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restaient au vent, et qui couraient sur lui. M. Varage, enseigne de vaisseau et de port, qui le commandait, ne changea rien à sa route. A huit heures trois quarts, il fut atteint par l'un de ces bâtiments qui portait 16 canons, et avec lequel il engagea le combat. Ce bâtiment ne tarda pas à être soutenu par celui qu'on avait apperçu avec lui, et qui était d'une force égale à la sienne. L'actiondevint très-vive. Le Cerf eut le bonheur d'éloigner les deux ennemis, et de les mettre hors de combat; il ne put pas pousser plus loin l'avantage qu'il avait sur eux, étant trop dégréé pour les suivre lorsqu'ils prirent la

fuite.

Il y eut à bord du Cerf, 12 blessés, dont 6 le furent mortellement.

LE 22 JUIN 1779.

Prise de l'Hélène, frégate française, de 26 canons, par l'Embuscade, de 32.

Le vicomte de Montguyot, commandant PHélène, étant à cinq lieues dans le nordouest d'Ouessant, et donnant chasse à un lougre qu'il avait rencontré, apperçut plusieurs bâtiments dans l'ouest-sud ouest, 11

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abandonna la poursuite du lougre, pour re-
connaître ces bâtiments; dès qu'il fut assuré
que c'était une flotte ennemie, il fit force de
voiles pour s'éloigner; mais sa marche ne
répondant pas à ses desirs, il fut bientôt
joint par la frégate l'Embuscade, de
32 ca-
nons, à laquelle il se rendit après un très-
léger combát.

LE 29 JUIN 1779.

Le Renard, chebeck français, de 20 canons, prend le paquebot le Comte de Bersborough,

de 18.

Ce paquebot naviguait au milieu de plusieurs bâtiments de nation neutre, qui passaient à la vue de M. de la Roque-Dourdan, lieutenant de vaisseau commandant le

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Renard, et il eût échappé à sa poursuite, si le soin avec lequel il serrait le vent, et se maintenait loin du chebeck, ne l'eût rendu suspect. M. de la Roque, qui prolongeait sa bordée sur la côte de l'île d'Elbe, prit le parti de courir sur lui. Il l'atteignit à dix heures du soir, et le héla pour savoir de quelle nation il était. Il répondit en italien Raguzeze.

Si

:

Si vous êtes Raguzais, dit M. de la Roque, envoyez votre canot à bord. Alors on lui cria du bâtiment si signor, adesso lei va essere servito, et cette politesse fut suivie d'une volée à laquelle le Renard répondit par toute sa bordée. Le combat fut très-vif; une brume qui s'éleva pendant la nuit, déroba l'anglais à la poursuite du Renard, mais on le revit - le lendemain au point du jour, et après un nouvel engagement, on le contraignit à se rendre.

LE I. JUILLET 1779.

Combat de l'Epervier et de la Junon commandées par MM. de Capellis et Condé,

contre un senaut corsaire.

LE 2 JUILLET.

Autre combat de ces mêmes bâtiments " contre un cutter corsaire, de 22 canons.

LE 2 JUILLET.

La frégate française, la Gentille, commandée par M. le baron de la Hage, lieutenant de vaisseau, prend le Fox, corsaire de 14 canons.

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Prise de l'ile anglaise de la Grenade, par l'armée aux ordres de M. le comte d'Estaing.

L'escadre française, composée de 24 vaisseaux de ligne, commandée par le comte d'Estaing, lieutenant - général, parut le 2 juillet au matin, à la vue de la Grenade. Elle mouilla le soir devant l'anse Molenier,^ et mit tout de suite à terre 1300 hommes de troupes qui occupèrent les hauteurs voisines, sous le commandement du comte de Dillon, le plus ancien des colonels qui se trouvaient à cette expédition.

La journée du 3 fut employée à examiner la position de l'ennemi, et à concerter le plan de l'attaque. Le comte d'Estaing, à la tête des grenadiers, fit une marche très-longue pour tourner le Morne de l'hôpital où les anglais avaient réuni leurs richesses et deurs forces.

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Si quelque chose pouvait les rassurer c'était en effet la position de ce Morne, dont la pente extrêmement roide et embarrassée de gros quartiers de pierre amoncelés, était

fortifiée d'une palissade au bas, et de trois retranchements l'un sur l'autre.

C'était-là le poste qu'il fallait emporter de vive force. Les français n'avaient point de canon, et il eût été trop long d'en attendre. En conséquence le général donna ses ordres pour que, dans la nuit du 3 au 4, l'armée française, divisée en trois colonnes, attaquât la partie de l'est de ce Morne formidable. II eut soin de disposer une fausse attaque du côté de la rivière Saint-Jean.

Lorsqu'il eut donné ses derniers ordres, il fit sommer le lord Macartney, gouverneur de la Grenade, de se rendre. Il répondit qu'il était prêt à se défendre.

Les trois colonnes se préparèrent donc à l'attaquer.

Celle de la droite était commandée par le vicomte de Noailles.

Le comte Edouard de Dillon donnait des ordres à celle du centre.

Et le comte Arthur de Dillon, son frère, marchait à la tête de celle de la gauche.

Le comte d'Estaing précédait les grenadiers de cette colonne, et leur donnait l'exemple de l'audace et de l'intrépidité.

La fausse attaque, commandée par le comte

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