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de charge positive 4 et 5. L'anion négatif CN posséderait 10 électrons comme les molécules de N2 et CO.

C N

Le CN neutre aurait seulement sept électrons dans la couche périphérique et serait l'analogue du Chlore. Tout comme ce dernier, il aurait tendance à mettre en commun un électron pour former la molécule de cyanogène

: CI: CI: : C: N: C: N: : CI:

Anions

CN:

Si pareils modèles font ressortir l'analogie entre mainte propriété physique et chimique des corps CO,N, CI-, CN-, il ne faut cependant pas oublier, qu'aux temps où le poids atomique seul était la caractéristique chimique importante, ces mêmes analogies étaient expliquées par la valeur voisine de leurs poids moléculaires (1).

NICOLAS BOUBNOFF.

(A suivre.)

(1) MENDELEIEFF, Cours de Chimie minérale.

VARIÉTÉS

I

COUP D'ŒIL SUR L'HISTOIRE DE LA BALISTIQUE

Il peut sembler, au premier abord, que l'histoire de la balistique ne puisse intéresser que les artilleurs ; mais une telle vue serait tout à fait erronée. Avec la chute des graves, les oscillations du pendule et les mouvements planétaires, l'étude de la trajectoire des projectiles est de celles qui ont le plus essentiellement contribué à l'établissement des principes de la mécanique rationnelle, dont elle constitue aujourd'hui une des plus notoires illustrations. C'est dire d'un mot l'intérêt de premier ordre qui s'attache aux recherches approfondies que nous devons sur ce sujet à M. l'ingénieur général d'artillerie navale Charbonnier, si hautement compétent en la matière et l'un de ceux qui, de nos jours, ont contribué à faire sensiblement progresser cette branche de nos connaissances (1).

Les essais qu'il a successivement donnés relativement à cette histoire, dans le Mémorial de l'Artillerie française, viennent d'être réunis en un volume (2), d'après lequel il va nous être possible d'esquisser, à notre tour, le sujet pour les lecteurs de la Revue.

La première tentative d'étude rationnelle du mouvement des projectiles remonte au XVIe siècle et est due au mathé

(1) Voir dans la livraison de juillet 1927 de la Revue (p. 209), l'analyse relative au Traité de Balistique extérieure de cet auteur. (2) Essais sur l'histoire de la Balistique, Paris, Imprimerie Nationale, 1928.

maticien brescien, connu sous le surnom de TARTAGLIA, de son vrai nom Nicolo Fontana (1500-1557). Elle se trouve dans son ouvrage Nova Scientia, paru en 1537.

Chose digne d'être notée, Tartaglia, après avoir mis au point les résultats de ses expériences et de ses méditations, autant que le lui permettait l'état de la science à son époque, fut pris d'un scrupule, fort honorable comme on va voir, qui l'empêcha de les publier :

«< ...Il m'a semblé, dit-il, que c'était une chose blâmable, honteuse et barbare, digne d'un châtiment sévère devant Dieu et devant les hommes, que de vouloir s'attacher à perfectionner un art dommageable au prochain et destructeur de l'espèce humaine, voire surtout des chrétiens dans les guerres continuelles qu'ils se font entre eux. »

Scrupule que semblent avoir singulièrement ignoré les chimistes allemands de nos jours, en jetant, dans la dernière guerre, enflammés qu'ils étaient de furore teutonico, leurs diaboliques inventions.

Mais le jour où la menace du Turc envahisseur mit la chrétienté dans la nécessité de se défendre par tous les moyens, Tartaglia crut devoir rendre publics les résultats de ses recherches. De là, la publication de la Nova Scientia dédiée « au très illustre et très invincible seigneur François Marie de Feltre de la Royère, etc. », c'est-à-dire au Duc d'Urbin.

La théorie, tout empirique encore, bien entendu, de Tartaglia, assimile la trajectoire à une ligne formée de trois parties se raccordant de l'une à l'autre une droite prolongeant l'axe de la pièce qui lance le projectile; un arc de cercle; une droite verticale aboutissant au point de chute.

Si grossière que nous paraisse une telle approximation, elle est pourtant comme le général Charbonnier en fait la remarque tout à fait analogue à celle que la balistique moderne pourrait faire en divisant la trajectoire en trois arcs correspondant respectivement au tir tendu à grande vitesse, au tir courbe à faible vitesse et, à la branche asymptotique.

Par là, ce premier essai de Tartaglia ne semble pas si méprisable au savant balisticien qui, tout en rendant un

juste hommage aux admirables travaux de Duhem sur l'histoire de la mécanique, croit devoir faire quelques réserves au sujet de ses appréciations peut-être trop favorables à Léonard de Vinci au détriment de Tartaglia. Non seulement, Tartaglia, dans sa Nova Scientia, ne lui semble pas avoir méconnu la doctrine de l'impetus pour avoir été trop dominé par les idées péripatéticiennes, mais il lui fait honneur d'un exposé très cohérent de cette doctrine, dégagée même de la métaphysique qu'y mêlait Vinci.

Un autre ouvrage de Tartaglia, paru en 1546, sous le titre Quesiti et inventioni diverse, de Nicolo Tartalea Brisciano, sopra li tiri della artigliera..., et où il fait en partie usage de la forme dialoguée à laquelle Galilée devait aussi recourir par la suite, n'imite point, comme la Nova Scientia, les méthodes de la géométrie. « Ce sont, dit le général Charbonnier, des problèmes d'ordre pratique et de technologie d'artillerie dont traite l'auteur; les vues qu'il expose sont celles d'un observateur extrêmement curieux et perspicace, d'un homme de théorie qui avait bien compris les problèmes pratiques de l'artillerie de son temps et leur appliquait les raisonnements d'un esprit instruit et ingénieux. » Il nous semble que, sous la plume d'un juge si incontestablement qualifié, une telle appréciation constitue le plus bel éloge auquel eût pu aspirer le savant brescien.

Parmi les continuateurs de Tartaglia, on peut citer l'Allemand RIVIUS, les Espagnols COLLADO et UFFANO, l'Anglais WILLIAM BOURN, le Français RIVAULT DE FLURENCE, etc... Mais, pour voir s'accomplir un progrès décisif, en cette science, il faut, un siècle plus tard, arriver à l'illustre Galilée.

-

C'est GALILEE (1564-1642), en effet, qui devait et c'est là, selon la remarque de Joseph Bertrand, son œuvre capitale poser les véritables fondements de la science. du mouvement. L'application de ses principes l'amenait, à titre de première approximation, lorsqu'on ne tient pas compte de la résistance de l'air, à reconnaître la nature parabolique de la trajectoire des projectiles. Ainsi se trouve

t-il avoir été le créateur de ce que, avec le général Charbonnier, on peut appeler la balistique parabolique.

On a, comme il était fatal, trouvé sur le terrain de la dynamique, des précurseurs à Galilée. Parmi eux, Duhem a placé Buridan, Oresme, Albert de Saxe, etc., chez qui l'on peut reconnaître des germes et des approximations successives des lois galiléennes; mais c'est au génie du grand Pisan qu'était réservé l'honneur de déchirer définitivement le voile en ce qui concerne la chute des graves et le mouvement libre des projectiles.

toutes les con

On le reconnaît d'ailleurs aujourd'hui quêtes, grandes ou petites, de la science sont invariablement précédées de travaux d'approche dont, au surplus, les pionniers ne discernent souvent que très imparfaitement le but vers lequel ils tendent. A un moment donné surgit le triomphateur dont l'action, préparée par un concours d'heureuses circonstances, doit remporter la victoire définitive.

A propos du rôle joué par Galilée dans la fondation de la mécanique rationnelle, le général Charbonnier voit « une raison générale à l'éclosion, à ce moment précis, d'une théorie cohérente et satisfaisante, à notre point de vue scientifique moderne. Il faut, en effet, considérer les progrès, alors inouïs, des sciences exactes, auxquelles les œuvres de l'antiquité, d'Archimède et d'Apollonius en particulier, retrouvées, étudiées, développées, donnaient un essor général, un mode de raisonner nouveau et le moyen matériel d'exprimer, enfin, en nombres, les propriétés qui, jusqu'alors, n'avaient été conçues que qualitativement ».

TORRICELLI (1608-1647), disciple de Galilée et son successeur comme premier mathématicien du duc de Toscane, donna un exposé très complet et très didactique des propriétés de la trajectoire parabolique et, le premier, mit en évidence la notion de la parabole de sûreté, enveloppe de toutes les trajectoires paraboliques correspondant aux diverses inclinaisons d'une même vitesse initiale au point de départ.

L'introducteur en France de la théorie de Galilée fut le célèbre Père MERSENNE (1588-1648), de l'Ordre des Minimes, dont on sait toute l'influence sur le mouvement scientifique

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