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de Candie, apperçut à la distance d'une demilieue, un bâtiment ennemi qui se trouvait au vent à lui. M. de Clavel l'approcha à la petite portée du canon, et profitant de l'impossibilité où la grosse mer mettait ce bâtiment de faire usage de sa batterie, il commença à faire feu sur lui. L'ennemi, ne pouvant lui riposter, fit de la voile, et ayant une marche supérieure à celle de la Sérieuse au plus près du vent, il se mit bientôt hors de la portée du canon. M. de Clavel le poursuivit jusqu'à midi; mais désespérant de le joindre, il se replia sur son convoi pour le rallier. Au même instant l'ennemi vira de bord, et courut sur la Sérieuse à son tour. La nuit vint, et mit fin aux hostilités pour cette journée. Le lendemain, dès que le jour parut, on vit l'anglais à une lieue sous le vent. La position avantageuse qu'avait alors M. de Clavel, le détermina à l'attaquer de nouveau; il fit signal à son convoi de le suivre; et comme le vent, qui avait faibli depuis la veille, lui permettait de faire de la voile, il gagna le corsaire anglais de vîtesse et l'atteignit à 9 heures et demie. L'action s'engagea, et le combat fut soutenu avec la plus grande vivåcité jusqu'à 11 heures que l'ennemi démâté amena son pavillon.

La Sérieuse perdit deux hommes dans ce combat, et en eut cinq autres blessés.

LE 18 JANVIER 1780.

Combat près le cap Sainte-Marie, entre l'armée espagnole aux ordres de don Juan de Langara, lieutenant-général, et l'armée anglaise, commandée par l'amiral Rodney.

LE 8 FÉVRIER.

Le cutter français le Cerf, commandé par M. Varage, enseigne de vaisseau et de port, chargé d'une mission pour Saint-Domingue, fit rencontre en s'y rendant d'un corsaire anglais de 24 canons; et malgré sa supériorité, le co nbattit si valeureusement pendant une heure et demie, qu'il le força à l'abandonner.

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Prise du vaisseau le Prothée, commandé par M. Duchilleau de la Roche, capitaine de vaisseau, parune division anglaise, compose de 5 vaisseaux aux ordres de l'amiral Digby.

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LES 20, 21 ET 22 MARS 1780.

Combats rendus près la Grange, ile Saint-, Domingue, par une division de quatre vaisseaux français aux ordres de M. de la Motte. Piquet, contre l'escadre anglaise commandée par l'amiral Piter Parker.

Les vaisseaux l'Annibal et le Diadême, de 7+ canons, le Réfléchi, de 64, et l'Amphion, de 50, réunis sous les ordres de M. de la MottePiquet, escortaient un convoi considérable, qui se rendait du Cap à Saint-Domingue. Ils n'étaient plus qu'à sept lieues de cette île, à la hauteur de la Grange, lorsqu'on eut connais sance de trois bâtiments dans la partie du nord-ouest. Les vaisseaux français recurent l'ordre de leur donner chasse en se préparant au combat, et le convoi celui de forcer de voiles. On distingua clairement le 20, au point du jour, trois vaisseaux de ligne et deux corveties. Ils ne purent être joints qu'à 5 heures du soir, et par le seul vaisseau l'Annibal que montait M. de la Motte-Piquet, ce vaisseau ayant une marche supérieure aux trois autres, qui étaient commandés par MM. le commandeur de Dampierre, Cillart de Suville et de

Saint-Cezaire. Dès

que

l'Annibal fut à portée de tirer sur les ennemis, il commença son feu, et le soutenant toujours avec vigueur, il les combattit seul tous les trois jusqu'à onze heures du soir, que le Diadême et le Réfléchi le rejoignirent, et tirèrent quelques volées aux anglais. L'Amphion ne put se réunir à sa division que pendant la nuit, pendant laquelle les ennemis furent hors de la portée du caron; mais le 21, à quatre heures du matin, l'action se rengagea de nouveau. Les français combattirent si vaillamment,, que leurs armes eussent été sûrement victorieuses, si le calme et les courants ne se fussent opposés à toute évolution. Ils mirent même l'Annibal dans le cas d'être enveloppé par l'escadre anglaise; mais les efforts qu'il fit pour rallier sa division, qui s'approchait pour le couvrir, le sortirent bientôt de cette position désavantageuse. Les français rassemblés recommençèrent à faire feu sur les anglais, qui de nouveau prirent chasse et le calme qui survint ne permit pas de les poursuivre.

M. de la Motte - Piquet reçut dans cette journée une blessure à la poitrine; il se fit mettre, sur le pont, le premier appareil, et n'en continua pas moins à présider à l'action.

Son dessein même était de la renouveler le lendemain 22; et en effet, voyant au point du jour qu'il n'était plus qu'à une portée et demie de canon de l'escadre ennemie, il se préparait à lui donner chasse; mais ayant reconnu qu'elle allait s'accroître de quatre autres bâtiments de guerre, dont trois étaient des vaisseaux de ligne qui accouraient toutes voiles dehors, il fit à son escadre le signal de tenir le vent, et rentra dans la journée, dans le port du Cap Français.

LE 17 AVRIL 1780.

Combat rendu près de la Martinique, par l'armée française aux ordres de M. le comte de Guichen, contre l'armée ennemie commandée par l'amiral Rodney.

L'armée navale du roi, composée de 22 vaisseaux aux ordres du comte de Guichen, lieutenant-général, sortit le 18 avril de la baye du Fort-Royal, pour couvrir le passage d'une flotte nombreuse destinée pour SaintDomingue, qui avait appareillé, le 12 au soir, sous l'escorte du vaisseau le Fier, commandé par le chevalier de Turpin, capitaine de vaisseau, et de la frégate la Boudeuse.

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