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je suis sorti du peuple. Je sais qu'il y a eu des abus, et jamais je n'ai souffert ceux que j'ai connus.

M. Raynouard a dit que le prince Masséna avait volé la Bastide à Marseille ; il a menti. Le général e; à pris possession d'une maison vacante, et le ministre fera indemniser le propriétaire. Humilie-ton ainsi un maréchal de France? Je vous avais indiqué un comité secret; c'est là qu'il fallait représenter vos doléances; c'était en famille qu'il fallait laver notre linge, et non sous les yeux du public. J'ai été appelé deux fois au trône de France par le vœu de vingt-quatre millions de Français; j'ai un titre, vous n'en avez pas. Qu'êtes-vous dans la Constitution? vous n'êtes rien; c'est le trône qui est la Constitution, tout est dans le trône. On a mêlé l'ironie aux reproches. Suis-je fait pour être humilié? Dans quatre mois j'aurai la paix, et les ennemis seront chassés, ou je serai mort. Je suis de ces gens qui triomphent ou qui meurent. Retournez dans vos départemens, etc.

No XXXIV.

Lettre de S. M. Louis XVIII, à l'empereur de Russie, extraite de la Gazette de Francfort, 1813.

SIRE,

Le sort des armes a fait tomber dans les mains de V. M. I. plus de cent cinquante mille prisonniers ;

ils sont la plus grande partie Français ; peu importe sous quels drapeaux ils ont servi, ils sont malheureux. Je ne vois parmi eux que mes enfans ; je les recommande aux bontés de V. M. I. Puissent-ils apprendre que leur vainqueur est l'ami de leur père! V. M. I. ne peut me donner une preuve plus touchante de ses sentimens pour moi, etc.

No XXXV.

Proclamation de l'empereur de Russie, du 2 avril 1814.

FRANÇAIS,

Les armées des puissances alliées ont occupé la capitale de la France; les souverains alliés accueillent le vœu de la nation française.

Ils déclarent:

Que si les conditions de paix devaient renfermer de plus fortes garanties, lorsqu'il s'agissait d'enchaîner l'ambition de Buonaparte, elles doivent être plus favorables, lorsque, par le retour d'un gouvernement sage, la France elle-même offrira l'assurance du repos.

Les souverains alliés proclament, en conséquence, qu'ils ne traiteront plus avec Napoléon Buonaparte, ni aucun membre de sa famille ; qu'ils respectent l'intégralité de l'ancienne France telle qu'elle a existé

sous ses rois légitimes; ils peuvent même faire plus,' puisqu'ils professent le principe que pour le bonheur de l'Europe, il faut que la France soit grande et forte.

Qu'ils reconnaîtront et garantiront la Constitution que la nation française se donnera ; ils invitent par conséquent le Sénat à désigner un gouvernement provisoire, qui puisse pourvoir aux besoins de l'administration, et préparer la Constitution qui conviendra au peuple français.

No XXXVI.

Message du Sénat, du 2 avril.

MESSIEURS LES MEMBRES DU GOUVERNEMENT

PROVISOIRE,

Le Sénat me charge de vous prier de faire connaître dès demain au peuple français, que le Sénat, par un décret de ce jour, a déclaré la déchéance de l'empereur Napoléon et de sa famille, et délie en conséquence le peuple français et l'armée du serment de fidélité.

Signé BARTHÉLEMY.

No XXXVII.

Abdication de l'empereur Napoléon.

Les puissances alliées ayant proclamé qué l'empereur Napoléon était le seul obstacle au rétablissement de la paix de l'Europe, l'empereur Napoléon, fidèle à son serment, déclare qu'il renonce pour lui et ses héritiers aux trônes de France et d'Italie, et qu'il n'est aucun sacrifice personnel, même celui de la vie, qu'il ne soit prêt de faire à l'intérêt de la France.

XXXVIII.

Proclamation du maréchal Augereau, du 23 avril 1814, à son armée.

SOLDATS,

Le Sénat, interprète de la volonté nationale, lasse du joug tyrannique de Napoléon Buonaparte, a prononcé, le 2 avril, sa déchéance et celle de sa famille. Une nouvelle Constitution monarchique, forte, libérale, et un descendant de nos anciens rois, remplaceront Napoléon Buonaparte et son despotisme; vos grades, vos honneurs, vos distinctions vous sont assurés.

Soldats, vous êtes déliés de vos sermens ; vous l'êtes par la nation, en qui réside la souveraineté ; vous l'êtes encore, s'il est nécessaire, par l'abdication d'un homme qui, après avoir immolé des millions de victimes à sa cruelle ambition, n'a pas su mourir en soldat. La nation appelle Louis XVIII sur le trône. Né français, il sera fier de votre gloire, il s'entourera avec orgueil de vos chefs; fils d'Henri IV, il en aura le cœur, il aimera le soldat et le peuple.

Jurons donc fidélité à Louis XVIII, et à la Constitution qui nous le présente; arborons la couleur vraiment française qui fait disparaître tout emblême d'une révolution qui est fixée; et bientôt vous trouverez, dans la reconnaissance et dans l'admiration de votre Roi et de votre patrie, une juste récompense de vos nobles travaux.

No XXXIX.

Proclamation de S. M. l'empereur, à l'armée.

Au golfe Juan, le 1er mars 1815.

Napoléon, par la grâce de Dieu et les Constitu fions de l'Empire, empereur des Français, etc. etc.

SOLDATS!

Nous n'avons pas été vaincus : deux hommes sortis de nos rangs ont trahi nos lauriers, leur pays, leur prince, leur bienfaiteur.

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