de Pondevaux, eut lieu à deux heures après minuit. Au même instant les trois colonnes débouchèrent, chacune par le chemin qui leur était tracé, et marchèrent au Morne de l'hôpital. La nature du terrein rapprocha bientôt la colonne de la gauche et celle du centre; malgré le feu des ennemis, elles gravirent ensemble ce roc escarpé, les hommes se porfant et se poussant les uns les autres. Toujours à leur tête, le général sauta dans les retranchements avec les premiers grenadiers. Il y fut joint par le vicomte de Noailles, qui avait suppléé à la longueur de la marche que sa colonne avait à faire, par le courage et la vivacité avec lesquels il avait franchi tous les obstacles. En moins d'une heure, nous fûmes maîtres du Morne, d'où l'ennemi fut entièrement chassé. Dès que le jour vint éclairer nos succès, on tourna une pièce de 24 sur le fort que le. Morne domine de fort près. A peine eut-elle fait feu pour la première fois, que le gouverneur demanda à capituler. Il fit d'abord des propositions qui furent rejetées, et fut forcé de se rendre à discrétion. On fit 700 prisonniers, et l'on prit sur les ennemis trois drapeaux, 102 pièces de canon et 16 mortiers. Le général, les principaux officiers, les officiers subalternes, les soldats, tous se conduisirent, dans cette journée, avec cette intrépidité vive et brillante qui caractérise le français. COMBAT DE LA GRENADE, RENDU LE 6 JUILLET 1779. Armée française aux ordres de M. le comte d'Estaing. Le Languedoc, 80 canons, comte d'Estaing, vice-amiral, commandant. Le Tonnant, 80 canons, le comte de Breugnon, chef d'escadre. Le César, 74 canons, de Broves, idem. Le Zélé, 74 canons, de Barras, idem. L'Hector, 74 canons, de Mories, idem. Le Guerrier, 74 canons, de Bougainville capitaine de vaisseau. Le Marseillais, 74 canons, la Poype-Vertrieux, capitaine de vaisseau. Le Protecteur, 74 canons, chevalier d'Apchon, idem. Le Vaillant, 64 canons, marquis de Chabert, idem. La Provence, 64 canons, Desmichels-Champorcins, idem. Le Fantasque, 64 canons, commandeur de Suffren, idem. Le Sagittaire, 50 canons, d'Albert-de-Rions, idem. Le Robuste, 74 canons, le comte de Grasse, chef d'escadre. Le Magnifique, 74 canons, chevalier de Brach, capitaine de vaisseau. Le Dauphin-Royal, 70 canons, Mithon-deGenouilly, idem. Le Vengeur, 64 canons, chevalier de Retz, idem. L'Annibal, 74 canons, de la Motte-Piquet, chef d'escadre. Le Diadême, 74 canons, commandeur de Dampierre, capitaine de vaisseau. L'Artésien, 64 canons, chevalier de Peynier, idem.. Le Réfléchi, 64 canons, Cillart de Suville, id. L'Amphion, 50 canons, Ferron du Quengo capitaine de vaisseau. Le Fendant, 74 canons, marquis de Vaudreuil, chef d'escadre. Le Sphinx, 64 canons, comte de Soulanges, capitaine de vaisseau. Le Fier, 50 canons, chevalier de Turpin, id. Le Fier-Rodrigue, vaisseau particulier, 50 canons, Montault, capitaine de bataillon pour la campagne. OFFICIERS TUÉS. Desmichels-Champorcins, capitaine de vais seau. Ferron du Quengo, idem. Chevalier de Campudon, lieutenant de vais seau. De Marguery, idem. De Gotho, aîné, idem. Chevalier de Jacquetot, idem. Montault, capitaine de bataillon. Tuffin de Druis, général de la Martinique. Bernard de la Tromelière, idem. OFFICIERS DE TERRE. De Frémont, capitaine au régiment de Foix. De Clerin, lieutenant au régiment d'Auxerrois, 63 hommes d'équipage. OFFICIERS BLESSÉS. Commandeur de Dampierre, capitaine de vaisseau. Chevalier de Retz, idem. Cillart de Suville, idem. Castellet, idem. D'Esgleraux, lieutenant de vaisseau. Le Normand de Victot, idem. Carné de Carnavalet, idem. Chevalier de Cœtodo, idem. Reynier de Seguin, enseigne de vaisseau. Barras Mellan, idem. Boulouvard, officier auxiliaire, De Barentin, idem. La Martinière, idem. Le Roy, idem. |