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Sur la Religion.

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Sur l'Opéra.

d'essentiel à faire? A cette question, fique dépôt des conrépondent les réclamations qu'élèvent de toutes parts les communes et les conseils généraux des départemens. Le budget lui-même, dans le chapitre du clergé, montre des vides à remplir : quatre mille vicaires ne reçoivent chacun de l'Etat que 250 francs, et doivent attendre des communes un secours souvent onéreux pour elles, et par conséquent amer à ceux à qui il est offert; trois mille cinq cents binages attestent la viduité d'autant de paroisses qui soupirent après des pasteurs.

Une multitude d'églises sont à construire ou à réparer, monumens à la fois de piété ou d'architecture qu'il conviendrait d'entretenirpour l'histoire et l'utilité des arts, lors même qu'on ne devrait pas les conserver à leur première destination. Enfin, cinquante archevêques ou évêques suffisent-ils pour diriger dans des voies de sagesse, de prudence et de charité, les nombreux pasteurs du second ordre, qui, dans un trop grand éloignement de leur chef, échappent à sa surveillance et peuvent tomber dans le relâchement ou le rigorisme?

naissances humaines. On souhaitait aussi qu'en pourvoyant à la sûreté, on profitât de l'occasion de placer l'Académie royale de musique dans un bâtiment plus conforme à la plendeur de ses spectacles, et plus digne du concours de citoyens et d'étrangers qu'ils attirent; mais c'est une dépense de 7 à 8 millions, et l'on doit attendre, pour l'entreprendre, l'époque où l'on jouira de tous les bons résultats du système de finances que la sagesse du Roi a adopté, où une portion considérable de la dette publique se trouvant éteinte, on aura des moyens qui manquent encore.

Le seul examen de plans dont l'exécution devra coûter des sommes considérables, exigeait un certain temps, et leur exécution de

La France avait autrefois cent trente-six sieges cathédraux; on peut croire qu'ils avaient été érigés avec la profusion que permettaient les anciennes et immenses richesses du clergé. On avait alors le superflu, on ne peut prétendre aujour-mandait plusieurs and'hui qu'au nécessaire; mais il ne faut plus tarder d'y pourvoir.

nnés. D'un autre côté, le temps pres

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Sur l'Opéra.

sait; il fallait placer, sans plus de retard, l'Opéra dans un nouvel édifice, si l'on voulait prévenir sa perte, qui paraissait inévitable s'il restait plus long-temps dans la salle où il avait été porté au premier

Lorsqu'en 1801 les autels commencèrent à se relever, il fallait composer avec les habitudes que l'interruption et le mépris du culte avaient introduites. Le gouvernement d'alors ne s'était pas élevé au degré de force et de puissance auquel il parvint depuis; il ne fit pas tout ce qu'il voulait ; mais dès-lors il prit des engagemens. On pour-instant. Elle ne permet rait nommer les évêchés qu'il voulait encore établir, et qui auraient été érigés sans les querelles qu'il eut avec le Saint-Siége.

Le Roi a eu sans cesse présente à l'esprit et au rang des plus vifs désirs de son cœur l'entière restauration de la religion de l'Etat. Il s'en est occupé depuis plusieurs années ; des embarras d'argent, des difficultés de plus d'un genre l'ont retardée. Aujourd'hui, l'Etat plus prospère des finances lui permet de l'accomplir: Sa Majesté peut, sans qu'on se jette dans des questions difficiles et non moins superflues, donner à l'Eglise de France, sans profusion ni parcimonie, les siéges nouveaux dont elle a besoin, dont la nécessité est dès long-temps reconnue, et pour lesquels il existe avec le chef de l'Eglise des engage

mens anciens et nouveaux.

C'est pour les remplir, pour sa tisfaire au devoir qui les dicta, pour répondre à des voeux nombreux et répétés, que le Roi nous a ordonné de vous présenter un projet de loi. Douze évêchés ou archevêchés seront créés. Les diocèses trop vastes seront réduits à de justes pro

pas, en effet, par son peu d'étendue, de recevoir un assez grand nombre de spectateurs, ni donner à la pompe théâtrale les développemens convenables pour présenter les principaux ouvrages du répertoire.

Dans cet état de choses, le gouvernement a dû s'occuper de faire construire une salle capable de remplacer provisoirement celle que la douleur publiquè a fermée à jamais, qui soit assez solide pour préserver contre la crainte des accidens, et qui puisse cependant être promptement terminée. Le choix de l'emplacement n'était pas sans difficultés ; on devait trouver, à portée

Sur la Religion.

Sur l'Opéra.

du centre de la capitale et des quartiers habités par les personnes opulentes, un terrain qui ne fût pas couvert de constructions, dont l'acquisition eût néces

portions. La source des secours spirituels se trouvera mieux et plus utilement distribuée. Le Roi déterminera les villes où seront établis les nouveaux siéges; son gouvernement a seul toutes les connaissances propres à reconnaître où sont les vrais besoins, à les distin-sité une plus forte déguer de ceux qu'une piété louable pense. se figure et exagère. Le Roi ayant à concilier, suivant les règles civiles et canoniques et les usages suivis de tous les temps avec le Saint-Siége, pour l'établissement de nouveaux évêchés et la circonscription de leurs diocèses, c'est une raison de plus de s'en remettre, pour le choix des villes épiscopales, à ce qui sera jugé de plus expédient à l'utilité de l'ensemble de tous les départemens, plutôt qu'aux convenances et aux désirs de quelques-uns.

Pour ne pas tomber dans les défauts de l'ancienne rétribution des évêchés, qui les avaient annulés dans certaines provinces, il n'y aura jamais qu'un seul siége dans le même département; tous n'en ont pas besoin, et deux ne sont nécessaires à aucun. Ainsi, on ne verra pas les évêchés se multiplier, sans véritable profit pour la religion, autour de quelques points, y abonder, tandis qu'ils manque

raient ailleurs.

Douze nouveaux évêchés paraissent suffire aux besoins présens; il serait d'ailleurs impossible d'en ériger un plus grand nombre. Un évêque est un chef à

Le Roi, par une ordonnance dugaoût dernier, en indiquant un concours pour le projet d'une salle qui devra prendre place parmi les monumens de la capitale, prescrivit la construction immédiate d'une salle sur le terrain de l'hôtel de Choiseul, et la vente aux enchères de la salle de la rue de Richelieu. S. M. ouvrit provisoirement au ministre de l'intérieur, pour faire face à la dépense, un crédit qui serait régularisé conformément

aux lois.

C'est pour nous conformer à cette dernière disposition que nous

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qui il faut des coopérateurs. Il ne suffit pas qu'il ait des curés pour les paroisses, il faut qu'il ait des vicaires-généaux qui l'aident, un chapitre qui soit son conseil, des professeurs pour son séminaire; or, les sujets manquent. La plupart des ecclésiastiques qui avaient rempli avec honneur ces utiles emplois, sont décédés ou sont affaiblis par l'âge et les infirmités. Il s'en formera sans doute, mais il faut du temps; et lorsqu'on n'en pourrait trouver le nombre suffisant, on ne doit pas établir des évêques qui resteraient sans vicaires-généraux, sans chapitres, sans professeurs de séminaire, et qui seraient forcés d'en confier les fonctions à des hommes dépourvus de la science et de l'expérience requises.

L'utilité de ce que nous proposons est depuis si long-temps reconnue, l'exécution en est si désirée, que vous ne refuseriez point, messieurs, les fonds qu'elle exige, dussent-ils augmenter la masse des impôts; mais nous avons le bonheur que, sans rien ajouter aux charges, on peut parvenir successivement à satisfaire tous les be

soins.

Au lieu de partager, ainsi que cela se fait à présent, les extinctions des pensions ecclésiastiques entre le trésor et les successeurs des fonctionnaires pensionnés qui décèdent, il suffira d'affecter aux dépenses du clergé la totalité des extinctions.

Sur l'Opéra.

venons, messieurs;

vous apporter un projet de loi. Il a pour objet d'accorder au département de l'intérieur, sur les fonds du budget de 1820, un crédit supplémentaire de 1,800,000 fr.

La dépense à laquelle on espérait subvenir en grande partie, par la vente de la salle qu'on abandonnait, n'avait pas paru d'abord s'élever aussi haut, et je dois entrer dans quelques éclaircissemens pour vous faire connaître les principales causes de cette augmentation.

Après être entré dans quelques détails à cet égard, le ministre continue ainsi :

La dépense demandée est considérable,

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Le trésor ne perdra que la perspective d'un amortissement futur: il acquittera une dette inévitable par un sacrifice insensible, dont les contribuables ne sentiront pas le poids, qui apportera même un soulagement direct aux communes, en les dispensant, à mesure que le traitement des vicaires sera augmenté, de leur fournir un supplément.

Sur l'Opéra.

sans doute; mais vous aurez déjà reconnu que le gouvernement ne pouvait se dispenser de prescrire les mesures qu'il a adoptées ; vous venez en effet de témoigner assez hautement combien vous approu vez l'abandon de l'ancienne salle, puisque vous avez demandé qu'elle soit démolie

en rappelant le crime, rappelle aussi la douleur et l'indignation que tous les Français ont éprouvés.

Les extinctions s'appliqueront successivement à la dotation des siéges épiscopaux, à l'augmenta-pour qu'une place vide, tion du traitement des vicaires, à celui des nouveaux curés et vicaires à établir, à l'amélioration du sort des fonctionnaires ecclésiastiques et des anciens religieux et religieuses; enfin, aux réparations des cathédrales, séminaires et autres dépenses diocésaines.

Puisque tant et de si puissans motifs condamnaient cet édifice, il fallait bien en élever sans retard un autre, pour conserver un spectacle qui honore la France, qui fait l'objet l'admiration comme

Deux sommes sont portées pour ces objets : l'une, de 600,000 fr., au chapitre XIdu budget; l'autre, de 700,000 francs, dans les dépenses fixes ou communes à plusieurs départemens. Ces sommes, qui se montent en total à un million 300,000 francs, pourront être, dans quelques années, rayées de ce chapitre, et acquittées par celui des dépenses du clergé. L'extinc-de tion des pensions, lorsqu'elle sera entièrement consommée, y pourvoira suffisamment.

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de l'envie des nations qui voudraient nous disputer le sceptre des arts; et la dépense nécessaire, toute considérable qu'elle est, ne vous paraîtra pas exor

Ainsi, on peut dès à présent, sans augmenter les charges, et même avec la perspective de les diminuer, accorder à la religion de l'Etat ce qu'elle réclame, cebitante si vous voulez

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