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28 canons de 12, trop maltraitée sans doute pour continuer le combat, profita du vent qui s'était élevé, arriva vent arrière, et se replia sur son escadre. Dans cette position, elle essuya sans riposter plus de 50 coups de canon. M. de la Clocheterie ne pouvait pas suivre son avantage sans courir le risque de tomber au milieu des ennemis. Il fut se réfugier dans des rochers près Plouascat, pour y réparer son bâtiment.

M. Green de Saint-Marsault, lieutenant de vaisseau, a été, ainsi que 29 hommes de l'équipage, victime de cette glorieuse action.

M. de la Clocheterie y fut blessé; M. de la Roche-Kerandraon, enseigne de vaisseau, eut le bras cassé, après 2 heures de combat, se fit mettre un premier appareil, et reprit son poste; M. Bouvet, officier auxiliaire, blessé moins grièvement, ne quitta pas le sien. Il y eut 73 blessés parmi l'équipage. M". le chevalier de Capellis, cadet, enseigne de vaisseau, Damard et Sbirre, officiers auxiliaires, de Basterot et chevalier de la Galernerie, gardes de la marine, n'éprouvèrent pas le même sort, mais donnèrent à tout l'équipage, qui les imita, l'exemple du sang froid et de l'intrépidité.

Prise du Lougre français", le Coureur, de 8

canons de 6.

Ce Lougre, commandé par M. le chevalier de Rosily, cadet, lieutenant de vaisseau, accompaguait la Belle-Poule, et ne voulut pas s'en éloigner pendant le combat, quoi qu'il en eût le pouvoir. Il combattit lui-meme contre un cutter infiniment plus fort et mieux bastingué que lui. M. de Rosily, voyant qu'il ne pouvait entamer l'ennemi, tenta de l'aborder, et il y parvint. Cet abordage ne lui donna pas malheureusement la facilité de faire sauter partie de son équipage à bord de l'anglais, auquel, après un combat de deux heures, il fut forcé de se rendre.

Prise de la Licorne et de la Pallas, frégates françaises.

Ces deux frégates, de 26 canons chacune, furent successivement rencontrées par l'escadre de l'amiral Keppel.

Différents vaisseaux de cette escadre hélèrent la Pallas, et ordonnèrent au capitaine de venir parler à leur amiral, qui n'avait d'autre projet, disaient-ils, que de s'assurer'

s'il n'était point au service des Insurgents. On lui promit que, dans le cas contraire, il serait renvoyé à son bord. M. de Ransanne, commandant la Pallas, devait se défier de ces promesses; mais l'espoir de la fuite lui était interdit, il se trouvait au milieu des ennemis, et passa à leur bord, où on le retint prisonnier.

M. de Gouzillon Belizal, lieutenant de vaisseau, commandant la Licorne, ne fut pas, comme M. de Ransanne, dans le cas de douter du dessein des anglais; car ils tirèrent sur son bâtiment sur le refus qu'il fit de le quitter. Il n'avait pas plus de moyen de se sauver, et le rendit après avoir envoyé ses deux bordées aux anglais.

LE 6 JUILLET 1778.

Combat rendu à la hauteur de la Martinique, par la frégate française l'Engageante, de 26 canons, commandée par M. le chevalier de Gras-Preville, cadet, capitaine de vaisseau, contre la frégate la Rose, qui a été brûlée.

LE IO JUILLET.

La frégate française l'Iphigénie, commandée par M. de Kersaint, chassant en

avant de l'armée aux ordres de M. le comte d'Orvilliers, joignit à la hauteur d'Ouessant, la frégate le Lively, de 22 canons. M. de Kersaint héla ce bâtiment, et dit au capitaine de venir parler au général. L'anglais refusa, et amena son pavillon aux premiers coups de canon qui furent tirés sur lui.

LE 27 JUILLET 1778.

Combat d'Ouessant, livré par l'armée navale aux ordres du comte d'Orvilliers, lieutenant général, à la flotte anglaise, commandée l'amiral Keppel.

par

L'armée française était composée de 32 vaisseaux de ligne, divisés en 3 escadres. Le comte d'Orvilliers était à la tête de l'escadre blanche. Le comte Duchaffault, lieutenant général, commandait l'escadre blanche et bleue, et M. le duc de Chartres avait l'escadre bleue sous ses ordres.

Dès le 23 juillet, l'armée française eut connaissance des ennemis. Depuis cette époque on ne les perdit pas de vue jusqu'au 27, jour du combat.

Le 27, à quatre heures du matin, l'armée anglaise restait à l'Est Nord-Est, quart d'Est,

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à deux lienes et demie de distance de l'armée du roi. Le comte d'Orvilliers fit le signal de se rallier dans l'ordre de bataille naturel. Les anglais tenaient, ainsi que nous, les amures à bâbord. Ils eurent le projet de tomber sur notre arrière-garde, et de prolonger leur ligne au même bord que nous. Pour s'opposer à ce dessein, le comte d'Orvilliers fit revirer toute l'armée ensemble, avec ordre de se former sur l'ordre de bataille renversé. Il prit sur l'armée ennemie, par cette manoeuvre hardie, la position que son amiral voulait prendre sur l'armée du roi, qu'il fut forcé de prolonger en combattant à bord opposé. Le feu fut très-vif pendant trois heures. Il commença par l'escadre bleue, qui formait l'avant-garde, et continua successivement dans toute la ligne, de manière que chaque vaisseau français donna sa bordée à un anglais, et reçut la sienne.

Après cet engagement, l'armée du roi a continué de poursuivre celle d'Angleterre pendant tout le reste du jour, et lui a toujours présenté le combat dans le meilleur ordre; mais l'amiral anglais l'a constamment refusé, et a profité de l'obscurité de la nuit pour faire retraite, en cachant soigneusement ses feux.

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