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avec des déblais provenant probablement du creusement d'autres galeries.

» Les remblais des puits, formés de débris de craie souvent mélangés de limon et d'un peu de sable, contenaient de nombreux éclats de silex, résidus de la taille, des rognons de matière première non utilisés, des ébauches abandonnées, des outils ébréchés, quelques ossements d'animaux, de menus fragments de poterie et du charbon de bois.

>> Les galeries avaient été remblayées uniquement avec des débris de craie. En procédant à leur déblayement, il n'a pas été trouvé moins d'un millier de pics à main en silex aux pointes brisées ou émoussées par l'usage... » L'existence de ces mines nous révèle un des aspects de la vie active et socialement organisée des néolithiques. Une population nombreuse et sédentaire habitait les environs de Spiennes et se frayait des chemins dans les profondeurs du sol pour se procurer la matière première de l'outillage lithique, la débiter et la répandre dans les régions voisines. >

étudié

Les Francs de la nécropole de Ciply. M. Houzé les ossements recueillis dans le cimetière franc de Ciply et il a consigné les résultats de ses nombreuses mensurations dans un solide travail, que nous pouvons signaler comme un modèle du genre.

La taille moyenne des hommes est de 166,6 centim., identique à la taille moyenne des habitants du Limbourg, où l'élément franc est prépondérant. L'indice céphalique moyen de 35 crânes masculins est de 72,32 avec minimum de 64,04 et un maximum de 83,13. Pour les crânes masculins, la hauteur moyenne ophryoalvéolaire est de 88,7 millim. avec un maximum de 99 et un minimum de 79 mm. La largeur bizygomatique moyenne est de 132 mm. avec un maximum de 143 et un minimum de 122 la face est donc très longue. L'indice nasal moyen des hommes 43,92 est d'une leptorhinnie très accusée.

Citons les conclusions de la consciencieuse étude de M. Houzé (1): « Les Francs du cimetière de Ciply datent des premiers temps mérovingiens; ils présentent peu de variations individuelles et une homogénéité de caractères exceptionnelle; c'est à peine si deux ou trois crânes hétérogènes se rencontrent dans

(1) E. Houzé. Les Francs de la nécropole de Ciply, Hainaut. Dans BULL. ET MÉM. DE LA SOC. D'ANTHROP. DE BRUX., tome XXXII, 1913, pp. CIX et suiv.

la série masculine; dans la série des femmes se retrouvent les mêmes caractères, sauf chez quelques Gallo-romaines dont la présence a fait monter l'indice céphalique et l'indice nasal.

>>> La morphologie du crâne est absolument typique ; dolichocéphalie, glabelle très accusée, même chez les femmes, arcades sourcilières proéminentes, fréquemment en bourrelet, front fuyant.

» La face est allongée et prognathe dans son ensemble, mais surtout dans la partie sous-nasale et fréquemment même du côté dentaire. L'écaille occipitale extrêmement saillante se détache souvent des pariétaux par un ressaut fort marqué.

» La mandibule massive, grossière, présente plusieurs fois une forme archaïque qui rappelle celle de la mâchoire de Mauer: grande épaisseur du corps, branche montante très large, implantée presque à angle droit, échancrure sigmoïde peu profonde... >>

L'auteur termine. son savant mémoire par un coup d'œil sur l'ethnologie de la Belgique, sur les néolithiques de nos diverses provinces, sur les éléments celtiques et germaniques, que les diverses invasions ont amenés sur notre territoire. Nous pouvons souscrire à toutes ces considérations, sauf sur un point : les Cimbres et les Teutons, sont-ils des Germains? Dans ces derniers temps, on les regarde généralement comme des Celtes. A signaler aussi une remarque très intéressante de l'auteur. Comment la Wallonie, peuplée par les Francs, est-elle redevenue galloromaine? Les Mérovingiens, par leurs guerres continuelles et leurs combats meurtriers, ont dégarni le territoire qu'ils occupaient et la population gallo-romaine a repris le dessus.

Les éolithes. A ceux qui s'enquièrent encore de la question des éolithes, nous pouvons soumettre le jugement de M. Houzé, président de la Société d'Anthropologie de Bruxelles. Ce jugement est définitif et nous sommes heureux de l'enregistrer ici (1): « Les faits découverts et signalés par Commont et Breuil ont démontré qu'il n'y a aucun moyen de distinguer les éolithes qui ont été façonnés par des causes naturelles de ceux qui auraient été utilisés par l'homme, et que la découverte d'éolithes ne peut plus être invoquée comme preuve de la présence de l'homme la question est jugée. »

J. CLAERHOUT.

(1) E. Houzé. Coup d'œil sur les travaux de la Société depuis sa fondation. Dans BULL. DE LA SOC. D'ANTHROP. DE BRUXELLES, tome XXXII, 1913, p. c.

SYLVICULTURE

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L'évènement

Le Congrès forestier international. important de l'année 1913, en matière forestière, est incontestablement la réunion à Paris, du 16 au 22 juin, d'un Congrès forestier international. On n'avait pas encore vu une manifestation aussi imposante en faveur de la reconstitution des forêts et de l'organisation rationnelle de l'industrie pastorale. Œuvre du Touring-Club de France (1), ce Congrès a vu plus de sept cents adhérents répondre à son appel, dont quarante-deux représentants officiels des nations étrangères. Ni le Congrès international de sylviculture pure, réuni à Paris en 1900 à l'occasion de l'Exposition universelle, ni le Congrès, également international, de l'aménagement des montagnes, qui n'avaient pu réunir que trois à quatre cents membres, ne peuvent être comparés à celui de juin 1913 à Paris, tant au point de vue du nombre des assistants qu'à celui de la variété des sujets abordés (2).

Nous aurons assurément à revenir sur ce fait considérable quand aura paru le Compte rendu du Congrès, contenant les cinquante rapports, autant de communications, les procèsverbaux des cinq sections dont il s'est alimenté, et sans doute aussi le récit des deux grandes excursions faites simultanément à l'issue du Congrès, l'une dans la forêt domaniale de Lyons, en Normandie, l'autre dans celle de la Grande-Chartreuse, des Alpes dauphinoises. Bornons-nous, pour aujourd'hui, à signaler, dans le discours d'ouverture prononcé par le Ministre de l'agriculture de France, l'annonce de la récente adoption par le Parlement, de la loi du 3 juin 1913, dite loi Audiffred (3), et la

(1) Voir les nos de mars, avril, mai, juillet 1913 de la REVUE MENSUELLE du Touring-Club.

(2) Cf. la REVUE AGRICOLE de Bordeaux, juillet 1913.

(3) Cette loi autorise l'acquisition, par les associations reconnues d'utilité publique, les sociétés de secours mutuels approuvées et les caisses d'épargne, de forêts et de terrains à boiser, et prescrit leur soumission au régime forestier. Elle autorise aussi l'administration forestière à se charger de la conservation et de la régie des bois et forêts des autres sociétés et des particuliers qui le désireraient, moyennant des conditions bilatérales à régler par contrat. Le tout dans le but de « favoriser le reboisement et la conservation des forêts >>.

condamnation des injustes et surannées mesures fiscales qui pèsent sur la propriété boisée (1).

Syndicat des propriétaires forestiers de France. Un peu moins important, à un point de vue très général, que le Congrès forestier international, le COMITÉ DES FORÊTS, Syndicat des propriétaires forestiers, qui s'est constitué à Paris, le 22 novembre dernier, en une assemblée comptant environ 130 membres, n'en a pas moins, au point de vue français, une valeur très appréciable (2).

Autour de son président, M. le Comte Jean de Nicolaï, se rangeaient MM. Charles Guyot, ancien Directeur de l'école forestière de Nancy, et le baron de Lestrange comme vice-présidents, le baron de Cambray comme trésorier, et, comme secrétaire général, M. Roulleau, conservateur des eaux et forêts en retraite, directeur de l'Office forestier du Centre et de l'Ouest.

La constitution de ce syndicat ou comité, a pour but la défense des intérêts des propriétaires forestiers de France, particuliers, associations et sociétés. Elle semble bien être la résultante de la formation, un peu partout, de syndicats locaux, offices, groupements divers, sous la pression des difficultés auxquelles se heurte incessamment la propriété forestière. Les uns ont pris un développement plus ou moins grand et ont rendu des services; d'autres, faute de ressources suffisantes, n'ont pu répondre à ce qu'on en espérait.

De là l'idée de donner un lien à ces efforts disséminés en les rattachant à un comité d'ensemble auquel il serait loisible à chacun d'adhérer, propriétaires (particuliers ou collectifs), offices ou syndicats locaux.

Les difficultés ou questions à résoudre sont en nombre illimité mévente des bois taillis et des écorces de chêne, exigences

(1) Ce sont là d'excellentes dispositions, pourvu qu'on s'en tienne là. Mais pourquoi faut-il que, d'autre part, la Chambre des députés ait introduit, dans la loi des finances de 1913, un impôt sur les chasses gardées ? 20 fr. pour un seul garde-chasse, 40 fr. pour chaque garde en sus, ce qui sera une dure charge pour les communes qui tirent un revenu appréciable de la location de la chasse dans leurs bois, pour les chasseurs de fortune modeste qui se groupent en sociétés pour louer des chasses. Finalement cette taxe qui doit, dit-on, rapporter au fisc un demi-million, aura une répercussion fâcheuse sur la propriété forestière elle-même, qu'elle grèvera d'une lourde charge de plus. (Cf. LA DÉMOCRATIE RURALE du 3 août 1913).

(2) Cf. le BULLETIN de mars 1913 de la Société forestière de Franche-Comté et Belfort.

exorbitantes de la main d'œuvre, prétentions non moins excessives des intermédiaires, surcharge des impôts tant annuels que successoraux, servitudes spéciales et menaces de servitudes nouvelles dans une pensée mal comprise de protection du sol boisé, accidents du travail, tarifs d'assurances, etc., etc.

D'autres objets intéressent à un point de vue différent le propriétaire forestier unification des mesures de cubage, exemptions temporaires d'impôts, caisses de crédit forestier à créer, services de renseignements commerciaux à organiser, etc.

L'assemblée a élu, séance tenante, une commission ou « Chambre syndicale » chargée d'élaborer les statuts du Comité d'après les déterminations prises par l'assemblée et qu'il serait trop long d'énumérer ici, étant entendu, sur l'observation du président, que le Comité des forêts n'entrera en fonction que du jour où aura été assuré l'équilibre d'un budget minimum.

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La Forêt d'Eu. Aux termes d'une loi promulguée par le Journal Officiel du 22 août 1913, la belle et vaste forêt d'Eu, qui appartenait à Monseigneur le duc d'Orléans, est acquise indivisément par le département de la Seine Inférieure et l'État français et préservée ainsi de tout défrichement ou exploitation abusive. Elle avait été d'abord l'objet d'un arrangement entre le prince et un groupe de ses amis politiques; mais parmi ceux-ci se trouvaient quelques gros marchands de bois qui ne laissaient pas de reluquer, pour leurs opérations commerciales, les beaux massifs de futaie que recèle cette antique forêt. Pour y couper court, l'État, d'un commun accord, l'expropria pour cause d'utilité publique, se chargeant de neuf dixièmes de la dépense jusqu'à concurrence de dix millions, le surplus incombant au département.

Par cette mesure éminemment sage, opportune et conservatoire, la belle forêt d'Eu continue à faire partie des richesses forestières de la France.

La crise des écorces de chêne et la tannerie. En attendant la publication in extenso du Compte rendu du Congrès forestier international, lequel formera un gros et compact volume, quelques échos s'en font de temps à autre entendre, qu'il est intéressant de recueillir au passage.

Ainsi le journal LE BOIS, dans son n° du 24 juillet 1912, reproduit intégralement une longue discussion suscitée, dans la

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