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7) Un recueil de Gilbert n'était jusqu'ici connu que de nom (w). Mais c'est vraisemblablement ce recueil qui vient d'être découvert sur un manuscrit à Bruxelles Celui de Rainerius y est mis à profit, et on y trouve des décrétales des cinq premières années d'Innocent III (r). 8) Après Gilbert vint Alain, sur le recueil duquel on ne sait rien de certain (y). 9) Un autre recueil des décrétales d'Innocent III est celui de Bernard de Compostelle l'ancien; composé à Rome même dans les archives de cette ville, il fut nommé Compilatio romana (z). Toutefois il ne fut pas reçu (a). 10) Ce recueil, contenant plusieurs décrétales que la cour de Rome n'avait pas reconnues comme authentiques, Innocent III fit faire en 1210, par le magister Pierre de Bénévent, une collection des constitutions par lui rendues jusqu'alors, et l'expédia à Bologne, où elle fut reçue et glosée par plusieurs, notamment par Tancrède (b). Comme la Compilatio prima, dont le plan fut adopté par la plupart des compilateurs qui suivirent, elle est divisée en cinq livres et en titres. C'était la première collection paraissant sous l'autorité d'un pape. Cependant l'école lui donna, par le motif qui va être indiqué, le nom de Compilatio tertia. 11) Peu après la réception de ce recueil, Johannes Gallensis, sans doute originaire du pays de Galles, en fit un autre qui devait présenter la réunion la plus complète jusqu'à ce jour des décrétales antérieures à Innocent III. Les matériaux en étaient principalement empruntés à Gilbert et Alain (c). L'Ecole le reconnut, le glosa, et comme par son contenu il se rattachait immédiatement au Breviarium de Bernard le nomma Liber secundus decretalium, ou secundæ decretales). Voilà pourquoi le recueil de Pierre de Bénévent ne vient qu'en troisième lieu. 12) Auprès de ces ouvrages en figurent d'autres où des décrétales d'Alexandre III et ses successeurs sont réunies sous des rubriques avec celles d'Innocent III; mais ils sont d'une nature secondaire (c). 13) Après le quatrième concile de Latrau, parut un nouveau recueil renfermant les décrets de ce concile et les décrétales émises par Innocent III a ̧›rès l'année 1210 f ;

(w) Sarti T. 1. P. I. p. 308.

(x) Theiner Recherches p. 32-43.

(v) Sarti T. I. P. I. p. 309., Theiner Recherches p. 44-46.

(z) Sarti T. I. P. I. p. 313. P. II. p. 256., Theiner comment. p. 15.

(a) Un fragment d'un recueil attribué à Bernard de Compostelle se trouve dans les Antiquæ collect. decretal. (ed. Paris. 1609) p. 721-30. Il paraît que des manuscrits du recueil entier anraient été découverts à Bâle et à Londres, Hænel Catalogi libror. manuscr. (Lips. 1830 4.) p. 556., Theiner Recherches p. 48-55.

(6) Theiner comment. p. 15-17., Recherches p. 55-63. Elle est la troisième du recueil cité d'Agostino et Labbé.

(c) Theiner comment. p. 17-19., Recherches p. 32-43.

(d) Cette collection est la seconde du recueil cité d'Agostino et Labbé.

(e) Mansi Conc. T. XXI. col. 1101. en mentionne un, qu'on trouve imprimé dans Baluz. Miscellanea ed. Lucca 1762. T. III. p. 367-91.

(ƒ) Theiner comment. p. 20, Recherches p. 58-63.

il a été nommé Compilatio quarta et glosé, notamment par Johannes Teutonicus (g).14 Honorius III (1216-27), successeur d'Innocent, fit faire pareillement un recueil de ses décrétales, qu'il envoya aux universités (h). On l'y reconnut à la vérité comme Compilatio quinta; mais comme il fut bientôt supplanté par celui de Grégoire IX, il n'a été glosé que par Jacobus de Albenga, évêque de Faenza (į,,

$ 101. d) Les recueils de décrétales depuis Grégoire IX.

Les décrétales étaient disséminées dans de nombreux recueils; Grégoire IX en fit composer un nouveau, principalement d'après les cinq collections reçues et avec ses propres constitutions, par Raymond de Pennafort (1275) auditeur de la Rota et pénitencier; puis il l'envoya en 1234 aux universités de Paris et Bologne (k). Aux termes de la lettre d'envoi, ce recueil devait, à cause des imperfections des précédents, être seul employé dorénavant dans les tribunaux et les écoles, et défense était faite d'en composer aucun autre sans une autorisation spéciale du pape. Selon le type généralement adopté alors il était divisé en cinq livres et en titres. Bientôt il fut suivi de trois petits recueils qui tous furent composés sous l'autorité du pape, et envoyés aux deux universités, L'un d'Innocent IV (1243-54) renferme les décrets du premier concile de Lyon et des décrétales de ce pape (); il a été glosé par Henri cardinal d'Ostie († 1254). L'autre de Grégoire X (1271-76) comprend uniquement les décrets du second concile de Lyon, et a été élaboré à ce concile même (m); Guillaume Durantis, qui dans ce concile avait pris part à la rédaction des décisions, en a écrit un commentaire. Le troisième se compose simplement de cinq décrétales de Nicolas III (1277-80) (n). Ces trois recueils devaient être incorporés dans celui de Grégoire IX, et dans ce but les textes en

(g) Il se trouve avec ces gloses dans le recueil cité d'Agostino.

(h) J. A. Riegger de collectione Decretalium Honorii III. (Opusc. p. 221), Theiner comment. p. 20-24., Savigny Part. V. p. 108. 109. 120. Part. VI. p. 455.

(i) Quinta compilatio epistolarum decretalium Honorii tertii P. M. nunc recens e tribus vett. Mss. in lucem edita et notis illustrata studio et industria Innoc. Cironii. Telosæ 1645. fol. J. A. Riegger en a publié une nouvelle édition corrigée. Vienne 1762. 4. (k) Theiner comment. p. 25-38. 46-79.

(7) Il a été édité par Böhmer dans son Corp. jur. can. T. II. App. col. 349-68. La lettre d'envoi de ce rccueil à l'université de Bologne se trouve aussi dans Sarti T. I. P. ll. p. 214.

(m) On le trouve dans les recueils de Conciles. Böhmer en a publié quelques variantes dans son Corp. jur. can. T. II. App. col. 369.

(n) Il se trouve richement glosé et accompagné des deux précédents en un manuscrit de la Bibliothèque d'Erlangen, qui renferme même les bulles de publication de chacun des trois adressées à l'université de Paris. Glück Præcognita uberiora p. 368. Glück s'y fonde aussi sur Rudolph; mais celui-ci nomme le Pape Nicolas IV et non Nicolas III.

avaient été classés d'après les rubriques auxquelles ils devaient appartenir. Mais Boniface VIII (1295-1303) les fondit avec quelques décrétales rendues par ses prédécesseurs et lui-même en un recueil tout nouveau, qui, comme supplément aux cinq livres de Grégoire IX, reçut le nom de Liber sextus, fut publié à Rome (1298) en un consistoire des cardinaux, et envoyé à Bologne et à Paris (o). Ce recueil était aussi divisé en cinq livres et en titres. Il parut ensuite des décrétales de Boniface VIII et Benoît IX († 1304) qui furent isolément glosées par Johannes Monachus (+1313), mais non recueillies sous l'autorité papale. Clément V (1305-14) au contraire prit soin de faire réunir les décrets du concile de Vienne et d'autres décrétales rendues par lui, en un recueil qui fut publié en 1313 dans un consistoire des cardinaux, et envoyé à l'université d'Orléans. Son successeur Jean XXII l'envoya aussi en 1317 à Paris et à Bologne. Ce recueil est selon la coutume divisé en cinq livres. Les Extravagantes postérieures à ce recueil ne furent plus rassemblées authentiquement, mais au contraire, comme celles qui avaient paru depuis le Liber sextus jusqu'à Clément V, isolément copiées et glosées (p). Ainsi Guilielmus de Monte Lauduno († 1346) glosa trois Extravagantes rendues par Jean XXII en 1317. Zenzelinus de Cassanis (1325) en glosa vingt rendues par le même pape de 1316 à 1324; ces décrétales au nombre desquelles figuraient les trois précédemment indiquées se trouvèrent ainsi former un petit recueil. D'autres encore ont été glosées par Joa. Franciscus de Pavinis († 1466), et beaucoup aussi ne l'ont pas été du tout. Ces Extravagantes ne jouirent naturellement pas d'une autorité incontestée comme les textes compris dans les recueils généraux reçus (q), et par ce motif elles furent dans les manuscrits, ainsi que dans les éditions imprimées, jointes très irrégulièrement en plus ou moins grand nombre aux Clémentines. Toutefois vers la fin du quinzième siècle il parut à Paris, sous la direction de deux savants, Vital de Thèbes et Jean Chappuis, une édition des recueils usités qui a pour les Extravagantes une importance particulière (r). Chappuis en fit deux recueils. L'un comprenait dans un ordre nouveau et sous quatorze titres les vingt Extravagantes de Jean XXII, glosées par Zenzeli,

(0) La bulle de publication pour Bologne est placée en tête des éditions imprimées. Celle qui fut adressée à l'université de Paris a été trouvée en un manuscrit de la bibliothèque de Giessen. Glück Præcognita uberiora p. 356.

(p) L'histoire de ces Extravagantes a été pour la première fois mise en lumière dans l'écrit de J. W. Bickell über die Entstehung und den heutigen Gebrauch der beiden Extravagantensammlungen des Corpus juris canonici. Marbourg 1825. 8.

(q) Aussi voit-on le Concile de Bâle distinguer très soigneusement les réservations papales consignées dans le Corpus juris de celles qui ne reposaient que sur des Extravagantes.

(r) Les Décrétales parurent en 1499, le Sextus, les Clémentines et les Extravagantes réunis en 1500, le Décret en 1502

nus (3). L'autre renfermait les diverses Extravagantes disséminées dans les éditions existantes; Chappuis les nomma par ce motif Extravagantes communes, et en réunit jusqu'à soixante-dix. Dans une nouvelle édition sous date de 1503 il en ajouta cinq dont trois se trouvaient déjà parmi celles de Jean XXII, mais cette fois étaient revêtues de la glose de Guilielmus. Le second recueil était, afin de conformité avec le、 collections antérieures, divisé en cinq livres et en titres; mais à raison du manque de matières le quatrième livre n'était qu'indiqué par une rubrique. Depuis cette époque les sources du droit cauonique parurent régulièrement en trois parties dont la première contenait le décret, la seconde les décrétales de Grégoire IX, la troisième le Lier sextus, les Clémentines et les deux recueils d'Extravagantes susmentionnés.

$ 102. — e) Travaux scientifiques sur le droit canonique (1).

Les travaux scientifiques suivirent les mêmes progrès que les sources. Il a déjà été question plus haut des gloses et de l'apparatus sur le décret. Il fut écrit des gloses et apparats sur les décrétales de Grégoire IX par Vincentius Hispanus vers 1240, Goffredus Tranensis (1245), et principalement Sinibaldus Fliscus, qui occupa ensuite le siége pontifical sous le nom d'Innocent IV (1243-54). A l'aide de ces devanciers, Bernard de Botono († 1266), de Parme, composa le grand apparat qui y demeura régulièrement annexé. Après lui ledit recueil fut encore l'objet d'un commentaire d'Ægidius Fuscararius († 1289), et d'une nouvelle compilation de gloses de Johannes Andreæ (1270-1348), intitulée Novella. Le premier travail sur le Sextus fut un commentaire du dernier titre sur les règles du droit, composé, d'après l'ordre du pape, par Dinus, qui avait concouru à la rédaction du recueil. Il fut écrit en outre des gloses et apparats sur le recueil entier par Johannes Monachus (+1313) de la Picardie, Johannes Andreæ, Guido de Baisio, Zenzelinus de Cassanis. Dans ce nombre ce fut la glose de Johannes Andreæ, composée dans sa jeunesse, mais ultérieurement corrigée par lui, qui obtint la préférence. Il ne faut pas la confondre avec la Novella que Johannes Andreæ écrivit sur le Sextus. Le même composa aussi (1326) la première glose sur les Clémentines, laquelle s'est conservée et a été corrigée par François Zabarella († 1417). Auprès des gloses et apparats il parut des ouvrages plus indépendants du texte. Telles sont les sommes (summæ), c'est à dire des aperçus généraux sur le contenu de titres entiers des recueils. D'abord c'étaient de simples introductions aux leçons exégétiques, puis elles prirent le caractère d'ouvrages. Il fut écrit de ces som

(s) On trouve dans quelques éditions du quinzième siècle vingt Extravagantes divisées en quatorze titres. Il ne faut pas les confondre avec les susmentionnées.

(e) Dans l'exposé suivant nous avons soigneusement fait usage de Sarti et de Savigny.

mes sur le décret de Gratien par Sicardus (u), et, bien que sous un titre différent, par Omnibonus (); sur la Compilatio prima par l'auteur d'icelle Bernard de Pavie (w), et Damase vers 1200; sur les décrétales de Grégoire IX par Goffredus Tranensis. Ce furent les premiers essais de travaux systématiques en cette science. Mais bientôt ils furent suivis d'ouvrages de grande étendue, tels que la somme d'Huguccio de Pise (1240) sur le décret, et celle d'Henri cardinal d'Ostie († 1254) sur les décrétales de Grégoire IX. Les distinctions (distinctiones) se rapprochaient beaucoup des sommes. Richardus Anglus en composa vers 1190 sur le décret, Petrus de Sampsone vers 1240 sur les décrétales, Johannes de Deo vers 1247 sur tout le droit canonique. Ce même Johannes de Deo est aussi l'auteur de deux abrégés succincts du décret intitulés Breviarium et Flos Decretorum. Une autre sorte d'ouvrages qui, comme les Sommes, doit son origine aux leçons universitaires, ce sont les Répétitions (Repetitiones), où les maîtres revenaient avec développement sur les points difficiles de leurs leçons. Il existe de ces Répétitions sur des textes du décret par Azo de Ramenghis, gendre de Johannes Andreæ. Ainsi naquirent encore les Cas (casus), c'est à dire des éclaircissements de passages des recueils par des espèces réelles ou supposées. Il existe de ces cas sur le décret, écrits vers 1200 par Benincasa Senensis; Barthélemi de Brescia en a fait usage et les a corrigés. Il en fut aussi composé sur les décrétales de Grégoire IX par Bernard de Compostelle, vers 1245, Johannes de Deo, Bernard de Parme. Souvent au contraire les règles générales du droit, renfermées dans les passages isolés, en furent déduites, consignées dans les gloses, et enfin réunies en recueils. Tels sont les Brocarda ou Regula Canonicæ de Damase, retravaillés ensuite par Barthélemi de Brescia. Les Disputationes, tenues alors régulièrement par les maîtres, donnèrent aussi naissance à des ouvrages où les docteurs rédigeaient et éditaient leurs thèses ou questions telles qu'elles avaient été ou auraient pu être traitées oralement. On possédait de ces quæstiones de Damase, Barthélemi de Brescia, Johannes de Deo, Azo de Lambertacc is, vers 1280, Jacobus de Baysio, vers 4286, et beaucoup d'autres. Quelquefois elles recevaient leur désignation du jour de la semaine où l'auteur tenait ordinairement ses disputationes (x). De 1180 à 1190, Pierre de Blois, vraisembla

(u) Sarti T. I. P. II. p. 195. en donne quelques fragments. Savigny Part. III. p. 515. mentionne une autre ancienne somme sur le décret conservée en un manuscrit de Mayence.

(v) Du moins Bickell prétend, à la page 5 de son Programme (publié selon l'usage des universités allemandes pour une fête donnée à Marbourg en 1827), avoir trouvé un tel abrégé d'Omnibonus dans la bibliothèque de saint Barthélemi à Francfort.

(w) J. G. La Porte du Theil en a donné une notice d'après le manuscrit dans les Notic, et extr. des manusc. de la biblioth. nation. T. VI. p. 49.

(x) Par exemple les dominicales et veneriales de Barthélemi de Brescia; les mereuriales de Johannes Andreæ.

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