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voyant que la résistance était inutile, amena son pavillon devant le Nonsuch,de 64 canons, commandé par sir Jean Wallace.

LE II JUILLET 1780.

Prise de la corvette la Perle, de 18 canons de six, par unvais seau ennemi de 64 canons.

La corvette française, la Perle, commandée par le chevalier du Breignou, lieutenant de vaisseau, ayant été jointe, après une chasse de cinq heures, par le vaisseau de guerre anglais le Rommney, qui réunissait à l'avantage que sa force lui donnait sur elle, celui d'être un des meilleurs voiliers de l'Angleterre, se rendit après lui avoir envoyé une bordée, pour l'honneur du pavillon.`

LE 16 JUILLET.

Prise de la frégate francaise la Belle-Poule, de 26 canons, par le vaisseau le Nonsuch de 64 canons.

Le 15 juillet, à cinq heures de l'aprèsmidi, la corvette le Rossignol, commandée par le chevalier d'Orléans, se trouvant avec

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la frégate la Belle-Poule, qu'elle accompagnait, à quatre lieues de distance du Croisic dans le sud-sud-ouest, apperçut un vaisseau de guerre ennemi, de 70 à 72 canons et fit aussi-tôt signal de forces supérieures au chevalier de Kergariou, lieutenant de vaisseau, commandant la Belle-Poule, qui lui donna l'ordre de prendre chasse, et de se réfugier dans le premier port.

A six heures, le vaisseau ennemi que la Belle-Poule appercevait alors elle même bien distinctemeat, arrivait sur elle n'en était déjà plus qu'à trois lieues de distance et l'approchait sensiblement.

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Le chevalier de Kergariou s'appercevant que ce bâtiment avait une supériorité de marche décidée sur sa frégate, fit jeter le bastingage à la mer, et tout ce qui pouvait en alléger le poids. Toutes ses tentatives furent inutiles; à ouze heures et demie du soir, le bâtiment chasseur le joigait à portée de canon, et tira sur lui un coup de chasse. Le capitaine français en essuya encore un autre, avant de riposter; mais à onze heures quarante minutes, il donna ordre de tirer des canons de retraite haut et bas, et de se tenir prêt à envoyer la bordée de la batterie

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et des gaillards, aussi-tôt que l'on trouverait un moment favorable, ce qui a été exécuté avec beaucoup de succès. Trois volées bien dirigées, et envoyées à l'ennemi avec la plus' grande promptitude, l'obligèrent, en le dégréant, à culer un instant. Ce fut alors qu'en se rapprochant il fit jouer une mousqueterie très-forte, et d'autant plus dangereuse pour la frégate du roi, que son bastingage ayant été jeté à la mer, il y eut bientôt une grande partie de l'équipage hors de combat.

L'ennemi manoeuvrait cependant pour se remettre par notre travers, et dès qu'il y fut parvenu, il nous envoya plusieurs volées qui désemparèrent totalement la frégate, et la mirent hors d'état de faire aucune ma

nœuvre.

Le chevalier de Kergariou prit alors le parti d'envoyer à la batterie tout ce qui restait de monde sur les gaillards. Malgré la position cruelle dans laquelle se trouvait la Belle-Poule, l'équipage continua à montrer autant d'audace que de fermeté, et lorsque, le capitaine leur répétait, pour entretenir leur ardeur, courage, enfants, courage, ils lui répondaient en redoublant de zèle, et par des cris de vive le roi!

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Le chevalier de Kergariou s'applaudissait de se voir si bien secondé, quand il fut blessé mortellement; il était alors deux heures un · quart, il voulait mourir sur le gaillard, mais on crut devoir le transporter au poste du chirurgien, où il expira un moment après.

M. de la Motte-Tabourel, officier auxiliaire, prit alors le commandement de la frégate. Les français étaient plus acharnés que jamais, et voulaient tous périr les armes à la main. L'ennemi de son côté, irrité de leur vaine résistance, redoublait son feu, et ne tirait plus qu'à couler bas; il les en écrasa encore pendant trois quarts d'heure, et ils continuaient à le soutenir.

Tout-à-coup ces cris redoublés s'élevèrent de la cale, nous coulons bas, nous coulons bas. Les chirurgiens, et ceux des blessés qui l'étaient le moins, étaient déjà remontés dans l'entrepont et dans la batterie, l'eau entrait à flots; il y en avait six pieds dans la cale, lorsque M. de la Motte-Tabourel, guidé par l'humanité ne voulant pas sacrifier plus long-temps la vie des braves gens qui existaient encore à bord de la Belle-Poule, rendit aux ennemis la frégate qu'ils avaient si vaillamment défendue.

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Le sieur Hurault de la Ville-Luisant, garde du pavillon, fut tué dans ce combat.

Tous les officiers qui y furent blessés, ou ne quittèrent point leur poste, ou le reprirent après s'être fait mettre un premier appareil.

Vingt-un hommes de l'équipage, tant matelots que soldats, y perdirent la vie; il y en eut 39 de blessés. M. de la Motte-Tabourel avait été de ce nombre dès le commencement du combat.

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Combatde la frégate française la Nymphe, de 26 canons, contre le vaisseau le Bienfaisant, de 64.

Lechevalier du Rumain, lieutenant de vaisseau, commandant la Nymphe, appareilla le 18 juillet, de la rade de Bertheaume, pour reconnaître des voiles que la côte avait signalées. Il joignit, à six heures du soir, un bâtiment hollandais, qui lui rapporta qu'il avait été visité dans la mêine journée par un corsaire anglais, de 24 canons. On voyait alors un vaisseau du haut des mâts, qui fut jugé à sa manoeuvre être le bâtiment désigné.

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