UNIVERSELLE, PAR CÉSAR CANTU, SOIGNEUSEMENT REMANIÉE PAR L'AUTEUR, ET TRADUITE SOUS SES YEUX, PAR EUGENE AROUX, ANCIEN DÉPUTÉ, ET PIERSILVESTRO LÉOPARDI. Tome Neuvième. PARIS, CHEZ FIRMIN DIDOT FRÈRES, ÉDITEURS, IMPRIMEURS DE L'INSTITUT DE FRANCE, RUE JACOB, 56. 1846. UNIVERSELLE. LIVRE X. DIXIÈME ÉPOQUE. SOMMAIRE. Louis le Débonnaire et ses enfants. Les Carlovingiens en France. - - Incur sions des Sarrasins. Les Normands en France; conversion de la Scandinavie.--Les Normands en Angleterre. —Les Normands en Italie. Les Slaves. Les Normands et les Slaves en Russie. Race finnoise; Hongrois. - Fin des Carlovingiens; Capétiens. - Féodalité. — Italie.-Royaume de Germanie; Othon le Grand; les Italiens. Les Othon; maison de Franconie. - L'Église. -Gregoire VII. -Empire d'Orient; schisme.Espagne; le Cid.- Empire arabe. Les Turcs; l'Inde. - Culture intellectuelle des Orientaux ; Firdoucy. - Lettres et sciences. Beaux-arts. Épilogue. - CHAPITRE PREMIER. LOUIS LE DÉBONNAIRE ET SES FILS. On a coutume de dire que l'édifice construit par Charlemagne s'écroula après lui comme il arriva de celui de Napoléon, dont la chute permit à la révolution, jusque-là arrêtée un moment par un bras si vigoureux, de reprendre librement sa course triomphale. Sans doute, l'influence de Charlemagne fut due en grande partie à ses qualités personnelles; son génie lui avait inspiré l'idée de s'opposer aux nouvelles invasions des Germains et des Arabes, ainsi qu'au morcellement intérieur de l'Europe, en formant un grand tout des États chrétiens, en soumettant les races étrangères, en extirpant les croyances ennemies, en employant la guerre offensive et la conquête. Avec un esprit supérieur à son temps, avec une activité prodigieuse, qui lui imposait comme une nécessité de |