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munes reposait ainsi sur trois ordres de fonctions bien distincts, l'épiscopat, la prêtrise (/) et le diaconat (m).

$10,C) Pierre et sa vocation.

En révélant à ses disciples sa mission de Christ, fils de Dieu, et la fondation de son Eglise, Jésus désigna avec un accent particulier l'un d'eux comme pierre fondamentale de l'édifice (n) : il exprimait par là que l'Eglise pour conserver avec l'universalité son unité intérieure devait extérieurement reconnaître un centre visible. L'Eglise fut ainsi dans son principe constituée comme un corps unique, dont les membres étendus par les apôtres sur tous les peuples devaient par leur union avec Pierre et ses successeurs se maintenir dans l'unité (0). C'est à Rome que Pierre a fixé sa résidence et conquis la gloire du martyre (p); c'est donc sur le siége apostolique de Rome que repose l'unité de l'Eglise (q);

(7) On plaçait figurément la prêtrise vis-à-vis de l'Episcopat dans le rapport des Apôtres vis-à-vis du Christ. C'est ce que montrent les lettres de saint Ignace, citées note m. Sur cette image repose aussi le texte suivant à l'aide duquel on veut faussement établir que primitivement les prêtres même auraient été considérés comme successeurs des Apôtres Const. Apost. II. 28. Presbyteris-seponatur dupla etiam portio in gratiam Apostolorum Christi, quorum locum tenent tanquam consiliarii episcopi et ecclesiæ

corona.

(m) Ignat. († 110) ad Smyrn. c. 8. Omnes episcopum sequimini, ut Jesus Christus Patrem ; et Presbyterium ut Apostolos. Diaconos autem revereamini ut Dei mandatum. - Ad Magnes. c. 6. Hoc sit vestrum studium in Dei concordia omnia agere, episcopo præsidente Dei loco et presbyteris loco senatus apostolici, et diaconis, quibus commissum est ministerium Jesu Christi. ad Trallian. c. 3. Cuncti similiter revereantur diaconos, ut mandatum Jesu Christi, et episcopum ut Jesum Christum, qui est filins patris; presbyteros autem ut concessum Dei, et ut conjunctionem Apostolorum. (1) Matth. XVI. 18. 19.

(c) Origenes († 234) in Rom. I. 5. 10. Petro cum summa rerum de pascendis ovibus traderetur et super illum velut super terram fundaretur ecclesia, etc.-Cypriani († 258) epist. LXX Ecclesia una, a Christo domino supra Petrum origine unitatis et ratione fundata. Idem de unitate ecclesiæ (apud Gratian. e. 18. c. XXIV. q. 1.)-Optat. Milev. (c. a. 350) adv. Parmén. VII. 3. Bono unitatis beatus Petrus et præferri Apostolis omnibus

meruit, et claves regni cœlorum communicandas cæteris solus accepit. (P) Ce fait historique a été révoqué en doute malgré le témoignage des plus anciens Pères de l'Eglise, entre autres d'Irénée, mais par des motifs d'une si incroyable faiblesse qu'on peut y opposer les écrivains même les plus é udits du protestantisme, Blondel, Casaubon, Pearson, Cave, Basnage, Hammond, Hugo Grotius, Gieseler et autres. (g) Cyprian. († 258) epist. LV. Post ista adhuc insuper pseudoepiscopo sibi ab hæreticis constituto navigare audent et ad Petri cathedram atque ad ecclesiam principalem, unde unitas sacerdotalis exoria est, a schismaticis et profanis litteras ferre, nec cogitare eos esse Romanos qucrum fides Apostolo prædicante laudata est, ad quos perfidia habere non possit accessum. - Optat Milev. (c. a. 350) adv. Parmen. Il. 2. Igitur negare non potes, scire te in urbe Roma Petro primo cathedram episcopalem esse

sertations sur le droit canonique (h). IX. Ecrits périodiques. Ils donnent de l'élan à la science par la communication rapide des opinions (i).

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Lorsque le temps fut venu où d'après les promesses divines le genre humain déchu devait recevoir un rédempteur et une nouvelle révélation, Jésus parut dans la Galilée et la Judée; il parla au peuple de la grande époque qui était proche (k), s'attacha, parmi ceux qui croyaient en lui, douze disciples intimes (4), et les chargea avec soixante-dix autres (m) d'aller, riches de dons surnaturels, annoncer aux hommes le règne de Dieu qui arrivait. Dans ses entretiens avec ses disciples il leur révéla sa mission de Christ fils de Dieu (n); il leur signala cette croyance comme base de l'Eglise, commune visible qu'il fondait en eux (0), et dont le pouvoir devait s'étendre au royaume invisible du ciel (p). La veille de så Passion, que lui-même avait souvent prédite, soupant avec ses disciples il

(4) Tractatus ex variis juris interpretibus collecti. Lagd. 1549. XVIII. vol. fol. Tractatus universi juris. Venet. 1584. XXIX. vol. fol., J. Th. de Rocaberti Bibliotheca maxima pontificia. Romæ 1695. XXI, vol. fol., G. Meermann Novus thesaurus Juris civilis et canonici. Haga 1751. VII. vol. fol., A. Schmidt Thesaurus juris ecclesiastici. Heidelb. 1772. VII. vol. 4.

(i) Archiv der Kirchenrechtswissenschaft herausgegeben von C. C. Meiss. Frankf. (depuis 1830) 8., Annalen des ka holischen, protestantischen und jüdischen Kirchenrechts herausgegeben von H. L. Lippert. Frankf. (depuis 1831) 8.

(k) Matth. IV. 17. 23.

(1) Joann. I. 35-51., Matth. IV. 18-22. X. 1-42., Marc. I. 16-20. VI. 7-13., Luc. IX. 1-6. (m) Luc. X. 1-22.

(n) Matth. XVI. 13-20., Marc. VIII. 27-30., Luc. IX. 18-21.

() Matth. XVI. 18.

(p) Matth. XVI. 19. XVII. 17. 18.

bénit le pain et le vin, les leur partagea comme son corps et son sang, mystère qu'il leur ordonna de célébrer en mémoire de lui (4). Après sa résurrection, il apparut encore aux siens pendant quarante jours, où il dévoila aux onze disciples restés fidèles leur vocation sublime (r), et leur déféra, avec le pouvoir de remettre les péchés (s), la mission solennelle d'ouvrir à tous les peuples, par le baptême et la prédication de sa doctrine, le royaume des béatitudes (); enfin il les quitta après une nouvelle promesse de la descente du Saint-Esprit sur eux (u) et de sa propre assistance jusqu'à la fin des temps (v).

$9. B) Les apôtres et les communes qu'ils fondèrent.

Les apôtres avaient complété par le choix de Matthias leur nombre primitif (w); l'Esprit saint descendu sur leurs têtes le jour de la Pentecôte avec une forme visible avait mis le sceau à leur divine mission (x); ils la commencèrent de suite au milieu des Juifs réunis de tous les points de la Judée à Jérusalem (y), et érigèrent dans la commune naissante la charge spéciale du soin des pauvres et de l'administration des biens pour s'adonner sans partage au ministère de la parole divine. Sept diacres furent dès lors choisis dans la commune, et se virent imprimer par la prière et l'imposition des mains le caractère de leur charge (z). Les anciens de la commune (a), tout à la fois conseils et surveillants, avaient pour chef et supérieur l'apôtre Jacques, qui lors de la dispersion des autres apôtres était resté en cette qualité à Jérusalem (b). C'est d'après ce modèle que les apôtres et les compagnons de leurs travaux instituèrent les autres communes hors de la Palestine; ils placèrent à la tête de chacune d'elles plusieurs anciens (c) que leurs attributions faisaient aussi désigner sous le nom de surveillants (d), et auxquels étaient subordonnés les diacres (e). La direction sou

(q) Matth. XXVI. 26.-29., Marc. XIV. 22-26., Luc. XXII. 14-20

(r) Luc. XXIV. 46-48., Ac'. I. 8.

(s) Joann. XX. 21-23.

(t) Matth. XXVIII. 16-20., Marc. XVI. 14-18.

(u) Joann. XIV. 16-26., XV. 26. XVI. 13., Luc. XXIV. 49., Act. I. 4-8.

(v) Matth. XXVIII. 20.

(w) Act. I. 15-26.

(x) Act. II. 1-4.

(y) Act. II. 5-41.

(z) Act. VI. 1-6.

(a) Пpeσbútepol, Act. XI. 30. XV. 2. 4. 6. 22. 23. XVI. 4.

(b) Act. XXI. 18.

(c) Act. XIV. 23.

(d) Enisxoñoi, Act. XX. 17. 28., Tit. 1. 5. 7., Clemens († 101) ad Corinth. I. 42, 44.

(e) 1. Tim. III. 9-13.

veraine appartenait aux apôtres eux-mêmes, particulièrement à l'apôtre fondateur de la commune; ils les visitaient en personne, leur adressaient des instructions et exhortations, et y installaient çà et là pour les représenter à demeure (f) leurs disciples (g), qu'ils sacraient par l'imposition des mains (h); ceux-ci en sacraient d'autres par le même mode (i). Bientôt toutes les grandes communes furent dotées, soit par les apôtres eux-mêmes, soit par leurs disciples, d'un chef continuateur du ministère apostolique et désigné seul sous le nom d'Episcopus (k). L'organisation des com

(f) Témoin les pouvoirs et instructions qu'ils recevaient des Apôtres. Tit. I. 5. II. 15., Tim. I. 3. 4. V. 19-22.

(g) C'est ainsi que S. Paul a laissé Timothée à Ephèse, Titus en Crète. I. Tim. 1. 3., Tit. I. 5., que S. Pierre et S. Jean ont sacré le premier Linus et Clément à Rome, le second Polycarpe à Smyrne. Irenæus († 201), contra hæres. III. 3., Tertullian. († 215) de præscript. hæretic. c. 32.

(h) II. Tim. Í. 6.

(i) I. Tim. V. 22.

cane,

(k) L'Episcopat n'est donc pas sorti de la Prêtrise, mais bien du ministère des Apôtres et de leurs compagnons. Dès lors, il est vraiment d'origine divine et apostolique, et ce principe a même été très vivement défendu par les savants de l'Eglise épiscopale angliHammond, Pearson, Beveridge, Dodwell, Bingham et Usser. Les Presbytériens au contraire et la plupart des écrivains protestants de l'Allemagne, ne considèrent l'épiscopat que comme une institution émanée de l'Eglise. Premièrement, ils se fondent sur ce que d'après Act. XX. 17. 28. Eñɩ×оñoɩ еt пр:σbúтερоt auraient eu la même signification au temps des Apôtres et qne d'après Philipp. I. 1., Tim. III. 1. 8., Clemens ad Corinthios 1. 42. 44. les Communes n'auraient été confiées qu'à des EπiσZOжOι dans cette même acception et à des diazovor. Mais ceci ne prouve rien quant à la question principale, parcequ'alors précisément le ministère épiscopal était encore exercé par les Apôtres eux-mêmes. Deuxièmement, de ce que les deux désignations étaient primitivement employées dans une acception commune, ils veulent conclure que l'épiscopat compris dans la prêtrise n'en aurait été distrait qu'avec le temps. Mais les mots ne prouvent rien ici sur l'état des choses. Il n'est pas en effet jusqu'aux Apôtres, eux dont le ministère était certes essentiellement différent de la Prêtrise, qu'on ne voie se donner plusieurs fois à eux-mêmes la simple qualification de poбútapot. Troisièmement, on invoque Hieronym. ad Tit. I. 7. (dans Gratien. c. 5. D. XCV.) ad evangel. epist. 101. (c. 24. D. XCIII.), Isidor. Hispal. etymol. VII. 12. ( c. I. §. 12. D. XXI.); mais ces autorités méritent déjà le reproche de n'avoir pas su distinguer l'épiscopat exercé par les Apôtres eux-mêmes avant la consécration des Evêques et d'avoir attaché trop d'importance aux mots. Une suite de cette erreur capitale est de représenter les premiers Evêques platement et à la moderne comme de simples directeurs du Collége des Prêtres qui insensiblement et par une usurpation progressive se seraient élevés à une puissance supérieure. A cet égard on est dénué de preuves, et on se refuse à voir que dès les premiers temps l'épiscopat apparaît avec une force et une dignité particulières qui proviennent précisément de ce qu'on vénérait en lui la continuation du ministère apostolique Ignat. (110) ad Smyrn. c. 8. ad Ephes. c. 3. 4., ad Trallian. c. 2. 3.

munes reposait ainsi sur trois ordres de fonctions bien distincts, l'épiscopat, la prêtrise (1) et le diaconat (m).

$10,C) Pierre et sa vocation.

En révélant à ses disciples sa mission de Christ, fils de Dieu, et la fondation de son Eglise, Jésus désigna avec un accent particulier l'un d'eux comme pierre fondamentale de l'édifice (n) : il exprimait par là que l'Eglise pour conserver avec l'universalité son unité intérieure devait extérieurement reconnaître un centre visible. L'Eglise fut ainsi dans son principe constituée comme un corps unique, dont les membres étendus par les apôtres sur tous les peuples devaient par leur union avec Pierre et ses successeurs se maintenir dans l'unité (0). C'est à Rome que Pierre a fixé sa résidence et conquis la gloire du martyre (p); c'est donc sur le siége apostolique de Rome que repose l'unité de l'Eglise (q);

(7) On plaçait figurément la prêtrise vis-à-vis de l'Episcopat dans le rapport des Apôtres vis-à-vis du Christ. C'est ce que montrent les lettres de saint Ignace, citées note m. Sur cette image repose aussi le texte suivant à l'aide duquel on veut faussement établir que primitivement les prêtres même auraient été considérés comme successeurs des Apôtres Const. Apost. II. 28. Presbyteris - seponatur dupla etiam portio in gratiam Apostolorum Christi, quorum locum tenent tanquam consiliarii episcopi et ecclesiæ

corona.

(m) Ignat. († 110) ad Smyrn. c. 8. Omnes episcopum sequimini, ut Jesus Christus Patrem ; et Presbyterium ut Apostolos. Diaconos autem revereamini ut Dei mandatum. - Ad Magues. c. 6. Hoc sit vestrum studium in Dei concordia omnia agere, episcopo præsidente Dei loco et presbyteris loco senatus apostolici, et diaconis, quibus commissum est ministerium Jesu Christi. ad Trallian. c. 3. Cuncti similiter revereantur diaconos, ut mandatum Jesu Christi, et episcopum ut Jesum Chr.stum, qui est filins patris; presbyteros autem ut concessum Dei, et ut conjunctionem Apostolorum. (n) Matth. XVI. 18. 19.

(6) Origenes († 234 in Rom. I. 5. 10. Petro cum summa rerum de pascendis ovibus traderetur et super illum velut super terram fundaretur ecclesia, etc.-Cypriani († 258) epist. LXX Ecclesia una, a Christo domino supra Petrum origine unitatis et ratione fundata. Idem de unitate ecclesiæ ( apud Gratian. e. 18. c. XXIV. q. 1.) — Optat. Milev. (c. a. 350) adv. Parmén. VII. 3. Bono unitatis beatus Petrus - et præferri Apostolis omnibus

meruit, et claves regni cœlorum communicandas cæteris solus accepit.

(P) Ce fait historique a été révoqué en doute malgré le témoignage des plus anciens Pères de l'Eglise, entre autres d'Irénée, mais par des motifs d'une si incroyable faiblesse qu'on peut y opposer les écrivains même les plus é udits du protestantisme, Blondel, Casaubon, Pearson, Cave, Basnage, Hammond, Hugo Grotius, Gieseler et autres. (q) Cyprian. († 258) epist. LV. Post ista adhuc insuper pseudoepiscopo sibi ab hæreticis constituto navigare audent et ad Petri cathedram atque ad ecclesiam principalem, unde unitas sacerdotalis exoria est, a schismaticis et profanis litteras ferre, nec cogitare eos esse Romanos qucrum fides Apostolo prædicante laudata est, ad quos perfidia habere non possit accessum. - Optat Milev. (c. a. 350) adv. Parmen. II. 2. Igitur negare non potes, scire te in urbe Roma Petro primo cathedram episcopalem esse

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