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Archiconfrérie deux sanctuaires où vos supplications maternelles auront plus qu'ailleurs puissance et efficacité.

« A Thagaste, où sainte Monique a si longtemps pleuré; à Hippone, où les larmes de Monique ont porté si magnifiquement leurs fruits, deux chapelles vous sont dorénavant tout spécialement consacrées.

« J'établis et j'ordonne que, chaque jour et à perpétuité, une messe soit dite dans l'un et dans l'autre sanctuaire, pour la persévérance ou pour le retour de ces enfants dont le salut vous préoccupe à bon droit.

<< Toutes les indulgences particulières dont Sa Sainteté Pie IX a daigné enrichir ces deux fondations nouvelles, c'est pour vous, pour vos époux, pour vos fils surtout, que je les ai demandées ; c'est à vous et à eux que je les transmets.

<< Ah! mères chrétiennes, de cette terre autrefois si grande, de ce rivage où germaient jadis tant de saints, il s'élèvera, soyez-en sûres, des souffles d'innocence ou de régénération, de fidélité ou de repentir. Augustin parlera, et sa voix sera entendue; Monique gémira, et ses gémissements sauront toujours convertir. >>

Et après ces touchantes paroles, le vénérable évêque ajoute avec une modestie et une bienveillance qui nous ont profondément touché :

« L'idée que je réalise a été, je me plais à le proclamer, comme indiquée plusieurs fois déjà.

<< Saint François de Sales disait aux mères affligées de son temps: << Mesdames, si vous voulez être de vraies << mères chrétiennes, ayez les yeux attachés sur sainte << Monique. » Il leur disait aussi : « Lisez la Vie de sainte

"

Monique, vous y verrez le soin qu'elle eut de son « Augustin, et bien des choses qui vous consoleront. »

<< Dans la biographie de cette illustre sainte, écrite avec tant de cœur et de talent par M. l'abbé Bougaud, je suis frappé d'un passage plus explicite encore. N'est-ce pas, en effet, le présage et l'annonce de ce que j'accomplis à cette heure? « Du moment que les mères chrétiennes se réu<< nissaient afin de prier pour leurs fils égarés, il était << impossible que la douce et consolante figure de sainte « Monique ne planât pas sur leurs réunions. On y pensa « dès le principe. Seulement on avait choisi six ou sept << patrons à l'association; sainte Monique n'y était qu'en « dernier lieu. Mais à mesure qu'on avance, elle sort « peu à peu de l'ombre; elle monte à l'horizon; elle s'é<«< claire d'une lumière si douce et si pure, qu'après la « très-sainte Vierge Marie, à laquelle, dans le ciel de la «< sainteté, aucun astre ne s'égalera jamais, sainte Monique devient la première confidente, la patronne, le refuge, l'asile, la grande protectrice de toutes les mères «< chrétiennes. »

<< Vous saurez donc apprécier, je n'en doute pas, la grandeur du don que je vous fais. J'en ai pour garant la joie de plusieurs mères qui, apprenant par moi qu'elles pourraient désormais identifier leurs appréhensions, et confondre leurs soupirs et leurs larmes avec les larmes, les soupirs et les appréhensions de Monique, m'ont remercié avec effusion et n'ont su assez me redire combien mon pieux projet les avait encouragées, raffermies et consolées. »

A cette belle inspiration du cœur d'un évêque qui tombe sur notre livre comme une bénédiction, et qu'accompagnait une démarche de la plus aimable délicatesse, nous nous sommes hâté de répondre par un cri de respectueuse reconnaissance :

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Paris, le 17 mars 1869.

MONSEIGNEUR,

Je n'ai pas eu de bonheur. J'étais absent d'Orléans au moment où M. l'abbé Caussanel est venu m'y chercher de votre part, et j'ai eu plus de regret encore de ne pas m'y trouver lorsque Votre Grandeur y est venue récemment elle-même. Je prêchais alors le carême à la Madeleine. J'ai manqué ainsi l'occasion de vous remercier du Mandement que vous avez bien voulu me faire remettre, et encore plus de la généreuse inspiration qui vous l'a dicté.

Il vous appartenait, Monseigneur, à bien des titres, de prendre cette belle initiative et d'enrichir l'association des mères chrétiennes de ces deux nouveaux sanctuaires, désormais les plus augustes: Thagaste et Hippone.

Vous avez vécu dans le monde, Monseigneur ; vous savez si les mères ont besoin d'être consolées. Et d'autre part, évêque, successeur de saint Augustin, ayant reçu entre autres dons, au jour de votre sacre, la grâce d'apprécier les trésors de votre Église dans leurs rapports avec l'Église universelle, vous connaissez mieux que personne ce qu'a été sainte Monique, et ce que veulent dire, dans la langue de la consolation et de l'espérance, ces deux mots : Thagaste et Hippone.

Thagaste! ce sont les tristesses, les désenchantements d'un mariage où la vraie unité a manqué; les larmes silencieuses, les prières obstinées, les inquiétudes poignantes et aussi les joies du retour et les ineffables consolations du lit de mort. Thagaste, c'est la chère âme d'un mari, rachetée, sauvée à force d'amour.

Hippone! sainte Monique n'a peut-être vu Hippone que

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NOTES ET PIÈCES JUSTIFICATIVES

dans les ravissements d'Ostie; car qui sait si la vision qui emporta le cœur de la mère et qui la fit mourir de joie n'était pas la vision d'Hippone? Quoi qu'il en soit, Hippone, ce n'est pas seulement le fils de tant de larmes retrouvé, c'est la vertu, la sainteté, le génie, la pénitence, l'amour fleurissant là où il y avait eu tant de mal et de si tristes ruines. C'est Augustin, prêtre, évêque, docteur. C'est le plus grand des docteurs donné à l'Église par les

larmes d'une mère !

Monseigneur, les épouses et les mères vous béniront à jamais d'une telle inspiration, et quand elles tourneront, vers les deux sanctuaires de Thagaste et d'Hippone créés par vous, leurs yeux baignés de pleurs, quand surtout elles en reviendront ranimées, consolées, pleines de foi et d'une nouvelle énergie, elles n'oublieront pas la terre d'Afrique d'où leur sera venu ce secours; l'œuvre si laborieuse que vous y faites; tant d'églises à bâtir, tant d'âmes à sauver; ces petits orphelins que la famine a mis entre vos bras; et elles auront une prière et une aumône pour celui qui a si bien compris le cœur des mères.

Veuillez bien agréer, Monseigneur, l'assurance de mon plus profond respect et de mon plus religieux dévouement.

Em. BOUGAUD, Vicaire général.

FIN DES NOTES ET PIÈCES JUSTIFICATIVES

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Position sociale de la famille de sainte Monique.
Sa première éducation.

Sa vieille nourrice

Vertus naissantes.

CHAPITRE PREMIER

LA NAISSANCE ET LA FAMILLE DE SAinte moniquE. LES PREMIÈRES
ANNÉES DE SA JEUNESSE. SON MARIAGE

Thagaste, aujourd'hui Souk-Arras. Sa position.

332.... Pourquoi Dieu y plaça le berceau de sainte Mo-
nique.

État de l'Église à cette époque

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Au milieu de ce doux éclat de vertus, on voit cepen-
dant apparaître en sainte Monique une ombre.
348.... Conversion de Thagaste. Pieux enthousiasme de

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