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LE 31 JANVIER 1779.

Prise de la frégate française l'Oiseau, de 26 canons, par l'Appollo, frégate de 32.

M. de Tarade, capitaine de vaisseau, commandant la frégate l'Oiseau, convoyait plusieurs bâtiments de commerce de Brest à Saint-Malo; le 31 janvier, étant en vue de l'île de Brehat, il fut approché à midi et demi par la frégate l'Apollo, qui ne portait que 32 canons, mais dont les sabords étaient percés de manière qu'elle pouvait combattre avec les forces d'une frégate de 38. Le premier soin de M. de Tarade fut de mettre son convoi en sûreté, en le faisant relâcher à Brehat, sous la conduite du cutter l'Expédition, commandé par M. de la Jaille, lieutenant de vaisseau. Il se présenta ensuite au combat qui s'engagea à la portée du pistolet; les deux frégates tenant les mêmes amures, M. de Tarade éprouva bientôt les effets de la supériorité de son ennemi. Il perdit beaucoup de monde; ses manœuvres étaient hâchées, tous ses mâts étaient hors de service; il ne lui restait plus d'espoir que dans un

abordage, qu'il eût tenté si la faiblesse de son équipage ne l'en avait détourné. Un boulet avait coupé la drisse de son pavillon; ce fut en vain qu'il donna l'ordre d'en hisser un autre et de continuer le feu. Ses batteries étaient presqu'entièrement désarmées. Le capitaine Pownell, commandant l'Apollo, voyant la frégate l'Oiseau dans cet état de détresse, envoya à son bord et la fit amariner.

M. de Tarade ne perdit pas son bâtiment sans recevoir plusieurs blessures. Le capitaine anglais en reçut une dans la poitrine, dont il faillit périr. M. de Buor, enseigne de vaisseau; Hulcoq, Damier, Lelidec, auxiliaires, et les gardes de la marine, tinrent une conduite digne d'éloges pentlant tout le combat.

LE 7 FÉVRIER 1779.

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Combat de la frégate la Minerve de 32 canons contre deux vaisseaux et deux frégates anglaises.

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Le chevalier de Grimouard, commandant la frégate la Minerve, en sortant de la baye des Baradaires, le 7 février, apperçut au point du jour deux bâtiments ennemis sous

le vent à lui; ces bâtiments étaient le Ruby, vaisseau de 64 canons, et la frégate le Lowestowe; il ne balança pas à envoyer toute sa bordée au vaisseau qui se trouvait alors par son travers, et qui lui riposta par toute la sienne, haute et basse Le Ruby continua sa route, en tirant sur la Minerve pour venir virer dans ses eaux. Le chevalier de Grimouard eut connaissance en ce moment du Bristol, de 50 canons, et de la frégute l'Œolus, qui cherchaient à l'envelopper. Il attaqua la frégate, et après trois quarts d'heures de combat, elle fut forcée à l'abandonner. Le calme vint quelque temps après, et dura jusqu'à une heure. Lorsque la brise s'éleva du nord nord-ouest, les vaisseaux qui l'entouraient commencèrent à le chasser; mais il fit force de 'voiles, et la nuit tomba sans qu'ils pussent l'atteindre. Il en profita pour faire fausse route et se soustraire à leur poursuite.

LE 8 FÉVRIER 1779.

La Minerve s'empare du corsaire la Providence, de 24 canons.

Le 8, au jour, le chevalier de Grimouard

n'appercevant plus aucun des vaisseaux contre lesquels il avait combattu la veille, prit le parti de remonter jusqu'à la hauteur d'Inague, dans l'espoir de trouver quelques corsaires dans ces paragés. Il rencontra, en effet, la frégate corsaire la Providence, de 24 canons, lui livra le combat et s'en empara.

M. de Grimouard eut le bonheur de né pas perdre un seul homme dans ces deux affaires.

LE 12 FÉVRIER 1779.

Expédition contre les forts de James et de Bense, dans les rivières de Gambie et de Sierra-Leona, par une division aux ordres du chevalier de Pontevez, capitaine de

vaisseau.

Le chevalier de Pontevez-Gien, commandant deux frégates, une corvette et une goëlette, fut détaché de l'escadre du marquis de Vaudreuil, le 3 février, pour aller attaquer les forts James et Bense, situés dans les rivières de Gambie et Sierra-Leona. Cette division se présenta le 11 devant le premier de ces forts, qui se rendit sans se défendre. La goëlette la Gorée, commandée par M. Allary,

remonta la rivière de Gambie, jusqu'à la distance de 30 lieues au-dessus du fort James, et s'empara de tous les comptoirs et magasins anglais établis sur ses rives. Le chevalier de Pontevez détruisit lui-même un comptoir qu'ils avaient dans les îles de Los, sur lesquelles il se porta avec sa division.

Le 12 février il entra dans la rivière de Sierra-Leona, et chargea le comte de Capellis, commandant la corvette l'Epervier, de détruire une batterie de 12 pièces de canons, placée par les anglais sur l'île de Tasso. Les français mirent pied à terre et culbutèrent cette batterie.

Pendant ce temps les ennemis en élevaient une autre sur l'île de Bense. Les frégates la Résolue , que commandait le chevalier de Pontevez, et la Nimphe qui était commandée par le chevalier de Sainneville, forcèrent quatre bâtiments qui protégeaient cette batterie, à s'échouer dans la rivière, et vinrent ensuite s'embosser devant le fort de Bense. Après un quart d'heure de canonnade, le fort amena son pavillon.

Le chevalier de Pontevez en prit possession, s'empara de dix à douze bâtiments qui étaient dans la rivière, et envoya des

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