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Sireuil, capitaine de chasseurs au régiment de Gatinois, fort jeune encore, et qui avait déja été blessé deux fois, le fut aussi et trèsdangereusement dans cette occasion.

Dans la nuit du 15 au 16, l'ennemi fit une sortie de 600 hommes de sa meilleure infanterie. Il trouva de la résistance par-tout. On en tua et blessa plusieurs ; nous fimes six prisonniers, le reste prit la fuite. Nous cûmes, dans le cours de cette nuit, 39 hommes tués ou blessés. Le marquis de Saint-Simon fut blessé dans la nuit du 16 au 17, commandant à la tranchée les régiments d'Agenois et de Saintonge.

On commença à parlementer dans la journée du 17, et la capitulation fut signée le 19 au matin. Le lord Cornwalis, et toute son armée, se rendirent prisonniers de guerre. Les troupes françaises et américaines prirent possession des deux redoutes à midi et à deux heures, la garnison défila tambour battant, portant ses armes, qu'elle remit en faisceaux, avec une vingtaine de drapeaux.

Le vicomte de Noailles et le colonel Laurens, dressèrent les articles de la capitulation, conjointement avec deux officiers supérieurs du lord Cornwalis. Le poste de

Glocester se rendit le même jour et aux mêmes conditions que celui d'Yorck.

Notre armée navale parvint à relever la frégate la Guadeloupe, de 28 canons, que les ennemis avaient coulée bas, et s'empara de la Bormetta, de 18, ainsi que d'un grand nombre de bâtiments de transport.

LE 8 NOVEMBRE 1781.

Combat de la corvette française le SaintLouis, de 16 canons, contre une frégate ennemie de 24 canons.

LE 12 NOVEMBRE.

Les anglais, commandés par le vice-amiral sir Edward Hughes, s'emparent du comptoir hollandais de Negapatnam, situé dans le royaume de Tanjaour, à la pointe de la côte de Coromandel.

LE 26 NOVEMBRE.

Les troupes françaises aux ordres de M. le marquis de Bouillé , reprènent l'ile de Saint Eustache sur les anglais.

Le marquis de Bouillé, ayant appris que

le gouverneur de l'île de Saint-Eustache était dans la plus grande sécurité, et que cette île était assez mal gardée, connaissant d'ailleurs un endroit de débarquement qui n'était pas défendu, crut pouvoir, en arrivant la nuit avec 1200 hommes, enlever cette île importante. En conséquence, il partit le 15 novembre, de Saint-Pierre de la Martinique, avec les frégates la Médée, l'Amazonne et la Galathée, de 26 canons, la corvette l'Aigle, de 16, et quatre bateaux armés qui portaient ses troupes. Cette division était commandée par M. de Girardin, capitaine de vaisseau,

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Le marquis de Bouillé fit courir le bruit qu'il allait au-devant de notre armée navale, et après mille contrariétés que lui opposèrent les vents et les courants, il arriva le 25 novembre à la vue de Saint-Eustache. Le débarquement se fit la même nuit. Les bâtiments légers et la corvette devaient mouiller, et les frégates. rester sous voiles à portée d'envoyer leurs troupes à terre; mais nos pilotes se trompèrent, et le seul bateau où était le comte de Dillon, put effectuer le débarquement qu'il fit avec 50 chasseurs de son régiment. Un raz de marée inattendu,

qui régnait sur cette côte, fit perdre les chaloupes qui furent brisées sur les roches dont elle était couverte, et plusieurs soldats furent noyés. Le canot dans lequel le marquis de Bouillé vint à terre, fut aussi renversé; mais on parvint à en tirer les troupes.

On découvrit enfin un lieu de débarquement moins dangereux, et l'on y mit à terre. près de 400 hommes.

Les frégates avaient été en dérive une heure avant le jour, et la plupart des canots et chaloupes ayant été brisés sur la plage, il ne restait plus d'espoir d'avoir le reste des troupes.

Le général français, privé de tout moyen de retraite, n'avait plus de ressource que celles de vaincre l'ennemi, dont les forces étaient presque du double des siennes. Les soldats étaient pleins d'ardeur et de courage, et il se décida à attaquer.

Il était quatre heures et demie du matin, et les français étaient éloignés de près de deux lieues du fort et des casernes, lorsqu'ils se mirent en marche au pas redoublé.

Le marquis de Bouillé ordonna au comte de Dillon d'aller, avec les irlandais, droit aux casernes, et d'envoyer un détachement

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pour prendre le gouverneur dans sa maison; au chevalier de Freisne, major de RoyalComtois, d'aller escalader le fort avec 100 chasseurs d'Auxerrois, et de son régiment, s'il ne pouvait en forcer les portes; et au vicomte de Damas, de soutenir son attaque avec le reste des troupes.

Le comte de Dillon arriva aux casernes à six heures. Il trouva une partie de la garnison faisant l'exercice sur l'esplanade. Trompée par l'habillement des irlandais, elle ne fut avertie que par une décharge qui lui fut faite à brûle pourpoint, et qui en jeta plusieurs par terre. Le chevalier de Connor s'empara en nême temps du gouverneur Cockburn, qui se rendait au lieu de l'exercice.

Le chevalier de Fresne marcha droit au fort, où les ennemis se jetaient en foule, et arriva au pont-levis, au moment où ils cherchaient à le lever. Le sieur de la Motte, capitaine des chasseurs d'Auxerrois, qui étaient parvenus à l'entrée du pont, fit faire une décharge sur les anglais, qui abandonnèrent les chaînes du pont-levis, et se jeta dans le fort, où il fut suivi par les chasseurs de Royal-Comtois. Le chevalier de Fresne fit lever le pont après lui, et les anglais qui

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