南懷仁字勳卿一字敦伯比利時國人崇 授 天監監副職銜同理監務十二年 FIG. 4 L'inscription chinoise peinte au-dessus du portrait de Verbiest conservé à l'Observatoire de Zi-Ka-Wei. « Nan Hoai-jen (nom chinois de Verbiest) dont les titres honorifiques sont Hiun-king et Toen-pé, était Belge de nation. Il vint en Chine à la XIV année du règne de Ts'ong-tchen (1). » La première année de l'empereur Choen-tche (2), il fut appelé à Péking pour réorganiser le calendrier. » La VIII année de Kang-Hi (1669) d'après des mémoires et rapports du tribunal des Affaires civiles (3), «il se rendit à l'Observatoire pour des expériences contradictoires. Toutes les observations du père réussirent point pour point, et celles de son adversaire Ou Ming-huen échouérent complètement. Comme le président de l'Observatoire Yang Koang-sien commettait des erreurs monstrueuses et n'était pas capable de les corriger, que ses calculs en désaccord avec les phénomènes célestes ont été plusieurs fois dénoncés, et que maintenant il s'écrie avec grand fracas de paroles et plein d'obstination le système européen en concordance avec le ciel ne peut être employé sans porter malheur à la nouvelle dynastie; nous jugeons que c'est un véritable crime, qui mérite la dégradation de Yoang Koangsien livré désormais entre les mains des juges. Après la chute de Yang, Verbiest reste assesseur du Tribunal des Mathématiques et en est entièrement chargé ». La XII année de Kang-Hi (1673), il fut nommé président. Malgré ses excuses, il ne put rejeter cet honneur. » La XIII année de Kang-Hi (1674) il fabriqua les instruments astronomiques. Comme récompense il reçut le titre honorifique de président de la Cour des sacrifices, et l'Empereur fit faire son portrait. Ceux qui existent en sont des copies (4). » La XVII année (1678) il calcule l'Astronomie Perpétuelle (5). Pour l'en féliciter l'Empereur le nomma président à la Cour des communications impériales et lui donna un grade additionnel. Il protesta et pétitionna contre ces nouveaux honneurs, mais toujours sans succès. (1) Ceci est une erreur. Verbiest arriva à Macao à la fin de 1658. L'empereur Ts'ong-tchen, de la dynastie des Ming, était mort depuis longtemps. (2) L'empereur Choen-Tche des sinologues français, est le Xun-chi des portugais. fondateur de la dynastie Tartare-mandchou ou des Tsing (1646). Verbiest fut appelé à l'Observatoire en février 1659 seulement. Il y a donc là une nouvelle inexactitude. (3) Ce qui suit jusqu'à la fin de l'alinéa est une citation. (4) Verbiest étant né en 1623, on peut en conclure que le portrait-que nous reproduisons le représente à l'âge de 51 ans. (5) Voir ch. I, no 2 ci-dessus. » A la première lune de la XXI année de Kang-Hi (1682), il offrit à l'Empereur son Traité sur les Canons, en 26 articles avec 44 figures (1). » La même année (1682), à la seconde lune, Verbiest accompagna l'Empereur dans son expédition au delà de la Grande Muraille, avec ses instruments astronomiques et géodésiques (2). » La 4o lune de la même année encore, les canons de Verbiest donnèrent la victoire aux troupes fidèles dans les provinces de Chensi, Hou-Kwang et Kiangsi. Les 332 canons excellents et foudroyants, fabriqués à différentes reprises par le père, ayant aux expériences fait leurs preuves de précision et de solidité, sur le rapport favorable du tribunal compétent Verbiest fut nommé premier assesseur au Tribunal suprême des Travaux publics et mérita un second degré additionnel. » La XXII année (1683), en compagnie de Grimaldi, il a suivi l'Empereur au nord de la Grande Muraille (3). » A la XIe lune de la XXVI année (1687), Verbiest fit une maladie grave. L'Empereur lui envoya son propre médecin ; mais il mourut le XXVIII jour de la XII lune (28 janvier 1688), en charge. » Les lettres de faire part furent présentées à la cour et la XXVI année (1688), à la première lune le monarque envoya 200 taëls d'argent et 10 rouleaux grand format de soie. >> Aux funérailles solennelles de la seconde lune l'Empereur se fit représenter par un colao et d'autres dignitaires, puis envoya le cercueil au delà de la porte Fou-nan. » La petite inscription au bas du portrait donne la signature du copiste moderne du tableau envoyé en Europe et la date de la copie. Ce copiste est un frère coadjuteur, nommé Liéou, très habile artiste chinois, descendant d'une vieille famille catholique mandarinale. Il date son tableau de 1908 et des ateliers de T'ou chan wai. VIII. CONCLUSION. Dans ce chapitre le P. Van Hée nous donne le résumé d'une courte notice biographique de Verbiest, écrite en chinois immédiatement après la mort du grand missionnaire, et due aux Pères Thomas Periera et Antoine Thomas. La Bibliothèque Nationale de Paris en possède un exemplaire (1) Voir ch. I, no 6. (2) J'ai raconté en détail dans ma notice (ch. VII pp. 412-420) la grande expédition militaire de 1682 dans laquelle Verbiest accompagna l'Empereur au delà de la Grande Muraille. (3) Voir ma notice, ch. VII, pp. 420-422. manuscrit en 4 feuillets doubles (N. F. C. n° 3033). On y trouve quelques détails inédits. J'y relève par exemple celui-ci : à la fin de sa vie le Père surveilla comme ingénieur plusieurs travaux faits pour ouvrir des canaux. En guise d'épilogue, le P. Van Hée écrit : «En 1799, paraissait sous le patronage du célèbre mathématicien Yuen-Yuen, l'Histoire des Mathématiques en 46 fascicules; 43 sont consacrés aux auteurs chinois, et les 3 autres parlent brièvement des auteurs européens; les premiers nommés sont Méthon et Aristarque. Après Euclide, Clavius, Newton, Cassini, nous trouvons les jésuites de Chine Ricci, De Ursis, Aleni, Diaz, Terence, Rho, et au-dessus de tous Schall et Verbiest. Au point de vue scientifique, c'est mettre notre savant compatriote peut-être un peu trop haut; mais vu les services rendus, laissons-lui sa place glorieuse au milieu de cette immortelle phalange »>! H. BOSMANS, S. J. BIBLIOGRAPHIE I LEÇONS SUR L'INTÉGRATION DES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES AUX DÉRIVÉES PARTIELLES, par V. VOLTERRA, nouveau tirage. -- Paris, Librairie, A. Hermann et fils, 1912. M. Vito Volterra réimprime, sans modifications, les leçons professées par lui, à Stockholm, en 1906. On lui en sera reconnaissant et ces Leçons conservent tout leur intérêt, les progrès n'ayant pas été énormes, depuis 1906, date de la première édition. L'idée essentielle de M. Volterra, le « leit motiv », pourrait-on dire, est celui-ci : Emploi constant des fonctions polydromes. Interprétation physique. Dès le début (p. 4), l'auteur précise certains théorèmes de l'Élasticité. Il définit la distorsion (p. 9) et la notion de coupure équivalente (p. 13). Il signale les théorèmes généraux qui peuvent être obtenus sans l'intégration des systèmes différentiels. Viennent ensuite (p. 17) les vérifications expérimentales. Au chapitre V, nous passons aux fonctions de lignes, notion introduite par M. Volterra et nous voyons l'interprétation électrique des fonctions harmoniques et synectiques. Dans le chapitre VIII, nous arrivons aux équations de la théorie des ondes. Ici encore, M. Volterra a inventé une méthode dont la valeur est telle que nous la voyons introduite, en ce moment, dans le cours de M. Goursat (tome 3). Cependant, des progrès sensibles s'étant manifestés sur ce point, on peut dire qu'ici la rédaction de 1906 a vieilli, mais il n'empêche que M. Volterra fut l'initiateur. MM. Tedone, Coulon, d'Adhémar, Hadamard ont pris pour point de départ le Mémoire des Acta Mathematica où, pour la première fois, était abordée, avec généralité, l'équation du second ordre, à caractéristiques réelles, à trois variables. |