COMBAT DE LA PRAYA, DU 16 AVRIL 1781. Le Héros, 74 canons, Bailli de Suffren, capitaine de vaisseau. L'Annibal, 74 canons, Tremigon l'aîné, id. Le Vengeur, 64 canons, comte de Forbin, id. Le Sphinx, 64 canons, vicomte du Chilleau, idem. 1 L'Artésien, 64 canons, de Cardaillac, idem. La Fortune, corvette de 16 canons, de Lusignan, lieutenant de vaisseau. Tremigon l'aîné, capitaine de vaisseau. La Vary le Roy, capitaine de brûlot. De Chazan, sous-lieutenant au régiment d'Austrasie. De Manny, volontaire. 71 hommes d'équipage. OFFICIERS BLESSÉS. Chevalier de Galles, lieutenant de vaisseau. Baron de Rochemore, enseigne de vaisseau. De Vigny, garde de la marine. Chevalier d'Amphiermet, auxiliaire. De Morfoace, idem. Idgernold, officier suédois. 123 hommes d'équipage. Prise de la frégate l'Unicorne par la frégate anglaise la Ressource. Le chevalier de Saint-Ours, lieutenant de vaisseau, commandant l'Unicorne de 20 canons de neuf livres de balles, soutint, avant de rendre cette frégate à l'ennemi, un combat très-vif et très-opiniâtre, qui dura six heures, et dans lequel il eut 12 hommes tués et 30. blessés. Il fut pris à la hauteur du cap Blaise, par la frégate anglaise la Ressource, capitaine Rowley. LE 29 AVRIL 1781. Combat rendu près le Fort-Royal de la Martinique, par l'armée française, aux ordres de M. le comte de Grasse, contre l'amiral Hood. L'armée du roi, commandée par le comte de Grasse, composée de 20 vaisseaux de ligne, avait atterré sur la Martinique le 28 avril. Ce même jour, dans l'après-midi, on apperçut une découverte de l'armée ennemie, et le général apprit à huit heures du soir que le Fort-Royal était bloqué par 17 vaisseaux anglais et 5 frégates ou autres bâtiments, qui voulaient s'opposer à l'entrée du convoi qu'il escortait. L'armée française passa la nuit sur les bords, par le travers de la pointe des salinères. Le lendemain, au point du jour, elle fit route avec le convoi pour le Fort-Royal, et à onze heures et demie, les deux armées furent à la portée du canon. Les ennemis se mirent en bataille par le travers de la baye du FortRoyal, pour fermer le passage à notre convoi mais le comte de Grasse fit porter sur eux, et profita du moment où le combat s'engageait avec leur avant-garde, pour faire entrer son convoi dans la baye du Fort-Royal, et l'y faire mouiller. Il n'y eut qu'une partie des deux flottes qui prit part à cet engagement. Il dura à-peu-près trois heures, pendant lesquelles le chevalier d'Albert-Saint-Hypolite, qui était retenu au Fort-Royal, avec quatre vaisseaux à ses ordres, par l'escadre anglaise, joignit l'armée de M. le comte de Grasse, et vint augmenter ses forces. La bonne contenance et les habiles manoeuvres de l'amiral Hood le sauvèrent du danger que notre supériorité devait lui faire craindre. Nous perdîmes dans cette occasion M. Fournier de Salines, lieutenant de vaisseau, et 17 hommes d'équipage. MM. le baron de Vallois et de Mollini furent blessés. M. de Perrigny, garde de la marine, eut un bras emporté. Il y eut 53 hommes blessés parmi les équipages. DE M. LE COMTE DE GRASSE, DU 29 AVRIL 1781. ARMÉE FRANÇAISE. La Ville de Paris, 110 canons, le comte de Grasse, lieutenant-général. L'Auguste, 80 canons, Bougainville, chef d'escadre. Le César, 74 canons, chevalier Coriolis d'Espinousse, capitaine de vaisseau. Le Sceptre, 74 canons, comte de Vaudreuil, idem. Le Saint-Esprit, 80 canons, marquis de Chabert, idem. Le Souverain, 74 canons, commandeur de Glandèves, idem. Le Languedoc, 80 canons, baron d'Arros, id. Le Northumberland, 74, canons de Bricqueville, idem. Le Pluton, 74 canons, d'Albert de Rioms, id. Le Diadême, 74 canons, comte de Monte |