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AVANT-PROPOS.

Six mois d'efforts nous ont valu une place honorable au soleil de la publicité. C'est une récompense que nous avons toujours ambitionnée, mais dont nous n'eussions pas espéré une si prompte et si flatteuse réalisation. Si l'on considère que nous écrivons dans une langue qui n'est pas celle du pays où nous publions notre œuvre, on comprendra que nous attachions à ce résultat une importance plus haute que si la Revue du Nouveau-Monde s'éditait en anglais. Nous sommes donc autorisés à croire que nous marchons dans la bonne voie, et qu'en n'adoptant aucune spécialité particulière, nous avons répondu à l'attente des nombreux lecteurs qui nous prêtent leur appui.

Nous avons successivement reproduit les articles les plus saillants dans toutes les œuvres qui nous parviennent directement de France par les meilleurs organes de la publicité et signés des noms les plus connus de notre littérature. Nous avons soumis à nos souscripteurs aussi bien les appréciations philosophiques d'Emile Saisset que les spirituelles plaisanteries d'Alphonse Karr; aussi bien les aperçus de politique transcendentale d'un diplomate Russe que les critiques fines et délicates de Sainte-Beuve. A tout cela se joignent encore de remarquables nouvelles où l'intérêt du récit se rehausse par l'éclat et la pureté du style.

Quant aux contributions inédites de la rédaction, il ne nous appartient pas de revendiquer ici d'autres mérites que ceux des efforts avec lesquels nous avons essayé de les rendre intéressants pour nos souscripteurs. A leur égard, le public s'est montré d'une grande bienveillance, et c'est un devoir pour nous de reconnaître combien nos confrères de la presse américaine ont contribué à cet heureux résultat.

Le HOME JOURNAL en traduisant la série complète des Bals de New-York avec cette perfection qui n'appartient qu'au style brillant de N. P. Willis, n'a pas peu contribué à leur publicité. Le TRANSCRIPT de Boston; le SATURDAY VISITER de Pittsburg; l'EVENING MIRROR de New-York; l'EVENING BOLLETIN de Philadelphie; le LITERARY WORLD de New-York; le CLIPPER de Baltimore; le SARONI'S MUSICAL TIMES de New-York en ont fait l'objet de remarques dont la bienveillance était d'autant moins suspecte que plusieurs dans le nombre diffèrent d'opinion avec nous sur certains points.

Nos articles sur le Canada reproduits par les journaux du pays n'ont rencontré parmi eux que des dissidences partielles résultant de leur ligne politique ; mais nous n'en reconnaissons pas moins tous les droits de la polémique, et nous ne sommes pas plus indifférents aux objections de la MINERVE de Montréal, qu'aux adhésions de l'AVENIR et du MONITEUR CANADIEN, convaincus que la discussion libre et loyale est toujours le seul moyen de faire jaillir en définitive la vérité. Voilà pourquoi nous prêterons toujours une attention aussi impartiale aux critiques de nos adversaires qu'aux éloges de nos amis; aux coups d'épingles de la DEMOCRATIC REVIEW ou du DIARIO DE LA MARINA qu'aux avis du FARO INDUSTRIAL.

Enfin, nous retrouvons avec plaisir diverses traductions ou reproductions de la Revue dans des journaux comme l'ALBION de New-York, le WHIG de Richmond, le PICAYUNE ou le DAILY CRESCENT de la Nouvelle-Orléans, tout en priant le VIGILANT de Donaldsonville de mentionner notre nom au bas de la nouvelle canadienne qu'il publie en ce moment, quoiqu'il y ait déjà quelques années que nous l'ayons écrite pour le COURRIER DES ÉTATS-UNIS à qui revient aussi bonne part des remerciments que nous adressons publiquement à nos confrères de la presse.

Aux approches de la belle saison, la plupart de nos élégants abonnés vont quitter les villes pour les pélerinages de la mode, et de toutes parts vont arriver les émigrants fashionables de l'été en route pour Saratoga, Newport, etc., etc. D'autres, moins ardents aux plaisirs, n'échangeront sans doute leur résidence de ville que pour le calme enviable de la vie des champs. Aux ans et aux autres nous rappelons que les changements d'adresse doivent nous être envoyés exactement pour éviter toute méprise dans l'envoi de la Revue. Nous avons à cœur que nos récits et nos causeries leur parviennent comme un écho de tout ce qui se passe au loin. Nous aurons donc soin de nous assurer à cet égard des correspondances qui suppléent à notre absence des centres mondains où les danses et les flirtations n'ont pas d'attraits suffisants pour nous attirer personnellement. Pour occuper les heures oisives du jour à l'ombre des bois, ou les heures tranquilles de la soirée auprès de la fenêtre ouverte, quand les rêveries du cœur laisseront place aux distractions de l'esprit, nous avons fait notre provision de récits et de nouvelles, et dans le courant des mois d'été, la Revue du NouveauMonde publiera successivement:

Un Roman vrai, par Th. Lacombe,

Dolores, nouvelle havanaise, et

Léonora Zorzi, nouvelle.vénitienne, par R. de Trobriand,

Une crise, proverbe par Octave Feuillet,

Ismael Er-Raschydi, récit des bords du Nil, par Th. Pavie,

Clarimonde, par Théophile Gautier.

Etc., etc., etc.

Sans préjudice des nouveautés que nous attendons de Paris, et auxquelles la fréquence des steamers et la prospérité de notre publication nous permettent de donner désormais un plus grand développement.

New-York, 1 mai 1850.

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