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faveur d'un calme plat, lui échappa au moment où il allait s'en emparer, se trouvant à 80 lieues dans l'ouest de l'Ile-Dieu, résolut d'y établir sa croisière. Le 28 mai au soir, il eut connaissance d'un bâtiment à trois mâts qui courait sur lui à toutes voiles, et qui lui fit des signaux qui lui prouvèrent qu'il était ennemi. Le comte de la Touche profita de l'erreur où ce bâtiment paraissait être, et prit chasse au soleil couchant. Il régla sa marche pendant la nuit, de manière à laisser à l'anglais l'espoir de l'atteindre au jour, et lui laissant voir de temps en temps des feux qu'il avait l'air de vouloir cacher, il lui donna la facilité de le suivre. L'anglais, dupe de cette ruse, se trouva le 29 au point du jour, à portée de canon de l'Hermione, qui revira sur lui. Il prit chasse à son tour; mais deux volées de canon le contraignirent à amener. C'était un corsaire de Falmouth, nommé la Défiance, percé pour 20 canons, mais n'en ayant que 18.

LE 30 MAI 1779.

Le lendemain à quatre heures après midi, 'Hermione fut poursuivie par un autre corsaire. Celui-ci portait encore 18 canons; il

se nommait la Résolution des Dames de Londres. Il voulut, comme la Défiance, s'éloigner dès qu'il connut bien le bâtiment auquel il avait donné chasse; mais il fut, comme elle, forcé de se rendre aux premiers coups de canon qu'il essuya.

Le comte de la Touche ayant alors 189 prisonniers, fut obligé d'interrompre sa croisière, et rentra à la Rochelle.

LE 2 JUIN 1779.

Prise de la frégate française la Prudente, de 32 canons, par le vaisseau le Rubis, de 66, la frégate l'olus de 32, et un brick de 18.

Commandant, la

Le vicomte d'Escars Prudente, courant à l'ouest nord-ouest à trois lieues du cap Saint-Marc, eut connaissance à minuit de trois voiles qui couraient la bordée du nord-est. Il prit chasse aussi-tôt au plus près du vent; mais il trouva du calme en arrivant près de terre, et les ennemis, à qui la brise n'avait pas encore manqué, l'approchèrent assez pour que l'un d'eux, qui se trouvait dans sa hanche, lui envoyât toute sa bordée. Le vieomte d'Escars n'y riposta pas;

mais bientôt après il en envoya lui-même plusieurs consécutives à un des vaisseaux anglais, qui courant sa bordée jusque dans les eaux de la Prudente, se trouvait par son travers. Le vent avait un peu pris faveur, et le vicomte d'Escars commençait à dépasser ce bâtiment, lorsque le calme recommença de nouveau. A trois heures et demie, la brise se leva de la partie du sud, et le Rubis qui la ressentit avant la Prudente, et qui avait changé ses amures, fut presque sur elle lorsqu'elle put mettre au même bord que lui. Elle força de voiles dans l'espoir de pouvoir aller s'échouer sur terre, et déjà elle touchait au moment de lui échapper, lorsque les vents passèrent subitement de l'avant. Ce fut leur inconstance qui causa la perte du vicomte d'Escars. Il fut obligé de combattre à la portée du pistolet le vaisseau le Rubis, de 66 canons, qui le mit bientôt hors d'état de défense. Le vicomte d'Escars voulut cependant reculer le moment de sa défaite pour l'honneur du pavillon, et n'amena le sien qu'après trois quarts d'heure de ce combat inégal.

LE 16 JUIN 1779.

Prise de l'ile anglaise de Saint-Vincent.

Le comte d'Estaing ayant fait dans les premiers jours de juin toutes les dispositions nécessaires pour la conquête de cette île, chargea M. Trolong Durumain, lieutenant de vaisseau, de leur exécution.

Cet officier appareilla de la Caze - navire dans la nuit du 9 au 10 juin. Il commandait la frégate le Lively, et avait à ses ordres les corvettes l'Elire, la Wealze, le Brik le Représal et une Goëlette. Cette division fut contrariée par les vents et ne put mouiller que le 16 dans la baye de Young Island, île Saint-Vincent.

Le chevalier du Rumain fit débarquer les troupes qui étaient composées de détachements des régiments de Champagne, de Viennois, de la Martinique, et suivi de M. de Canonge, qui commandait les volontaires des Antilles, il marcha vers King's Town, à la tête de 300 hommes.

A peine était-on parvenu au Morne Hartley, à peine avait-on formé la résolution d'attaquer le fort de King's Town, que l'on vit

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paraître sur les hauteurs les Caraïbes, en grand nombre, qui se préparaient à fondre sur les ennemis.

Dans ce moment, le fort se renditet demanda à capituler. Pendant qu'on réglait les articles de cette capitulation, le chevalier du Rumain apperçut deux bâtiments anglais qui venaient dans la baye à toutes voiles. Il courut aussi-tôt se rembarquer, les atteignit, et s'en rendit maître.

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Cette expédition ne nous coûta pas un seul homme.

LE 18 JUIN 1779.

Dans cette journée, deux corvettes françaises, l'Epervier et la Junon, de 16 et 14 canons, commandées par MM. de Capellis, lieutenant de vaisseau, et Condé, officier auxiliaire, soutinrent trois différents combats contre un corsaire, un lougré et deux bâtinients anglais.

LE 21 JUIN.

Combat du cutter le Cerf, de 18 canons contre deux corsaires de 16 canons chacun.

Le Cerf eut connaissance, au coucher du soleil, le 21 juin, de deux voiles qui lui

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