Sayfadaki görseller
PDF
ePub

SECOND COMBAT

DE M. LE COMTE DE GUICHEN, RENDU LE 15 MAI 1780.

L'armée française était composée des mêmes vaisseaux et dans le même ordre qu'au premier combat de M. le comte de Guichen, du 17 avril. ( Voy. pag. 122. Il y avait de plus cinq frégates de 32

canons.

OFFICIERS

Vassal, officier auxiliaire.

TUÉS.

[ocr errors]

Sarrazin, capitaine au régiment de Touraine. 14 hommes d'équipage.

OFFICIERS

BLESSE s.

Keroulas de Cohars, capitaine de vaisseau.

D'Aymar, idem.

Vassal, lieutenant de vaisseau.

Blois de la Calande, enseigne de vaisseau.

Colomb, officier auxiliaire.

Brummer, officier suédois.

De la Balme, aide de camp de M. de Bouillé. De la Grande-Seigne, officier au régiment d'Enghien.

62 hommes d'équipage.

LE 19 MAI 1730.

Troisième combat de l'armée aux ordres de M. le comte de Guichen.

Depuis la journée du 15, le comte de Guichen fut toujours à portée d'observer les mouvements de l'armée ennemie. Il continua la bordée du nord pour s'élever au vent de la Martinique, et s'entretint sur ce bord jusqu'au 19 mai.

Ce jour, au matin, les' anglais restaient au sud-ouest quart d'ouest, et à environ quatre à cinq lieues de distance dans les eaux de notre armée. Ils parurent alors vouloir gagner le vent et vinrent à toutes voiles. L'armée du roi n'en augmenta pas, pour leur donner l'espoir de passer au vent, et les laisser ainsi s'engager, puisqu'ils évitaient constamment de combattre sous le vent.

A deux heures et demie, le comte de Guichen, voyant que les ennemis ne pouvaient plus refuser le combat qu'en pliant tout à

fait, ordonna aux vaisseaux de la tête de gouverner de manière à passer de l'avant du chef de la ligne anglaise, de porter leurs efforts sur l'avant-garde et d'eng ger le combat. A trois heures et demie, le feu commença entre les deux chefs de file, les anglais étant forcés d'arriver et de passer sous le vent. L'action devint successivement générale entre les deux lignes à bords opposés; mais à quatre heures et demie, les vaisseaux de tête de la ligne française ayant beaucoup largué pour combattre de plus près, et les autres ayant suivi dans les eaux des premiers, le général fit signal de se rallier en tenant le vent, afin qu'en revirant tous ensemble, la ligne se trouvât formée au vent des ennemis, s'ils avaient le projet de revirer sur notre arrièregarde.

A quatre heures trois quarts, plusieurs vaisseaux anglais ayant reviré et venant à toutes voiles sur les derniers vaisseaux de la ligne française, qui combattaient encore, le comte de Guichen fit revirer l'escadre blanche, tout à-la-fois, vent devant. Il fit ensuite le même signal à l'escadre bleue, et laissa continuer la route à l'escadre blanche et bleue, dont les derniers vaisseaux étaient encore engagés

dans l'action. Ce mouvement fut à peine exécuté par l'escadre blanche, que les anglais, qui venaient au nombre de neuf vaisseaux, revirèrent aussi-tôt de bord et se rallièrent à leurs escadres.

A cinq heures et demie, l'armée du roi se présenta de nouveau dans le meilleur ordre,' et les ennemis, en se repliant sur leurs vaisseaux de dessous le vent, se remirent à la fin en bataille.

Les deux armées se trouvèrent à six heures un quart rangées sur deux lignes à-peu-près paralelles, à la distance de deux portées de canon; mais la nuit vint, les anglais, suivant leur usage, en profitèrent pour courir largue, et le 20, au point du jour, ils étaient à deux lieues sous le vent. Ils continuèrent à s'éloigner, et à trois heures et demie aprèsmidi, on ne les appercevait plus que du haut des mâts. Le 21 mai, ils étaient totalement perdus de vue, et le comte de Guichen, jugeant qu'ils s'étaient retirés à la Barbade ou à Sainte-Lucie, fit route pour la Martinique,

L'avant-garde des ennemis a paru fort maltraitée. Des avis venus de Sainte-Lucie ont appris que quatre vaisseaux y étaient arrivés dans un délabrement complet, et

qu'un autre était absolument hors de service; le reste de l'armée anglaise s'est retiré à la Barbade. Celle du roi a mouillé le 22 au Fort-Royal.

M. de Guichen, lieutenant de vaisseau fils du général, perdit la vie dans cette action, ainsi que M. de Douville, officier des troupes de terre, et 29 hommes d'équipage. Quatre officiers, un garde de la marine, et 168 matelots ou soldats furent blessés.

[blocks in formation]

Guichen, le 17 avril.

le comte de

11 y avait de plus cinq frégates. (Voyez pag. 122. ).

Nota. Le commandement du Saint-Michel

« ÖncekiDevam »