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lié de la plus intime union à qui aura reçu, que le doigt n'est jaloux d'être l'œil, puisque l'un et l'autre organe concourent à l'harmonieuse composition du même corps. Ainsi, au don plus ou moins grand attribué à chacun, un autre se joindra, le don de ne pas désirer au delà de son partage.

Et ce n'est pas à dire que le libre arbitre ne sera plus, quand l'attrait du péché aura cessé. Il sera d'autant plus libre, qui échangera par sa délivrance l'attrait de pécher contre l'indécli nable attrait de ne plus pécher. Car ce premier libre arbitre donne à l'homme, quand l'homme fut créé dans la rectitude primitive, était le pouvoir de ne pas pécher, mais aussi le pouvoir de pécher Ce second libre arbitre sera d'autant plus puissant qu'il sera l'impossibilité même de pécher, par le don de Dieu toutefois, e non par aucune force propre à la nature. C'est, en effet, autre chose d'être Dieu ou de participer de Dieu. Dieu, par nature, n peut pécher; l'être qui participe de Dieu reçoit de lui de ne pouvoir pécher. Or cet ordre devait être suivi dans le don divin. que l'homme reçut par un premier libre arbitre, de pouvoir D pas pécher, et par un second, de ne pouvoir pécher; l'un comme épreuve, l'autre comme récompense. Mais, comme cette fragil nature a péché quand elle avait pouvoir de pécher, une gra plus abondante la délivre pour l'amener à cette liberté de pouvoir pécher. Et comme la première immortalité qu'Adam

concordiæ vinculo ei qui accepit obstrictus, quam nec in corpore oculus esse qui est digitus, cum membrum utrumque contineat toti carnis pacata compago. Sic itaque habebit donum alius alio minus, hoc quoque donum habeat, ne velit amplius.

Nec ideo liberum arbitrium non habebunt, quia peccata eos delectare non poterunt. Magis quippe erit liberum, a delectatione peccandi usque ad delectationem non peccandi indeclinabilem liberatum. Nam primun liberum arbitrium, quod homini datum est, quando primum creatus est rectus, potuit non peccare, sed potuit et peccare: hoc autem novissi mum eo potentius erit, quo peccare non poterit. Verum hoc quoque De munere, non suæ possibilitate naturæ. Aliud est enim, esse Deum aliud, participem Dei. Deus natura peccare non potest; particeps ven Dei ab illo accipit, ut peccare non possit. Servandi autem gradus eran divini muneris, ut primum daretur liberum arbitrium, quo non peccar posset homo; novissimum, quo peccare non posset: atque illud ad com parandum meritum, hoc ad recipiendum præmium pertineret. Sed qui peccavit ista natura cum peccare potuit, largiore gratia liberatur, ut ad eam perducatur libertatem, in qua peccare non possit. Sicut enim prima immortalitas fuit, quam peccando Adam perdidit, posse non mori, no

perdit en péchant était le pouvoir de ne pas mourir, la seconde sera l'impossibilité de mourir; comme le premier libre arbitre

A était le pouvoir de ne pas pécher, et le second, l'impossibilité de pécher.

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Ainsi la volonté de la justice et de l'équité sera inamissible dans l'homme au même degré que le désir de la félicité. Car, en péchant, c'est la piété, c'est le bonheur, que nous avons délaissés; mais, en perdant le bonheur, nous n'en avons pas perdu le désir. Eh quoi! si Dieu ne peut pécher, niera-t-on son libre arbitre? La volonté de cette Cité sainte sera donc une en tous et indivisible en chacun, volonté libre, délivrée de tout mal, rem

ples plie de tout bien, jouissant des intarissables délices de l'éternelle ledon joie dans l'oubli de ses fautes et de ses misères, mais non dans l'oubli de la délivrance et de la reconnaissance qu'elle doit à son libérateur.

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Quant à la connaisance, l'âme aura le souvenir des maux passés; quant au sentiment, profond oubli. Ainsi, un habile médecin connaît presque toutes les maladies du corps, suivant les révélations de la science; mais selon l'expérience de la douleur, la plu

Mais, com part lui demeurent inconnues. Et comme il y a deux manières

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de connaître les maux, soit par la puissance de l'esprit qui les atteint du regard, soit par l'impression des sens qui les éprouvent (car les vices se connaissent autrement par l'étude de la sagesse que par la honteuse expérience d'une vie déréglée), il y a aussi

vissima erit non posse mori : ita primum liberum arbitrium posse non peccare, novissimum non posse peccare. Sic enim erit inamissibilis voluntas pietatis et æquitatis, quomodo est felicitatis. Nam utique peccando nec pietatem nec felicitatem tenuimus, voluntatem vero felicitatis nec perdita felicitate perdidimus. Certe Deus ipse numquid, quoniam peccare non potest, ideo liberum arbitrium habere negandus est? Erit ergo illius civitatis et una in omuibus, et inseparabilis in singulis voluntas libera, ab omni malo liberata, et impleta omni bono, fruens indeficienter æternorum jocunditate gaudiorum, oblita culparum, oblita pœnarum; nec tamen ideo suæ liberationis oblita, ut liberatori suo non sit grata.

Quantum ergo attinet ad scientiam rationalem, memor præteritorum etiam malorum suorum; quantum autem ad experientis sensum, prorsus immemor. Nam et peritissimus medicus, sicut arte sciuntur, omnes fere morbos corporis novit : sicut autem corpore sentiuntur, plurimos nescit, quos ipse non passus est. Ut ergo scientiæ malorum duæ sunt; una, qua potentiam mentis non latent; altera, qua experientis sensibus inhærent (aliter quippe sciuntur omnia vitia per sapientiæ doctrinam,

deux manières de les oublier. Autrement les oublie celui qui les a connus par la science, autrement celui qui les a soufferts; celuilà les oublie en abdiquant sa science, celui-ci en dépouillant sa misère. C'est suivant ce second oubli que les saints n'auront plus le souvenir des maux passés. Ils seront exempts de tous ces maux. sans qu'il leur en reste le plus léger sentiment. Et toutefois cette puissance de connaître, qui sera grande en eux, ne saurait ignorer non-seulement leur misère passée, mais encore l'éternelle misère des damnés. Que s'ils doivent ignorer leurs anciennes misères, comment, selon la parole du prophète, chanteront-ils dans l'éternité les miséricordes du Seigneur? Et quoi de plus doux à la Cité sainte que ce Cantique à la gloire du Sauveur, et de sa grâce et de son sang qui a payé notre rançon? Là s'accomplira cette parole: << Reposez-vous, et voyez que je suis le Seigneur. » C'est là le grand et véritable sabbat qui n'a pas de soir: sabbat que le Seigneur annonce dans la création primitive: Et « Dieu se reposa de toutes ses œuvres le septième jour; et il bénit ce jour, et il le sanctifia, parce qu'il se reposa en ce jour de toutes les œuvres qu'il avait entrepris de créer. Car nous serons nousmêmes, « le septième jour, >> alors que nous serons remplis et comblés de sa bénédiction, de sa sanctification. Là, dans le repos, nous verrons que c'est lui qui est Dieu; nature souveraine que nous avons prétendu nous-mêmes usurper, quand nous sommes

aliter per insipientis pessimam vitam): ita et obliviones malorum duæ sunt. Aliter ea namque obliviscitur eruditus et doctus, aliter expertus et passus ille, si peritiam negligat; iste si miseria careat. Secundum hane oblivionem quam posteriore loco posui, non erunt memores sancti præteritorum malorum : carebunt enim omnibus, ita ut penitus deleantur de sensibus eorum. Ea tamen potentia scientiæ, quæ magna in eis erit, non solum sua præterita, sed etiam damnatorum eos sempiterna miseria non latebit. Alioquin si se fuisse miseros nescituri sunt, quomodo, sicut ait Psalmus, misericordias Domini in æternum cantabunt? Quo cantico in gloriam gratiæ Christi, cujus sanguine liberati sumus, nihil erit pro fecto illi jocundius civitati. Ibi perficietur, Vacate, et videte quoniam ego sum Deus. Quod erit vere maximum sabbatum non habens vesperam, quod commendavit Dominus in primis operibus mundi, ubi legitur: Et requievit Deus die septimo ab omnibus operibus suis, quæ fecit: et benedixit Deus diem septimum, et sanctificavit eum, quia in eo requievit ab omnibus operibus suis, quæ inchoavit Deus facere. Dies enim septimus etiam nos ipsi erimus, quando ejus fuerimus benedictione et sanctificatione pleni atque refecti. Ibi vacantes videbimus quoniam ipse est Deus: quod nobis ipsi esse voluimus, quando ab

DEX tombés des hauteurs de son alliance, à la voix du séducteur :
« Vous serez comme des dieux ! » Infidèles à ce Dieu qui nous eût
faits dieux, si l'ingratitude ne nous eût détachés de sa commu-
nion. Et qu'avons-nous fait hors de lui, que de défaillir dans
sa colère? Refaits par lui, et parfaits d'une grâce plus abondante,
nous verrons, en cet éternel repos, que c'est lui qui est Dieu,
dont nous serons pleins lorsqu'il sera tout en tous. Car nos
bonnes œuvres, quand nous savons les attribuer plutôt à lui qu'à
nous-mêmes, nous sont imputées pour obtenir ce sabbat. Que
si nous nous les attribuons, ce sont œuvres serviles: et il est dit
du sabbat: << Vous n'y ferez aucune œuvre servile. » Et de là cette
parole du prophète Ezéchiel : « Je leur ai donné mes sabbats
comme signe d'alliance entre eux et moi, afin qu'ils sachent que
je suis le Seigneur qui les sanctifie. » Alors nous le saurons
parfaitement, quand nous serons parfaitement en repos, quand
nous verrons parfaitement que c'est lui-même qui est Dieu.

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Si l'on compte les âges comme autant de jours, selon les divi-
sions exprimées dans les Écritures, ce sabbat se dévoile encore
plus clairement, puisqu'il se trouve le septième. En effet le pre-
emier âge, que nous comparons au premier jour, se prend depuis
Adam jusqu'au déluge, et le second depuis le déluge jusqu'à
Abraham, tous deux égaux, non par le nombre des jours, mais
par celui des générations: car il y en a dix dans chaque période.

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illo cecidimus, audientes a seductore, Eritis sicut dii; et recedentes
a vero Deo, quo faciente dii essemus ejus participatione, non deser-
tione. Quid enim sine illo fecimus, nisi quod in ira ejus defecimus? A
quo refecti, et gratia majore perfecti, vacabimus in æternum, videntes
quia ipse est Deus, quo pleni erimus, quando ipse erit omnia in omni-
bus. Nam et ipsa bona opera nostra, quando ipsius potius intelliguntur
esse quam nostra, tunc nobis ad hoc sabbatum adipiscendum imputan-
tur. Quia si nobis ea tribuerimus, servilia erunt; cum de sabbato dica-
tur. Omne opus servile in eo non facietis. Propter quod et per Eze-
chielem prophetam dicitur, Et sabbata mea dedi eis in signum inter
me et inter eos, ut scirent quia ego Dominus qui sanctifico eos. Hoc
perfecte tunc sciemus, quando perfecte vacabimus, et perfecte videbi-
mus quia ipse est Deus.

Ipse etiam numerus ætatum, veluti dierum, si secundum eos articu.
los temporis computetur, qui in Scripturis videntur expressi, iste sab-
batismus evidentius apparebit, quoniam septimus invenitur ut prima
ætas tanquam dies primus sit ab Adam usque ad diluvium, secunda
inde usque ad Abraham, non æqualitate temporum, sed numero gene-

Depuis Abraham, selon la supputation de l'évangéliste Mathieu. trois âges suivent jusqu'à la venue de Jésus-Christ, qui comprennent chacun quatorze générations, l'un depuis Abraham jusqu' David, l'autre depuis David jusqu'à la captivité de Babylone, et la troisième depuis cette captivité jusqu'à la naissance temporelle du Christ en tous cinq âges. Le sixième s'écoule présentemer: et ne doit être mesuré par aucun nombre certain de générations « Ce n'est pas à vous, dit le Seigneur, de connaître les temps do mon Père se réserve la disposition. » Après le sixième âge, Die. se reposera comme en un septième jour, lorsqu'il fera reposer C septième jour, que nous serons nous-mêmes, dans sa divinite Traiter ainsi en particulier de chacun de ces âges serait trop lon: Cependant cette septième époque sera notre sabbat qui n'aur point de soir, mais que doit terminer un dimanche éternel, co sacré par la résurrection du Christ et figurant l'éternel repo non-seulement de l'esprit, mais du corps. Là nous serons e paix, et nous verrons; nous verrons et nous aimerons; nous a merons et nous louerons. Voilà ce qui sera à la fin sans fin. E quelle autre fin pour nous que d'arriver au royaume qui n'a poin de fin?

Je me suis acquitté, ce me semble, avec l'aide du Seigneur, la dette de cette œuvre immense. Si l'on trouve que j'en ai

rationum denas quippe habere reperiuntur. Hinc jam, sicut Mattha evangelista determinat, tres ætates usque ad Christi subsequuntur a ventum, quæ singulæ denis et quaternis generationibus explicantur: Abraham usque ad David una, altera inde usque ad transmigration: in Babyloniam, tertia inde usque ad Christi carnalem nativitatem. Fi itaque omnes quinque. Sexta nunc agitur, nullo generationum numer metienda, propter id quod dictum est, Non est vestrum scire tempor quæ Pater posuit in sua potestate. Post hanc tanquam in die septi requiescet Deus, cum eumdem septimum diem, quod nos erimus, ins ipso Deo faciet requiescere. De istis porro ætatibus singulis nunc dir genter longum est disputare. Hæc tamen septima erit sabbatum nostru cujus finis non erit vespera, sed dominicus dies velut octavus æternas qui Christi resurrectione sacratus est, æternam non solum spiritus, rum etiam corporis requiem præfigurans. Ibi vacabimus, et videbime videbimus, et amabimus; amabimus, et laudabimus. Ecce quod erit fine sine fine. Nam quis alius noster est finis, nisi pervenire ad regnu cujus nullus est finis?

Videor mihi debitum ingentis hujus operis, adjuvante Domino, re didisse. Quibus parum, vel quibus nimium est, mihi ignoscant : quibos

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