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tation; la troisième traitera du département de secours et la dernière, des divers organismes ne rentrant pas dans les cadres des deux départements précités.

V. F.

XXI

RECHERCHES SUR LES SOCIÉTÉS D'ENFANTS, par J. VARENDONCK (Institut Solvay. Fascicule 12 des Notes et Mémoires), 93 pag. Bruxelles. Misch et Thron, 1914.

L'avant-propos de ce travail reproduit le questionnaire envoyé par l'auteur à des instituteurs, des élèves d'école normale et des écoliers sur le sujet de son enquête. Des 308 réponses reçues, 174 furent écartées pour insuffisance. Restèrent 134 réponses utilisables.

D'après ces documents, M. Varendonck étudie les groupements qui se forment spontanément entre enfants, leur genèse, les particularités de leur organisation, leur classification, leurs buts; il constate comment ces petites sociétés se donnent des chefs, à qui échoit l'autorité et jusqu'où elle s'étend; il note enfin les traits principaux de la psychologie des membres, les manifestations de leur conscience collective et leur attitude vis-à-vis des étrangers.

L'auteur manifeste un sérieux souci d'exactitude. Mais sa méthode est défectueuse.

S'il s'agit simplement d'étayer et d'illustrer par des exemples les constatations que chacun a pu faire pour peu qu'il ait regardé jouer des enfants, s'il s'agit, par exemple, d'établir que le chef de bande ou le chef de jeu est l'enfant qui se distingue par son initiative, son prestige personnel, ses qualités physiques comme la force, l'adresse, la rapidité à la course, etc., par son intelligence ou par la sympathie qu'il inspire, il est bien superflu de dresser des questionnaires et de collationner des réponses plus ou moins judicieuses. On sait depuis des milliers d'années qu'il y a des enfants au monde, et qu'ils jouent. Quelques cas étudiés dans le détail, fouillés par le menu, présentés dans une analyse fine et déliée, seraient autrement suggestifs.

S'il s'agit, au contraire et c'est à quoi semblent prétendre. des travaux du genre de celui-ci de fonder des conclusions scientifiques sur une enquête rigoureuse, cette enquête devrait porter sur une base beaucoup plus large, accumuler d'innom

brables observations et d'ailleurs limiter très étroitement les phénomènes à étudier.

On ne peut conclure expérimentalement que sur un sujet rigoureusement précisé, sévèrement circonscrit et d'après des observations assez nombreuses pour que toutes les hypothèses possibles aient été ou rencontrées ou méthodiquement exclues. En matière aussi diverse, aussi nuancée, aussi sujette à des influences extérieures que la psychologie des sociétés d'enfants, 134 témoignages n'autorisent aucune conclusion scientifiquement recevable. V. F.

XXII

MINES, GRISOU, POUSSIÈRES, par L. CRUSSARD, Ingénieur en chef au Corps des Mines, Professeur à l'École nationale des Mines de Saint-Étienne (ouvrage faisant partie de la Bibliothèque de Mécanique appliquée et Génie de l'Encyclopédie scientifique). Un vol. in-18 jésus de 414 pp., avec 101 figures dans le texte.Paris, Doin, 1919.

Dans un premier volume, paru dans la même collection et dont il a été rendu compte dans cette REVUE (1), M. Crussard a traité la question de la taille et des voies contigues dans les mines, c'est-à-dire de leur exploitation proprement dite. Il consacre le nouveau volume tout entier à l'étude des moyens propres à garantir cette exploitation des dangers qui la menacent, tenant à la présence de ces ennemis sournois et terribles qui s'appellent le grisou et les poussières.

Ce volume, comme le précédent, développé dans un esprit et avec une méthode vraiment scientifiques, ne s'embarrasse pas de vaines théories; visant un objet essentiellement pratique, il va droit au but en ne s'appuyant que sur les faits dûment constatés et passés au crible d'une pénétrante critique.

C'est d'une suite d'exemples choisis avec discernement et soumis à une discussion serrée que se dégagent les idées qui dominent le sujet et peuvent éclairer le technicien aux prises avec les difficultés de la pratique journalière.

La première partie a pour objet de mettre en évidence les lois de la combustion du grisou et des poussières, considérés d'abord individuellement, puis comme coexistants et pouvant donner

(1) Avril 1911, p. 659.

naissance à une aggravation mutuelle de leurs effets. Cet exposé en partie double offre, en quelque sorte, l'aspect d'un diptyque, toutes les questions traitées venant s'ordonner sur l'une des faces (face-grisou et face-poussières) du tableau.

Cette dualité persiste, au reste, dans toutes les autres parties de l'ouvrage, notamment dans la seconde relative aux causes d'inflammation, où sont décrits les modes d'éclairage les plus favorables, et étudiés à fond les explosifs de sûreté, eu égard, d'une part, au grisou, de l'autre aux poussières. La documentation est, on le voit sans peine, volontairement courte, mais triée, peut-on dire, et toujours de première main. D'ailleurs, au cours de tout l'exposé, la critique ne perd jamais ses droits; la portée des essais et leur valeur exacte y trouvent un relief d'une singulière vigueur.

La troisième partie est consacrée à l'immunisation, c'est-à-dire aux mesures tendant à s'opposer à la formation en tout point de la mine d'une accumulation de grisou ou d'un gisement de poussières capables d'être enflammées. Ces mesures se ramènent, au reste, à la bonne utilisation du courant d'air pour diluer le grisou ainsi qu'à la neutralisation généralisée des poussières.

Ces questions d'aérage prennent, sous la plume de notre auteur, une forme absolument nouvelle; tout ce qui, notamment, a trait au court circuit, à la culbute d'air, au rabat-vent, aux voies neutres, à l'aérage progressif, au rebrassage, sort, avec lui, de l'empirisme pour atteindre à une précision vraiment inattendue. C'est particulièrement ici que M. Crussard a fait montre d'une vigoureuse méthode scientifique. Non moins nouvelle apparait l'étude approfondie de l'aérage, fondée, avec juste raison, sur l'examen des dérogations.

Enfin la quatrième partie traite de la localisation, c'est-à-dire des moyens propres, soit, simplement, à empècher l'extension d'un coup de feu, d'un quartier de la mine à un autre, soit à s'opposer en outre à l'irruption des gaz toxiques dans les quartiers non visités par la flamme. On y retrouve les mêmes qualités déjà signalées à propos des précédentes parties.

En résumé, on peut dire que, conçu dans un juste équilibre des préoccupations théoriques et pratiques, avec, au premier plan, le souci constant de l'application immédiate, ce petit livre est complet dans sa brièveté voulue; tout homme éclairé, simplement curieux, le lira avec intérêt; tout homme de métier le consultera avec fruit.

PH. DU P.

XXIII

MÉCANIQUE DES EXPLOSIFS, par E. JOUGUET, Ingénieur en chef au Corps des Mines, Répétiteur à l'École Polytechnique (Ouvrage faisant partie de la Bibliothèque de mécanique appliquée de l'Encyclopédie scientifique). Un vol. in-18 jésus de 516 pages, avec 115 figures dans le texte. Paris, Doin, 1917.

Cet ouvrage, paru en pleine guerre, semble avoir tiré des événements une sorte de tragique actualité. En réalité, son élaboration en a été pleinement indépendante; ainsi que l'auteur le rappelle lui-même dans la préface, «ce volume était complètement écrit et l'impression en était même commencée en juillet 1914 », alors que personne ne se doutait encore (sauf peut-être en Allemagne) du rôle que les explosifs allaient, à si bref délai, ètre appelés à jouer dans la terrible partie où devait se décider le sort du monde.

L'auteur se défend au surplus d'avoir, sur ce terrain, cédé à la moindre préoccupation d'ordre utilitaire. « Ce volume, dit-il, n'est pas un Traité général des explosifs. Il laisse entièrement de côté la chimie de ces substances constitution, fabrication, décomposition, altération des explosifs ainsi que les questions relatives à leur mode d'emploi ; il ne s'occupe que de leurs propriétés thermiques et mécaniques... Il s'agit donc essentiellement ici d'une Mécanique théorique des explosifs. »

Dans l'ordre de nos connaissances générales, c'est un chapitre plein d'intérêt qui vient se constituer dans le prolongement de la mécanique rationnelle en s'appuyant sur les principes de la thermodynamique. Ce chapitre, aux origines duquel l'auteur lie les noms de Berthelot, Roux, Sarrau, Vieille, Mallard, Le Chatelier, a trouvé sa première esquisse, sous la plume savante de Sarrau, dans l'Introduction à la théorie des explosifs et dans la Théorie des explosifs. De nouveaux progrès devaient résulter, dans cette voie, des profondes recherches théoriques de Duhem sur la thermodynamique envisagée comme une sorte de mécanique généralisée, de celles aussi de Riemann et d'Hugoniot sur la notion d'onde de choc.

Dans la période la plus récente ces études ont dù un nouvel essor aux travaux de plusieurs chercheurs parmi lesquels M. Jouguet occupe lui-même un rang distingué. Il était done

particulièrement qualifié pour entreprendre la synthèse d'ensemble qui a fourni la matière de ce volume.

A titre d'observation générale, on peut constater que, conformément aux théories de Duhem, la dynamique chimique est considérée, dans ce livre, comme une généralisation de la dynamique rationnelle classique, obtenue par le moyen de la thermodynamique, grâce à l'introduction d'une variable chimique sans inertie. C'est bien véritablement là la conception fondamentale de l'ouvrage où les idées de Duhem sur le lien entre la viscosité chimique et la vitesse de réaction sont non seulement exposées mais même approfondies.

Signalons spécialement à ce propos, pour n'avoir pas à y revenir, les $$ 95, 96, 116 et la note II de la fin du volume.

L'ouvrage débute par une introduction constituant un résumé des principes de thermodynamique dont la connaissance est nécessaire pour la pleine intelligence de la suite de l'exposé.

Dans le Livre I est faite l'étude de la réaction chimique; on y trouve une exposition aussi symétrique que possible des lois qui régissent le sens des réactions et le déplacement de l'équilibre, exposition où se rencontrent d'ailleurs des énoncés dus à l'auteur lui-même tels que ceux qui traduisent les inégalités (5) (§ 52), (8) (§ 54), (11) et (12) (§ 60), et qu'il a fait connaitre dès 1902. Le principe de l'augmentation de volume, exposé aux $$ 77 et suivants, ne semble pas avoir été formulé ailleurs que dans ce livre; il peut être regardé comme corrélatif de celui du travail maximum.

On rencontre encore dans l'ouvrage d'autres intéressantes remarques (§§ 85, 86, 87) sur le potentiel thermodynamique des mélanges gazeux, quand les gaz peuvent se combiner entre eux.

Le Livre Il est consacré à l'exposé de la théorie des explosifs telle qu'elle résulte des travaux de Sarrau. M. Jouguet s'y est particulièrement attaché à bien mettre en évidence les hypothèses empruntées à la thermochimie.

La question capitale de la propagation des explosions fait l'objet du Livre III, dont les deux premiers chapitres contiennent l'étude des diverses espèces d'ondes que l'on peut concevoir dans un mélange combustible. Duhem, d'une part, Chapman, de l'autre, n'avaient envisagé que des ondes particulières ; M. Jouguet a, dans le Chapitre I de ce Livre I, donné son plein développement à la considération des ondes d'accélération; pour les ondes de choc, il fait connaître, au Chapitre II, les formules relatives non seulement aux ondes planes, mais même

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