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les avant-coureurs de sa mort, qui arriva le 7 de septembre (1). Le même jour, il s'entretint à table de la nouvelle planète (2), avec M. Lexell, qui était venu le voir, et nous parla encore d'autres sujets avec sa pénétration ordinaire (3). Il était même à badiner avec un de ses petitsfils, quand il fut atteint, en prenant le thé, d'un coup d'apoplexie: «Je me meurs », nous dit-il, et il perdit connaissance. Il termina sa glorieuse vie peu d'heures après, âgé de 76 ans, 5 mois et 3 jours. »

Semblable à ces vieux et vaillants ouvriers de nos campagnes que, parfois, la mort vient soudain toucher au milieu

expériences de Montgolfier, d'après des documents russes », par le prince NICOLAS GALITZINE, Mémoire présenté au Congrès d'Hist., Paris, 1900. Une de ces dépêches fait cette remarque, à propos du grand intérêt que « les gens instruits et les savants » portaient à cette découverte : «... les inventeurs ont l'espoir d'arriver à diriger ces engins comme les vaisseaux sur mer, et à naviguer en l'air sans se conformer uniquement à la direction du vent. Beaucoup de choses alors, grâce à la possibilité de se transporter avec vitesse d'un endroit à l'autre, prendront une nouvelle tournure, surtout les affaires politiques et commerciales. Les forces militaires et les mouvements stratégiques ne pourront plus échapper à l'ennemi ; pas une forteresse ne pourra tenir, grâce aux machines aérostatiques, qui lanceront d'en haut des matières inflammables. » Ce tableau de l'avenir réservé à l'invention nouvelle dut paraître alors des plus fantastiques : il est, à l'heure présente, réalisé à la lettre et en tous ses détails.

(1) Le 18 septembre, nouveau style, 1783.

(2) On appelait de ce nom la planète Uranus, découverte le 13 mars 1781 par William Herschell on avait cru d'abord avoir affaire à une comète, mais Saron, de l'Académie des Sciences de Paris, montra dès mai 1781 qu'il s'agissait d'une nouvelle planète. Laplace et Méchain communiquèrent dès le 23 janvier 1783 à l'Académie des Sciences de Paris, les éléments elliptiques qu'ils avaient déterminés.

(3) Disciple de prédilection d'Euler, André Lexell ne devait pas survivre longtemps à son maître ; né à Abo en 1740, il mourut en 1784 à Saint-Pétersbourg, géomètre réputé par ses travaux en géométrie sphérique et astronome de renom. Dès avril 1782, il avait donné de premiers éléments de l'orbite de la « nouvelle planète et fixé la distance au soleil à 18,9, l'orbite provisoire étant supposée circulaire (aujourd'hui, le demi-grand axe admis est 19,2). Ses Recherches sur la nouvelle Planète parurent dans les Acta (1780, tome paru en 1781, p. 303) et les Nova Acta (I, 1787, hist., p. 69) de l'Acad. de Saint-Pétersbourg et dans le Journal des Savants de Paris, mars 1785, pp. 173-189.

même de leur infatigable labeur et couche sur le sillon qu'ils fécondaient de leur dernier travail, Euler cessait à la fois selon les mots célèbres de Condorcet calculer et de vivre ».

« de

Tout en regrettant qu'Euler n'ait pas été des nôtres par les croyances religieuses, nous saluons volontiers sa mémoire il a été un homme de science et un homme de devoir; son génie, a dit Condorcet, fut également capable des plus grands efforts et du travail le plus continu. Ajoutons que, semblable à Newton, il fut constamment pénétré de respect pour Dieu et les choses de Dieu, et, plus heureux que Newton, ne fut jamais tourmenté de l'amère et maladive manie anti-papiste que celui-ci ne manifestait que trop souvent. Aussi, les très célèbres Lettres à une Princesse d'Allemagne sur divers sujets de Physique et de Philosophie, que l'Académie impériale de Saint-Pétersbourg publia en 1768-1771, restent à la fois une œuvre scientifique remarquable et, en matières religieuses, car les incursions sur le terrain apologétique y sont fréquentes (1), œuvre louable.

B. LEFEBVRE, S. J.

une

(1) Condorcet a eu le grand tort de les supprimer systématiquement dans l'édition qu'il donna de ces fameuses Lettres : il redoutait le sarcasme de ses amis, les Encyclopédistes.

REVUE

DES RECUEILS PERIODIQUES

ASTRONOMIE 1926

SOMMAIRE (*)

LE SOLEIL. Constitution du Soleil: présence du néodyme, du samarium, du praséodyme, du cérium; spectre infra-rouge ; raies chromosphériques. Protubérances et couronne : éclipse

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(*) Abréviations bibliographiques. R. A. cette Revue annuelle d'Astronomie pour 1920,... 1926. — R. Q. S.= REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES (Louvain). C. R. = COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE PARIS. M. N. MONTHLY NOTICES OF THE ROYAL ASTRONOMICAL SOCIETY (Londres). OBS. THE OBSERVATORY (Londres). APH. J. THE ASTROPHYSICAL JOURNAL (Chicago). - AN. J. THE ASTRONOMICAL JOURNAL (Albany, N.-Y.). - P. A. = POPULAR ASTRONOMY (Northfield, Minn.). PAC. PUBLICATIONS OF THE ASTRONOMICAL SOCIETY OF THE PACIFIC (San-Francisco). H. C. O. = HARVARD COLLEGE OBSERVATORY, Circulaires, Bulletins, Annales (Cambridge, Mass.). A. N. ASTRONOMISCHE NACHRICHTEN (Kiel).

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Notes documentaires et bibliographiques. La rédaction de cette Revue d'Astronomie comporte des notes documentaires et bibliographiques nombreuses et souvent étendues. Il a paru qu'on faciliterait la lecture du grand texte en réunissant toutes ces notes à la fin de l'article, plutôt que de les distribuer au bas des pages. Voici les numéros des notes relatives aux diverses parties annoncées dans le sommaire, et les pages où on les trouvera :

Le Soleil, notes 1 à 15, pages 114 à 116.

La Terre, notes 16 à 25, pages 118 à 119.

Les planètes, notes 26 à 46, pages 119 à 122.

Etoiles et nébuleuses, notes 47 à 74, pages 123 à 128.

du 14 janvier 1926. Phénomènes magnétiques, température: volcans de particules électrisées; surface active; température de couleur et température de rayonnement. Effet Einstein: nouvelles constatations (études récentes sur la vitesse de la lumière, le vent d'éther).

LA TERRE. Variation des longitudes différence de longitude Paris-Greenwich; dérive des continents. Variation des latitudes, déviation de la verticale et rotation de la Terre uniformité de la rotation de la Terre ; période chandlérienne; déplacement séculaire du pôle.

LES PLANÈTES. Vénus masse de Vénus. Mars modifications de la surface et de l'atmosphère; température. Petites planètes statistique des éclats. - Jupiter: rotation de Ganymede; orbite du neuvième satellite. Comètes spectre de la comète de Halley; fluorescence des comètes. Cinématique et dynamique du système planétaire artifices pour le calcul des orbites; problème des n corps en Relativité généralisée; déplacement des périhélies.

ÉTOILES ET NÉBULEUSES. Physique stellaire : les étoiles liquides; évolution stellaire, le Soleil à la veille de sa dernière contraction. Étoiles doubles, étoiles variables orbites d'étoiles doubles visuelles et spectroscopiques, orientation des grands axes des orbites, variables à éclipses. Distances et distribution des étoiles méthode spectroscopique pour le calcul des distances, observation des Céphéides: la relation entre leur période et leur grandeur absolue, l'incertitude du terme constant, conséquences de cette incertitude.

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Mouvements des étoiles: mesure des vitesses radiales, terme K des vitesses radiales; courants stellaires. Nébuleuses: nature du noyau des nébuleuses spirales; éclat de l'étoile centrale des nébuleuses planétaires; rayonnement des nébuleuses irrégulières; nébuleuses obscures, raies indépendantes de calcium dans les spectres stellaires. Structure de l'univers distribution des étoiles d'après leur classe spectrale (rotation de la Galaxie, cosmogonie).

LE SOLEIL (1)

Constitution du Soleil. La présence du néodyme et du samarium dans le Soleil a été reconnue à l'observatoire de Mount-Wilson (2). Le spectre de ces terres rares a été étudié au laboratoire, puis comparé au spectre solaire : 51 raies du néodyme ont été reconnues dans le spectre solaire, ainsi que 91 raies du samarium. Ces raies ne constituent pas tout le spectre formé au laboratoire. Par exemple, dans le cas du samarium, le spectre du laboratoire était

constitué de 227 raies; des 186 raies non reconnues, 64 étaient douteuses et 122 tout à fait introuvables; mais ces dernières sont précisément les raies faibles pour lesquelles il y avait le plus de chances qu'il dût en être ainsi. Quoique probable, la présence de praséodyme est moins certaine : des 31 raies les plus intenses de son spectre, 12 ont été reconnues dans le spectre solaire. Enfin, il a été établi que le cérium se trouve dans l'atmosphère du Soleil sous forme d'atomes doublement ionisés.

La partie infra-rouge du spectre solaire a aussi été étudiée au même observatoire (3). Le spectre a été photographié dans l'intervalle limité par les longueurs d'onde de 6868 et de 8980 angströms (dix-millièmes de micron), la dernière radiation de l'extrémité rouge du spectre visible ayant une longueur d'onde d'environ 7600 angströms. Les longueurs d'onde de 507 raies ont été mesurées, dont 331 étaient dues à l'atmosphère terrestre, oxygène et vapeur d'eau. L'étude des 176 raies solaires a permis de nombreuses identifications nouvelles, correspondant principalement au fer, au magnésium, au nickel et au cobalt. Les raies non identifiées sont encore au nombre de 44.

L'étude d'un certain nombre de raies chromosphériques, particulièrement intéressantes a été poursuivie à l'observatoire de Meudon (4); la structure de certaines de ces raies semble bien due au rayonnement lumineux des facules, qui seraient légèrement en relief sur la surface de l'astre. La chromosphère a aussi été étudiée à Providence, Rhode Island, pendant l'éclipse de Soleil du 24 janvier 1925 (5). La bande de totalité passait à peu de distance au sud de l'observatoire de l'université de cette ville. Pour l'observatoire, le disque solaire s'est réduit à un croissant extrêmement mince se prêtant bien à l'étude spectroscopique de la chromosphère. La conclusion de ce travail est principalement technique, mettant en évidence les conditions qu'il y aurait à améliorer, pour rendre efficace une étude faite dans ces circonstances.

Protubérances et couronne. En 1923-1924, les protubérances solaires ont été étudiées systématiquement à l'observatoire de l'université de Crimée, à Simféropol;

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