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A LA MÊME LIBRAIRIE

Histoire diplomatique de l'Europe depuis l'ouverture du Congrès de Vienne jusqu'à la clôture du Congrès de Berlin (1814-1878) (Ouvrage couronné par l'Académie des sciences morales et politiques). 2 vol. in-8. 1891.

18 fr.

Histoire des rapports de l'Église et de l'État en France de 1789 à 1870, 1 vol. in-8, 1898 (Ouvrage couronné par l'Académie des Sciences morales et politiques).

12 fr.

La Fronde angevine, Tableau de la vie municipale au XVIIe siècle (Ouvrage couronné par l'Académie française). 1 vol. in-8. Paris, Thorin, 1877.

De Theodora, Justiniani Augusti uxore. 1 vol. in-8. Paris. Thorin, 1877. Précis de l'histoire de l'Anjou jusqu'à la Révolution de 1789. 1 vol. in-12. Paris, Delagrave, 1878.

Le général Bigarré, aide de camp de Joseph Bonaparte, d'après ses mémoires inédits. 1 vol. in-8. Paris, Berger-Levrault, 1880.

Histoire de Du Guesclin, 1 vol. in-12. Paris. Hachette 1880; 3o édit., 1891. L'impératrice Théodora. 1 vol. in-12. Paris, Dentu, 1885.

Etudes critiques sur la Révolution, l'Empire et la période contemporaine. 1 vol. in-12. Paris, Charpentier, 1886.

Les Chroniqueurs français au moyen âge, étude historique et critique. 2 vol. in-8. Paris, Lecène et Oudin, 1888-1890; nouv. édit., 1892. Histoire de France (COURS MOYEN) à l'usage des écoles primaires (en collaboration avec M. Aulard), 1 vol. in-12. Paris, Chailley, 1894; 2e édit., 1895; 21o édition, Paris, Cornély, 1905.

Histoire de France (COURS ÉLÉMENTAIRE) à l'usage des écoles primaires (en collaboration avec M. Aulard). 1 vol. in-12. Paris, Chailley, 1895; 15o édition, Paris, Cornély, 1905.

Notions d'histoire générale et histoire de France (COURS SUPÉRIEUR) à l'usage des écoles primaires (en collaboration avec M. Aulard). 1 vol. in-12. Paris, Cornély, 190; 3o édit., 1905.

Le général Fabvier, sa vie militaire et politique, 1782-1855 (Ouvrage couronné par l'Académie des sciences morales et politiques). Paris, Plon-Nourrit, in-8°, 1904.

POUR PARAITRE PROCHAINEMENT :

L'Église catholique et l'État en France, sous la troisième république Tome II (1889-1906).

L'ÉGLISE CATHOLIQUE

ET L'ÉTAT

SOUS LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE (1870-1906)

PAR

A. DEBIDOUR

TOME PREMIER

1870-1889

PARIS

FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR

LIBRAIRIES FÉLIX ALCAN ET GUILLAUMIN RÉUNIES

108, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 108

1906

Tous droits de traduction et de reproduction réservés.

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PRÉFACE

Cet ouvrage est la suite et le complément de celui que j'ai publié en 1898 sous le titre d'Histoire des rapports de l'Eglise et de l'Etat en France de 1789 à 1870. Il touche à des événements contemporains dont l'exposé présente des difficultés matérielles et morales qui m'ont fait longtemps hésiter à l'entreprendre. Si je me suis décidé à l'écrire, c'est pour m'être dit non seulement qu'il pourrait offrir au lecteur un certain intérêt de curiosité, mais aussi et surtout que, la séparation de l'Eglise et de l'Etat étant maintenant un fait accompli, il serait utile au public de bien connaître les causes d'un événement aussi grave et aussi gros de conséquences pour la France républicaine.

Ces causes, je les ai retracées le plus méthodiquement et le plus exactement que j'ai pu, en suivant les faits pas à pas et m'efforçant de les expliquer.

La séparation s'imposait, tout d'abord, comme une conséquence de l'ancien régime, qui, inconsciemment, l'avait préparé pendant plusieurs siècles par ses efforts persistants et partiellement heureux pour s'affranchir de la théocratie romaine.

Elle s'imposait bien plus encore comme une conséquence de la Révolution, qui a proclamé les principes de la liberté

DEBIDOUR. 70 89.

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a

des cultes, de la laïcité de l'Etat et de la souveraineté nationale, d'où résulte l'impossibilité pour un gouvernement séculier, surtout pour un gouvernement républicain, de rester solidarisé par un lien légal avec une Eglise qui regarde l'intolérance comme un devoir, déclare son autorité supérieure à toute autre sur la terre et ne reconnaît que ses propres lois.

Je sais bien qu'il y a pour les peuples, comme pour les individus, des accommodements avec les principes. La nation française, rattachée par l'atavisme des mœurs et des habitudes à l'Eglise catholique, n'a jamais paru pressée, malgré 1789, de rompre politiquement avec elle et ne demandait pas mieux, même de nos jours, que de faire bon ménage en sa compagnie, à condition que ladite Eglise ne fit pas une opposition systématique à ses libres institutions.

Au moment de la Révolution, la France non seulement ne parle pas de se séparer d'elle, mais s'efforce de resserrer (assez maladroitement, du reste) les liens qui l'unissent à elle par la Constitution civile du clergé. Il faudra que ce clergé la pousse à bout en fomentant la guerre civile et la guerre étrangère pour que la Convention en arrive à supprimer le budget des cultes. Puis, peu d'années après, Bonaparte nous impose le Concordat, et nous l'acceptons sans la moindre résistance, nous le subissons docilement pendant un siècle, bien que l'Eglise ne l'observe pas quand il la gêne et qu'elle soit seule à en tirer profit. Nous le subirions encore (c'est mon avis), si le clergé, depuis 1870, n'avait semblé prendre à tâche de s'aliéner une clientèle si accommodante et si patiente par sa constante hostilité aux vœux politiques du peuple français. Chose étrange, mais incontestable, ce clergé qui vit dans les profondeurs du peuple ne le connaît pas. Il n'a pas compris, depuis trente-cinq ans, que ce peuple voulait la République, qu'il la voulait résolument, de tout cœur, et que, s'il ne la faisait pas avec l'Eglise, il la ferait sans elle, contre elle-même au besoin. Et il l'a finale

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