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au point du jour, il se trouva environné des forces réunies de la France et de l'Espagne. Deux bâtiments furent les seuls qui s'échappèrent, et les 62 autres furent amarinés dans la journée. L'escadre légère de l'armée combinée, aux ordres du chevalier de Beausset, chef d'escadre français, poursuivit sans pouvoir les atteindre, trois bâtiments de guerre qui escortaient ce convoi, le Ramillies, de 74 canons, et les frégates la Thétis et le Southampton, de 36. Le chevalier de Beausset ne chassa ni avec activité, ni avec opiniâtreté. Le nombre des prisonniers anglais s'est monté à 3,144.

LE 10 AOUT-1780.

Prise de la frégate française la Nymphe, de 32 canons, par la frégate la Flore, de

44 canons.

La frégate la Nymphe, commandée par M. le chevalier du Rumain, capitaine de vaisseau, se trouvant le 10 août, à quatre heures et demie après midi, à quatre lieues environ dans l'ouest-sud-ouest de l'île d'Ouessant, apperçut une voile au vent qui portait sur elle. On ne tarda pas à reconnaître que

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c'était une frégate anglaise, et le chevalier du Rumain fit carguer ses basses voiles pour l'attendre et lui livrer combat. L'action s'engagea à six heures moins un quart. Une demiheure après, le chevalier du Rumain, atteint de quatre balles de fusil, perdit la vie.

Un instant après les deux frégates s'abordèrent. M. Penandref de Keranstret, enseigne de vaisseau, qui succédait à M. du Rumain, dans le commandement de la frégate, ordonna de sauter à bord, y sauta lui-même et fut tué. M. du Couedic, autre enseigne de vaisseau, fut écrasé entre les deux bâtiments; M. Taillard, lieutenant de frégate, qui combattait sur le passe-avant de la frégate ennemie, fut frappé d'un coup de hache d'armes à la tête, d'une balle de pistolet à l'épaule, et tomba sur un canon entre les deux frégates. Il eut le courage et la force de se relever, et il se traînait sur le passe - avant de la Nymphe, pour y rallier l'équipage, dont il était devenu le commandant, lorsqu'une nouvelle blessure le renversa et lui fit perdre toute connaissance.

M. de la Fond et Courson de Villéhelio, officiers auxiliaires, reçurent aussi plusieurs blessures, et furent mis hors de combat.

M. Dudrezit, garde de la marine, eut le genou fracassé.

Ce qui restait de l'équipage, après s'être si \ bravement défendu, se voyant environné de morts et de mourants, et sans nulle espèce d'espoir, mit bas les armes.

Lorsque MM. de Taillard et de Villehelio reprirent leurs sens, ils eurent la douleur d'apprendre que la Nymphe était au pouvoir du capitaine Williams, commandant la frégate anglaise, la Flora, de 44 canons.

Le feu prit deux fois à bord de la Nymphe, et fit sauter une caisse de cartouches. Il y eut sur cette frégate 55 hommes tués et 70 blessés.

LE 13 AOUT 1780.

Prise du vaisseau particulier le Comte d'Artois, de 64 canons, par deux vaisseaux de ligne ennemis.

Le vaisseau le Comte d'Artois, commandé par le chevalier de Closnard, lieutenant de vaisseau, se trouva le 13 août, au point du jour, au milieu d'une flotte anglaise, composée de près de 100 voiles; il en fit amener deux, et se préparait à leur demander des

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renseignements sur les bâtiments qui les escortaient, lorsqu'il vit venir à lui deux vaisseaux à deux batteries. Cette découverte l'obligea à abandonner les deux bâtiments qui s'étaient rendus, et à prendre chasse.

A sept heures du matin, il s'apperçut qu'il était gagné d'une manière sensible, par ces vaisseaux fins voiliers et doublés en cuivre. Voyant qu'il ne lui restait d'autre ressource que celle de combattre, le chevalier de Closnard se proposa d'aborder le plus gros des bâtiments ennemis, qui se nommait le Bienfaisant, et portait 74 canons. Il manoeuvra pour exécuter ce projet, mais le capitaine anglais sut pénétrer son dessein et s'y opposer.

Les deux vaisseaux se trouvèrent alors dans les eaux l'un de l'autre ; le chevalier de Closnard poursuivait l ennemi qui forçait de voiles pour l'éviter. Dans cette position, les deux bâtiments ne pouvant faire aucun usage de leurs canons, le combat s'engagea à la mousquete. L'action continua de la sorte pendant près d'une demi-heure, mais bientôt l'autre vaisseau anglais le Charon, de 5z canons, fut à portée de canonner le Comte d'Artois. Les ennemis le mirent alors entre

deux feux, et tandis qu'il se battait avec l'un par son travers, l'autre le tenait en hanche et l'enfilait par ses bordées.

Enfin, après avoir soutenu pendant deux heares un quart, avec toute la vigueur et toute la fermeté possibles, ce combat inégal, le commandant du Comte d'Artois voyant qu'il était entièrement désemparé, et que les frégates la Licorne et le Hussard de 32 et 28 canons, venaient encore ajouter à la supériorité de ses ennemis, leur rendit son vaisseau, et fit amener son pavillon.

Il perdit 21 hommes dans ce combat, et en eut 31 de blessés.

LE 14 SEPTEMBRE 1780.

Le cutter français, le Serpent, de 18 canons, commandé par M. Amé de la Laune, lieutenant de vaiseau, s'empare, en croisant sur la Jamaïque, du corsaire le Rodney de 14

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La frégate française la Galathée, commandée par M. Hoquart de Saint-Michel, lieutenant de vaisseau, s'empare en croisant

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