 100,000 Rthlr. belaufen; eine für jene Zeit höchstausehnliche summe: » Ilist. Tasch, p. 86.-On ne louoit fort, ni sa douceur, ni sa beauté, «Siewar « «ungeschikten Leibes »», vielleicht Jetwas hinkend : » l. I. p. 87 : « von einer seltsamen Gemüthsart und hartem Sinne, und man müsze daher billig auf ihre Versorgung bedacht sein : » l. 4. p. 93. Il ne paroit pas que le Prince l'avoit vue, lorsqu'il fit demander sa main. Dans le cas contraire, l'Electeur Auguste n'auroit pas jugé nécessaire de retenir son portrait als zu sehr geschmeichelt : » l. l.

Octobre.

1559.

On prétend, et la chose est possible, qu'elle plut au Prince: Octobre. . . p 95. Elle au moins l'aima bientôt éperdument. Une dame de la Cour à Dresde écrit à la Comtesse Palatine : « das auch E. F. >> Gn. gern wissen wollte ob es das Frewlein gerne thäte oder nicht, »mögen E. F. G. gewisz glauben dasz sie niemand hierzu heredet, viel weniger gezwungen noch gedrungen hat. Denn E. F. G. wer»den ja des Frewleins kopf und synn kennen und yre ferttigkeit wyssen, der warlich sych noch dyssen tack wyder zwyngen noch > bereden lassen wyl, sondern techlich hertter wert obber den »dyngen so sy ze synne nymet, ungeacht aller sachen und groszer fleysz so by yr ongewendt wert; ich habbes gar fylmals von yr gehert von alle yre freundschaft sy solten sy zw keinem heren bereden, der yr nicht gefylle: » p. 98. Disoit-on du mal du Prince, elle répondoit plaisamment : « Er ist ein schwarzer Verrather, aber ich hab keine Ader an meinem Leibe, die ihn nicht herzlich lieb habe: » p. 97. Mais le Landgrave Philippe écrit le 29 déc. 1560: « Das Frewlein Anna ein gute neigung zum Print»zenn hatt, glaubenn wir woll, es ist aber kinderwerg, dann sie warlich noch ein kindt: » v. Rommel, III. 328.

Le Comte de Schwartzbourg se rendit peu après à Dresde, non avec le Comte Louis, mais avec George van Holl. Ils affirmèrent: « Wilhelm sei dem Protestantismus heimlich sehr gewogen; wenn >er ihn auch öffentlich noch nicht predigen lassen dürfe, werde »er der Prinzessin doch einen Evangelischen Prädicanten und die >Sacramente nach ihrer Weise verstatten; die Kinder dieser Ehe >sollten zu Markgrafen erhoben und mit 70,000 fl. jährlicher Ein› künfte versehen werden: » l. 1. p. 93.

LETTRE XXIV.

L. de Schwendi au Prince d'Orange. Entrevue avec le Duc de Brunswick.

** Le Prince projetoit un voyage en Allemagne (p. 55).

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