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Gardeur de Tilly, capitaine de vaisseau, et les frégates la Gentille et la Surveillante, commandées par MM. de Villebrune et de Cillart, capitaines de vaisseau. Le commandant du Romulus, voyant qu'il ne pouvait échapper à cette division, se rendit, sans essayer de se défendre.

LE 2 MARS 1781.

Prise des colonies hollandaises de Démérary, Essequebo et Berbice, par les frigates anglaises la Surprise et la Barbade.

LE 3 MARS.

Le corsaire le Rohan-Soubise, de Dunkerque, capitaine Vanstabel, soutient le combat le plus vif et le plus opiniâtre, contre, le corsaire ennemi, l'amiral Rodney, de 15 canons, le force à se rendre, et le trouve si maltraité, qu'il est obligé de l'incendier. Le capitaine Vanstabel fut blessé à la gorge, dans le combat. Dès qu'on eut retiré deux balles qu'il y avait reçues, il remonta sur le pont, et continua de donner ses ordres.

LE 16 MARS 1781.

Combat rendu près la baye de la Chesapeak, par l'escadre française aux ordres de M. des Touches, capitaine de vaisseau, contre l'amiral Arbuthnot.

L'escadre du roi, commandée par M. des Touches, capitaine de vaisseau, composée de sept vaisseaux de ligne, du Romulus, de 44 canons, pris sur les anglais, et de la frégate l'Hermionne, appareilla de Newport, le 8 mars. M. des Touches y avait embarqué un corps de troupes d'environ mille hommes aux ordres du baron de Viomenil, maréchal de camp. Ces troupes étaient tirées de l'armée de M. le comte de Rochambeau, et l'escadre du roi les portait dans la baye de Chésapeak, où elles devaient se joindre à celles de l'armée continentale commandée par le marquis de la Fayette.

Le 16 mars, an point du jour, les vents étant de la partie du sud, l'horison embrumé, et l'escadre courant les amures à bâbord, on découvrit une frégate à deux portées de canon, au vent. Le général fit

d'abord signal de lui donner chasse; mais peu de temps après, plusieurs gros vaisseaux paraissant dans la brume, il ne douta pas que ce ne fût l'escadre anglaise, et rappela les chasseurs. Dans le même instant, les vents ayant passé au nord-est, il donna ordre à l'escadre de se former en bataille, les amures à bâbord. L'escadre anglaise restait alors à deux lieues environ dans le sud, et courait au même bord. A neuf heures, les vaisseaux français virèrent vent devant, par la contremarche, et une demi-heure après, les ennemis firent la même manoeuvre. M. des Touches voyant alors que le vent fraîchissait, et qu'il le rapprochait trop des écueils de la côte septentrionale de la Virginie, ordonna de virer vent arrière par la contre - marche. Il sentait dès-lors, que n'ayant pas devancé les anglais à la Chesapeak, le débarquement des troupes qu'il avait à bord de son escadre, ne pouvait avoir lieu, et sans éviter ni rechercher le combat, il manoeuvrait pour conserver la gloire des armes du roi, sans compromettre les bâtiments qu'il avait sous ses ordres.

Les ennemis, qui réunissaient huit vaisseaux de ligne, une frégate de 44 canons,

et deux autres de 28 ou 32, encouragés par leur supériorité, et profitant de l'extrême avantage de marche qu'ils avaient sur nous, tinuèrent à s'élever dans le vent, les amures à st.ibord, et faisant beaucoup de voiles.

A midi ils virèrent dans les eaux de l'escadre du roi, et à une heure leur avant-garde n'était plus qu'à une demi-lieue de la queue de la ligne française.

Le chevalier des Touches, craignant alors qu'en différant plus long-temps de combattre, ils ne fissent gloire de l'avoir fait fuir, se détermina à les attaquer lui-même, en arrivant par la contre marche sur la fete de leur ligne, et les prolongeant à bord opposé.

Peu après une heure, le feu commença de part et d'autre. La tête de la ligne anglaise arriva, et l'avant-garde de l'escadre française fit le même mouvement pour la prolonger.

A 2 heures, le général voyant que la manoeuvre des anglais ne lui permettait plus de prolonger leur ligne sous le vent, se détermina à faire revenir son escadre au plus près du vent, l'amure à bâbord, par un mouvement successif, ce qui la faisait défiler en entier sur la tête de la ligne ennemie. Cette

manœuvre eut un succés complet, et leur chef de file eut à peine essuyé le feu du cinquième de nos vaisseaux, qu'il arriva et se mis ous la protection d'une frégate.

Cependant la queue de l'escadre anglaise qui avait continué à tenir le vent en forçant de voiles, se trouva à portée de combattre l'arrière-garde française dans le mouvement qu'elle faisait en dépendant pour se remettre dans les eaux de la tête de la ligne. Le Conquérant, vaisseau de 74 canons, commandé par M. de la Grandiere, fut de tous les nôtres celui qui eut le plus à souffrir de cette manœuvre, parce qu'après avoir combattu l'avant-garde anglaise, il se retrouva encore sous le feu de leur corps de bataille.

A 2 heures trois quarts le feu ayant cessé de part et d'autre, les français se trouvant en avant et sous le vent des ennemis, le chevalier des Touches fit signal de rétablis l'ordre de bataille, les amures à bâbord sans avoir égard au poste des vaisseaux; mais les anglais ne crurent pas devoir courir les risques d'un second engagement: à l'entrée de la nuit ils arrivèrent et continuèrent de courir au sud-est. Le lendemain on n'en eut aucune connaissance, et M. des Touches,

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