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tion) qui revient au travailleur est petite, et il n'obtient alors qu'avec difficulté les choses nécessaires à la vie. La proportion dans laquelle le capitaliste y participe est grande, mais la quantité de marchandises est petite, et il n'obtient ainsi qu'une petite partie des objets nécessaires à la vie en échange de l'emploi du capital qui a produit une grande dépense de travail.

XXI, La quantité de marchandises à échanger étant petite, le travailleur et le capitaliste sont obligés d'allouer au marchand une large proportion que celui-ci profits du commerce, et ils diminuent. moyens qu'ils ont d'obtenir les choses nécessaires et convenables à la vie.

retient comme

ainsi les

XXII. Quand le travail est amélioré dans sa qualité, on a plus de moyens productifs, le capital s'accumule plus aisément, et son propriétaire peut se contenter d'une moindre proportion dans les produits.

XXIII. Avec chaque amélioration dans la qualité du travail, la quantité de marchandises à partager s'accroit. Cette augmentation dans la production donne au travailleur la faculté de retenir constamment une plus grande part (proportion) des marchandises produites. Sa condition est donc aussi constamment amé.

liorée.

XXIV. Quoique la proportion du capitaliste soit constamment diminuée avec la fécondité progressive du travail, cette diminution lui donne cependant une augmentation constante dans la quantité des marchandises propres à accroître sa consommation, tandis que son capital augmentera rapidement. Ainsi, pendant que la facilité de l'accumulation est constamment accrue, il y a constamment diminution dans le taux de l'intérêt ou profit, et un pareil accroissement constant dans la

masse des marchandises que le propriétaire reçoit en échange de chaqué quantité donnée du capital.

XXV. La quantité des marchandises échangées s'accroissant rapidement, le marchand peut constamment accroître ses profits de commerce par une réduction constante des marchandises qui lui passent par les mains. C'est pour cela que le capitaliste et le travailleur peuvent obtenir, dans une proportion croissante, les objets nécessaires et convenables à la vie, en échange de leurs produits.

XXVI. Les intérêts du capitaliste et du travailleur sont dans une harmonie parfaite entre eux, parce que chacun désire des moyens qui tendent à faciliter l'accroissement du capital et à rendre le travail productif; parce que, d'un autre côté, toute mesure qui tend à produire l'effet opposé est nuisible aux deux parties.

XXVII. Le monde entier est gouverné par les mêmes lois qui régissent individuellement les travailleurs et les capitalistes, ou bien un certain nombre de ceux-ci constituent une communauté ou une nation.

XXVIII. Les intérêts de toutes les nations sont pour cela en harmonie entre eux, parce que chaque mesure qui tend à réduire la production d'une nation tend à réduire les récompenses du travailleur et du capitaliste de toutes les autres nations, et chaque mesure qui tend à l'accroître accroît les récompenses des travailleurs et des capitalistes de toutes les autres nations.

XXIX. C'est pour cela qu'il est de l'intérêt de tous d'avoir la paix universelle, qui seule peut arrêter la ruine de la population et du capital, et le seul débat parmi les nations doit être celui qui résulte des progrès des arts pacifiques, qui tendent à accroître les jouissances de toutes les fractions de la race humaine.

XXX. Le désir d'améliorer sa condition pousse l'homme à désirer l'aide et la coopération de ses sem

blables.

XXXI. Dans l'enfance des sociétés, le manque de capitaux le forçait, pour satisfaire aux besoins de la vie, d'avoir recours aux objets produits par la nature seule, et il était obligé de parcourir de grandes surfaces pour maintenir son existence. Il ne trouvait de secours qu'à la surface du sol.

XXXII. C'est pour cela qu'il était contraint de vivre à

part

ou dans de faibles communautés seulement. La population était par conséquent très-rare. Le pays fertile est abondant, mais les moyens de le rendre productif

manquent.

XXXIII. S'il est habile dans la recherche de sa nourriture, il ne possède aucun moyen de transporter et de conserver, ce qui n'est pas nécessaire pour la consommation immédiate. Sa vie est pour cela une alternative constante de prodigalité et de pénurie. Il est pauvre et misérable.

XXXIV. Avec la première accumulation du capital, acquiert le pouvoir de cultiver un sol de qualité inférieure pour sa subsistance; il trouve qu'un espace plus limité pouvait suffire à ses besoins; il peut se rapprocher de son voisin, s'unir avec lui dans ses occupations, et obtenir ainsi une coopération par laquelle le travail de tous devient plus productif.

XXXV. Ses outils étant cependant encore imparfaits, il est obligé de labourer de grandes surfaces pour obtenir sa subsistance. Ce qui reste après sa propre consommaconsidérable, et les efforts de presque toute communauté sont nécessaires pour assurer un secours de nourriture, laissant peu pour la confection des ha

tion est peu

la

bits, l'établissement des habitations et la production de quelques autres conforts pour la vie. Sa condition est améliorée, mais elle est encore pauvre et misérable.

XXXVI. Avec l'accumulation ultérieure du capital, il fertilise le sol de qualité plus inférieure encore, et avec chacun de ces changements il trouve une plus grande facilité pour obtenir les nécessités de la vie, et pour réduire la culture à de moindres surfaces; il est par cela même en mesure de se rapprocher chaque jour davantage de ses voisins, et leur coopération rend son travail chaque jour plus productif. Cette facilité croissante d'obtenir des moyens de subsistance cause une diminution constante dans la proportion de la population employée pour la production de la nourriture, et la partie qui peut être employée à la confection des habits, des maisons, s'accroît constamment.

XXXVII. Ainsi, à mesure que le capital augmente, la population devient plus dense, et les terres de qualité inférieure sont fertilisées avec un redoublement de travail. Les hommes sont appelés à profiter de la coopération de leurs voisins, et de bons sentiments remplacent les habitudes sauvages des premières périodes. La pauvreté et la misère disparaissent graduellement et sont remplacées par l'aisance. Le travail devient moins rude, et la quantité nécessaire pour se procurer les moyens de subsistance est réduite; il en résulte qu'on peut consacrer plus de temps à la culture de l'esprit. Cette amélioration morale suit le progrès qui se manifeste dans la condition physique, et les vertus de la civilisation remplacent ainsi les vices de la

vie sauvage.

Quelques-unes des propositions que nous venons de transcrire se trouvent déjà énoncées dans le chapitre

relatif à la valeur et ailleurs; mais nous avons jugé convenable de donner le sommaire complet des doctrines de M. Carrey. Les propositions qu'il émet sont en général vraies, et décèlent un grand talent de généralisation; mais, encore une fois, ce n'est là qu'une partie de la science économique. On nous promet un second volume du même auteur; nous ne pensons pas cependant qu'il y étende le cercle de ses investigations, car, d'après le cadre du premier volume, il se trouve forcé de se rattacher aux formes de l'école anglaise, et d'abandonner les questions administratives et morales, qui exercent, selon nous, aussi une puissante influence sur la production et sur la distribution des richesses. L'ouvrage que nous avons sous les yeux indique au reste de nombreuses et consciencieuses études, la connaissance d'un grand nombre de faits, et un esprit pénétrant et logique. Nous regrettons que M. Carrey ne se soit pas occupé des économistes français; à l'exception de J.-B. Say, il ne cite aucun de nos auteurs.

THEODORE FIX.

X. De l'enseignement du droit dans les universités

russes.

Extrait d'une lettre de M. ROMUALD HUBÉ, membre de la commission législative à Saint-Pétersbourg.

Cette matière fait l'objet d'un règlement impérial en date du 26 juillet 1836; les diverses dispositions de ce règlement ont reçu successivement leur exécution, et aujourd'hui il est en pleine vigueur dans toutes les universités de l'empire.

L'enseignement, dans les facultés de droit, se par

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