DES COMPOSITIONS LIBRES ITALIENNES AVEC CELLES DE LA VERSIFICATION FRANÇAISE. Théâtres, a rapporté quelques morceaux de dithyrambe fait par Baïf au tems de Jodelle, qui vivait sous le règne d'Henri II. J'en transcrirai quelques vers pour faire voir comment l'auteurs'y est pris, pour imiter le goût dithyrambique. 3. L'abbé de Lille a fait un dithyrambe, sur l'immortalité de l'ame: cette composition est fort estimée, q § 728. L'idylle française est sujette aux mêmęs égards que l'italienne. Boileau, dans son Art poétique, peint le caractère de l'idylle dans ce peu de vers, qui sont char mans : «Telle qu'une bergère au plús beau jour de fête, 107 Doit éclater sans pompe une élégante idylle; C » Et n'aime point l'orgueil d'un vers un vers présomptueux: » <»»» ¿dhia augongado an Madame Deshoulières, parmi ses aimables poésies, a composé souvent des idylles. Segrais, avant elle, en a fait d'autres encore plus estimées.dg zou i. A ovisn 1997 3% 1: ki pacligonis akaubojdot Mpong 107 1 B S729. Chacun des poëtes lyriques se propose générale ment avec Horace verba loqui socianda chordis. Les poé sies ne sont pas néés simplement pour être lues, elles demandent d'être chantées; et sans le chant elles n'atteignent pas leur dernier degré de perfection, comme le dit Plas ton: elles ressemblent à ces dessins qui, pour être par÷ faits, ont besoin d'être ornés de la variété des couleurs. M. de la Mothe dit: Mais nous avons observé que, malgré cette loi générale, la poésie a pu bien se passer de la musique, en se contentant du chant qui lui est naturel par l'accord des accens. Elle s'est réservé seulement certaines compositions particulières, formées de paroles propres à être associées à la musique : telles sont, les romances, les chansons, les airs, les cantates, les drames, etc. Nous parlerons seulement ici des Cantates; et, dans l'article suivant, des Drames pour la musique. : 20 La Cantata (en français cantate) n'est qu'un petit poëme composé de récitatifs et d'airs qu'on destine à la musique. MONIC EL, denta Cette sorte de poëme entre dans le nombre des compositions libres, car le poëte peut employer dans ses récitatifs, des vers d'onze et de sept syllabes; et ces vers mêmes toujours changeans, selon qu'il le juge à propos, ne sont pas gênés par l'obligation de la rime, si ce n'est seulement à la fin du récitatif, où les deux derniers vers sont d'ordinaire à rimes plates. Quant aux airs, ils sont composés presque toujours de deux strophes; la première contient trois ou quatre, six ou huit vers, qui ordinairement gar'dent le même rythme et la même étendue, et qui sont entremêlés de piani, tronchi, et sdruccioli rimés à volonté : la seconde strophe n'exige pas une parfaite conformité avec la première, ni quant au nombre et à la rime, ni quant à la mesure des vers; ainsi la structure des airs est arbitráire. (Koyez les règles des récitatifs et des airs à l'article suivant. Exemple d'une cantata, tiré dés poésies de l'abbé Meli, D. CHISCIOTTI. Sutta un' antica quercia, Chi a traversu spurgia da un vausu alpestri, Di chiappari cuverta, e la pinnenti Facianu pavigghiuni a la sua testa : Tra la purvuli, e l' erva : a un virdi ramu Sutta un vrazzu luscutu, è l'elmu a terra. Minutissimi insetti, a scheri a scheri S' affuddavanu tutti a la sua menti: Quasi accisu vulcanu, lu so pettu E mentri intornu intornu Li valli, e li foresti Taciti, attenti, e mesti Si stannu spettaruri a la gran scena, Chi di l' unni cristallini Zefiretti, chi lascivi Cu lu seiatu, jnnamuratu Li mei sciammi ardenti, e vivi Ocidduzzi, chi cuntenti Da sti vausi, 'unn' eu m' aggira, Don Chisciotti è chi l' invia 1 $730. La cantata est divisée en monologue, et en dialogue. Le monologue consiste en une pièce dans laquelle |