Sayfadaki görseller
PDF
ePub

seconds d'entrer dans la Manche; de manière

que

le passage est toujours ouvert après un

gros vent.

Cours des vents.

Il n'est pas inutile d'ajouter que les vents en soufflant remontent toujours vers le pôle de l'hémisphère où l'on est. Si le vent commence à souffler au Sud-Ouest dans l'hémisphère Septentrional, il montera successivement à l'Ouest, au Nord-Ouest, et au Nord. Au contraire, dans l'hémisphère Méridional, les tempêtes commencent au Nord-Ouest, vent passe ensuite à l'Ouest, au Sud-Ouest, et au Sud. Cette théorie est certaine, et doit guider dans les circonstances.

Nouvelle ligne de bataille....

pas

le

Je ne dois tomettre de dire que pour faciliter les prompts appareillages de la rade de Brest il faut établir dans la rade une

[ocr errors]

douzaine de corps morts ou d'ancres permanentes. I en faudrait aussi trois entre

Camaret et Bertheaume pour faciliter à une division les moyens de sortir avec des vents contraires. Je regrète bien amèrement, que le projet que j'avais donné pour instruire en deux mois tous les officiers dans la théorie et la pratique des évolutions navales n'ait pas eu lieu. J'aurais desiré faire connaître une nouvelle ligne de combat, ou une manière nouvelle de combattre plus avantageuse que la ligne du plus près; je veux parler de la ligne perpendiculaire du vent. J'ose assurer d'avance à toute l'Europe, que lorsque l'on connaîtra les avantages de combattre sur la perpendiculaire du vent, toutes les nations abandonneront la ligne du plus près comme défavorable.

Manière de faire la guerre sur mer.

Quant à la manière de faire la guerre aux nations maritimes coalisées, il n'en est qu'une seule. Ma voix patriotique s'est fait entendre au milieu de la société populaire de Brest, et a été répétée par un député de cette société

au ministre de la marine Monge, quelques jours avant sa démission. J'ai dit, et je ne cesserai de le dire, que l'on ne fera jamais bien la guerre aux nations maritimes coalisées, qu'en détruisant leur commerce. Je suis si convaincu de cette vérité, que si la république n'avait aucun vaisseau de ligne, et qu'elle me chargeât de faire la guerre sur ne ferais construire aucun vaisseau de ligne, et au lieu de bâtir 60 gros vaisseaux, je ferais construire et équiper, pour le même prix, 400 bâtiments légers de vingt canons de 6, de douze canons de 12, ou de six canons de 24, tels que j'en ai fait construire vingt, étant adjoint du ministère; et je forcerais, sous un an, toutes les nations maritimes à demander la paix.

mer,

La république française ne veut point s'agrandir, elle ne veut opprimer que ses ennemis. Les armées navales qui coûtent des sommes prodigieuses, et qui se mesurent de loin avec toute la subtilité de la tactique, ne produisent d'autre effet que de ruiner

également les deux partis. Cette manière dispendieuse, de faire la guerre ne convient pas à une république; il faut avoir quelques vaisseaux de ligne pour certains coups de mains, mais jamais, ou rarement, des armées. navales de 40 vaisseaux de ligne, qui ne servent qu'à mettre la disette dans les départements qui les environnent. De plus, les armées navales coûtent aussi souvent beaucoup de monde par les maladies contagieuses. Si l'on avait suivi depuis le commencement de la guerre le projet que j'avais donné, dix mille vaisseaux ennemis seraient dans nos ports, l'abondance et l'opulence seraient dans toute la république; la misère, au contraire, le désespoir et la révolte seraient chez tous les ennemis. Tous les bois sont propres à construire des bâtiments légers pour la course, et à remplir l'objet que je propose. Il faut donner à ces bâtiments légers une marche supérieure. Cela est facile. Il ne s'agit que de rendre les lignes d'eau plus droites, en donnant quelques pieds de plus de longueur. Le parti

que j'indique ruinerait les ennemis, rendrait leurs vaisseaux inutiles, et paralyserait, pour ainsi dire, toute leur marine. Je conviens que les ennemis prendront plusieurs de nos petits bâtiments, mais les prises ne seront pour eux d'aucun avantage. Ces prises seront pour les ennemis des masses de bois propres à faire du feu, et chacune de ces masses, avant d'être prise, aura gagné dix fois sa valeur, ou dix fois le prix de sa construction. Enfin, cette manière d'opérer est d'autant plus certaine, que n'ayant, pour ainsi dire, aucun commerce, nous ne pouvons jamais perdre, et nous ne pouvons absolument que gagner.

Si douze petits corsaires Saletins, Algériens, ou Maroquins, mal équipés, forcent toutes les nations à faire la paix, quelle doit être donc la puissance de 400 bâtiments armés par des hommes libres, par des républicains français? En un mot, je suis persuadé qu'un décret qui ordonnerait la construction de 3co corvettes, ferait plus trembler l'Angleterre qu'un décret pour bâtir cent vaisseaux de ligne.

« ÖncekiDevam »