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zais, de Marseille, que l'on sera heureux de féliciter de son nouveau titre de docteur ès sciences.)

Note sur le Collège des médecins et l'exercice de la médecine à Marseille au XVIIe siècle. (Dr Arnaud, de Marseille, professeur à l'École de cette ville.) Trait à retenir : il fallait autrefois, pour exercer la médecine, un certificat de bonnes vie et mœurs, comme l'autorité ecclésiastique l'exige aujourd'hui pour le ministère de la Confession.

La présence du médecin à la circoncision judaïque. (D' Coste, ancien chirurgien des hôpitaux de Marseille.) La conclusion du travail nous paraît conforme à la plus saine théologie. La circoncision judaïque est l'accomplissement d'un rite religieux évidemment contraire à la foi catholique. Le médecin ne peut y assister en qualité d'agent principal ou secondaire; mais il peut se tenir dans un appartement voisin, prêt à porter secours à l'opéré au cas d'accident grave.

Mémoire sur la réforme administrative des hôpitaux. (D' Sauvet, ancien médecin des hôpitaux de Marseille.)

Démoniaques d'autrefois et névropathes d'aujourd'hui. (D' de Luna, de Marseille.) Dans ce travail, fruit de laborieuses recherches, on voit que l'auteur s'est inspiré du livre du Dr Hello. Le R.-P. Mélizan a fait observer que la question de l'hypnotisme était loin d'avoir été jugée si sévèrement à Rome. Il a rappelé la réponse du Saint-Office du 26 juillet 1899 à cette demande : Un médecin peut-il prendre part aux études de suggestions hypnotiques faites ou à faire par une société médicale en vue du traitement des enfants? Voici cette réponse, déjà parue dans cette Revue, mais qu'il est bon de remettre sous les yeux : « Quoad experimenta jam. facta, permitti posse, modo absit periculum superstitionis et scandali, et insuper orator paratus sit stare mandatis Sanctæ Sedis et partes theologi non agat. Quoad nova experimenta, si agatur de factis, quæ certo naturæ vires prætergrediantur, non licere; si vero de hoc dubitetur, præmissa protestatione nullam partem habere velle in factis præternaturalibus, tolerandum posse, modo absit periculum scandali. >>

Du choix d'une station thermale au point de vue moral et religieux. (Dr Gubian, de Lyon.)

Les limites de la Biologie. (M. le professeur Grasset, de Montpellier.) La biologie ou science de la vie a tout envahi. Depuis le groupement des atomes pour la formation des organismes les plus rudimentaires, jusqu'aux actes les plus élevés de la pensée et de la volonté, elle prétend tout expliquer. Très dangereuse par sa simplicité qui semble répondre à un besoin d'unité dans la conception de l'univers, cette doctrine, qui n'est pas autre chose que le monisme de Hæckel et de Spencer, ramène les notions les plus hautes au niveau d'un déterminisme universel et absolu.

L'éminent professeur de Montpellier, en qui on aime à voir l'esprit philosophique le plus sain couronner tant de science médicale, nous montre dans un style clair, précis, et souvent plein d'éloquence, que c'est là, de la part de la Biologie, une prétention insoutenable. Des limites, elle en trouve au-dessous d'elle, dans le monde de la Physique et de la Chimie, d'où la vie est absente; à ses côtés, dans les sciences mathématiques qui se passent du particulier, du contingent et du variable et posent des affirmations d'une vérité éternelle, absolue; au-dessus d'elle, dans le monde de la pensée, de la vertu, du devoir, du beau, de l'art, où les lois de la vie n'offrent plus que des explications insuffisantes et même ridicules. Cette œuvre philosophique très importante sera publiée, nous l'espérons, dans le prochain numéro de cette Revue. Le R.-P. Mélizan ne fut que l'interprète des sentiments de toute l'assistance, grossie ce jour-là de beaucoup d'invités, quand il remercia M. le Professeur et le félicita d'avoir, en si bons termes, défendu les enseignements de la philosophie chrétienne traditionnelle.

Notes sur la pratique de la médecine par les membres du clergé. (Dr Arnaud, de Marseille.) Communication d'un caractère délicat, mais d'une très grande opportunité, qui a donné lieu à une résolution de vœu à présenter à l'autorité ecclésiastique. M. le professeur Grasset, qui présidait la séance, présenta une observatiou fort juste sur les études d'anatomie et de physiologie qui peuvent se faire dans les grands séminaires. Loin de les restreindre, il les souhaiterait plus étendues. Ce serait, à son avis, le meilleur moyen de détourner les futurs prêtres de la pratique médicale, pour eux si pleine d'inconvénients et de dangers. On leur répéterait et ils verraient clairement que, la thérapeutique reposant sur le diagnostic comme sur une base absolument nécessaire, et le diagnostic supposant des études médicales complètes, la pratique raisonnable et consciencieuse de la médecine leur est moralement impossible.

Il y eut une communication verbale très intéressante du D' Sersiron, de la Bourboule, sur la lutte contre la tuberculose par l'œuvre des sanatoria populaires.

Une autre du Dr Juge, de Marseille, sur l'instruction et la formation, au point de vue de l'antisepsie, des Sœurs hospitalières menacées d'être enlevées aux malades par l'œuvre néfaste de la laïcisation.

Enfin, dans la séance de clôture, M. le Dr Mouret, de Brioude, a lu un travail, tout pénétré de zèle et d'esprit apostolique, sur « l'œuvre de la Société de Saint-Luc et son bulletin ». L'excellent docteur aime sa chère Société; il la veut plus prospère et plus active. Il en connaît le prix, il voit en elle un germe plein de vitalité dont l'épanouissement n'a que trop de lenteur. C'est un levain qui pourrait soulever bien des âmes; c'est une

vie à l'état latent qui demande à se manifester et à s'étendre. Renouvelant une pensée déjà exprimée à Clermont-Ferrand, il y a deux ans, soutenue alors et formulée même en règle méthodique par le R.-P. Cormier, dominicain de Lyon, le D' Mouret demande que les mémoires présentés par les membres de la Société répondent exclusivement au but scientifique et apologétique proposé par les statuts fondamentaux. En outre, il demande la transformation du bulletin trimestriel en une revue mensuelle, beaucoup plus importante, apte à répandre dans le monde médical et savant les idées, les vues, les travaux de la Société. C'est avec une chaleur communicative et une grande hauteur de pensée qu'il a exposé son plan et l'a défendu contre les objections sérieuses, elles aussi, qu'on lui a présentées. Pour justifier son désir de plus grande publicité, le Dr Mouret a lu quelques pages d'un travail très important sur l'embryotomie au point de vue de la morale chrétienne. Le R.-P. Cormier, malheureusement absent, avait, lui aussi, à faire communication d'un mémoire théologique sur la même question. Il a été facile au Dr Mouret de montrer combien les indications si graves de la morale chrétienne sur ce point d'obstétrique sont peu connues, surtout des jeunes médecins et des étudiants, et quel bien ferait une revue propre à répandre et à défendre cet enseignement déontologique.

On s'est arrêté à la résolution d'un vou, celui de voir le bulletin trimestriel prendre une plus grande extension et publier les travaux les plus importants, vœu qui sera présenté à l'Assemblée générale et recevra, nous l'espérons, une confirmation efficace.

L'excellent Dr Mouret, qui s'appelle l'avocat des causes désespérées, a remporté, en ce qui nous concerne, un triomphe complet. Oui, nous souhaitons vivement que la Société de Saint-Luc, Saint-Côme et Saint-Damien sorte de la demi-obscurité où la tient sa modestie et prenne position sur le champ de bataille de la pensée contemporaine. Il lui faut pour cela un organe de publicité assez important pour attirer l'attention du monde intellectuel. Pourquoi ne l'aurait-elle pas ? Il ne lui manque ni le talent, ni la science de ses membres. On y prie bien; le Saint-Esprit, appelé par de si ferventes prières, soufflera, nous l'espérons, et donnera la grande voix dont il a le secret, « scientiam habet vocis ». Il donnera une parole retentissante et bienfaisante à cette Société qui fait beaucoup de bien et aurait le droit, sinon le devoir, de faire un peu plus de bruit. C'est notre vœu le plus cher.

L. M.

REVUE ANALYTIQUE DES REVUES

REVUE D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE RELIGIEUSES
Novembre-décembre 1900; janvier-février 1901,

Le dogme du péché originel avant saint Augustin (1er et 2 article) : J. TURMEL. L'auteur signale la gravité de la question qui se rattache au dogme du péché originel : « Elle menace, si elle n'est résolue, d'empoisonner la vie humaine ».

Où trouver cette solution?

« De nombreuses générations avaient appris à la connaître dans le livre auguste où sont révélées, au nom du Ciel, les origines de l'humanité. » M. Turmel va faire la « critique » de cette solution traditionnelle. Il commence par constater que si « le dogme de la chute est écrit en caractères irrécusables à la troisième page de la Bible, le récit de la Genèse n'a laissé d'empreinte dans aucun des livres du canon hébraïque ». Ce n'est qu'« à partir du second siècle avant notre ère qu'on se trouve en face d'un état de choses nouveau ». Nous voyons, par l'Ecclésiastique (xxv, 33), par l'auteur de la Sagesse (11, 23), par le quatrième livre d'Esdras (vII, 48; III, 7), que, grâce à « l'influence de la Thorah dont la lecture était, depuis Esdras, en usage dans les synagogues, le sentiment de la chute s'est enraciné et développé dans le cœur du peuple juif ». Quant à la notion du péché, que M. Turmel distingue de celle de la chute, c'est aux prophètes que nous la devons : « Depuis le vir siècle, ils avaient tellement reproché au peuple ses prévarications, et leurs menaces avaient reçu de la captivité une exécution si terrible, que le sentiment de l'imperfection humaine était gravé au cœur de tous. » Pourtant, si l'on connaissait le mal, on ne soupçonnait pas le remède. Il nous sera révélé par saint Paul, dont les paroles (ad Rom., v, 12-18) « nous transportent dans un monde nouveau ». Là «< il présente le Christ comme le réparateur, comme le Sauveur qui est venu arracher le genre humain à sa misère, et par là il se sépare des écrivains de l'Ancien Testament ».

De

plus, « en éclairant le dogme de la chute par celui de la rédemption, saint Paul est amené à établir entre Adam et ses descendants une solidarité inconnue à l'Ancien Testament ».

Pendant les deux premiers siècles, on n'eut guère « l'occasion d'utiliser

:

le rapprochement que saint Paul avait fait entre la rédemption et la chute ». Saint Justin et Tatien sont les seuls qui y fassent allusion et encore, pour saint Justin, n'est-ce que d'une façon imprécise et voilée. Il faut venir aux environs de l'an 170 pour constater une modification un peu notable sur ce point. Poussée par les attaques des gnostiques, l'apologétique chrétienne, représentée surtout par l'évêque de Lyon, saint Irénée, reprit l'antithèse de saint Paul et y ajouta « l'idée de la participation du genre humain à la faute d'Adam ». Tertulien y devait joindre bientôt «< celle de la souillure, de la tache originelle ». Et ces deux nouvelles idées inspirèrent, la seconde saint Cyprien, saint Hilaire, saint Ambroise, Prudence; et la première : l'Ambrosiastre et l'auteur inconnu de la version italique. Le mélange des deux se retrouve, obscurcissant l'une et l'autre, dans quelques passages de saint Cyprien, de saint Ambroise et de saint Jérôme. Tandis qu'à la suite de saint Irénée et de Tertulien, le dogme de la chute se répandait dans l'Occident, en Orient, Théophile d'Antioche, Origène, Méthode, les Cappadociens et même, parmi les membres de l'école d'Antioche, saint Jean Chrysostome, enseignaient la même doctrine. Les Pères grecs des quatre premiers siècles croyaient donc à la chute. Mais l'on se demande s'ils croyaient également au péché originel. Certaines paroles de Pétau, de Garnier, de Bossuet et des textes de saint Grégoire de Nysse, de saint Jean Chrysostome, de Clément d'Alexandrie, de saint Cyrille de Jérusalem tendraient à motiver une réponse négative. Cependant, d'autres textes de saint Méthode, de Didyme, de saint Athanase, de saint Basile prouvent qu'il faut expliquer ces premiers textes et semblent montrer que sur ce point l'Orient pensait comme l'Occident.

Mais quel était bien le sens de ces expressions: chute primitive et souillure ou tache originelle, sur les lèvres des Pères et des Docteurs durant les quatre premiers siècles? Jusqu'à Origène, on les rattachait assez généralement à l'état du premier homme dans le paradis terrestre. Avec l'origénisme pur, qui admettait la préexistence des âmes, le dogme de la chute se modifia: Adam y devint complètement étranger; et les suites de la chute furent l'union de l'âme au corps qui n'existait pas auparavant. Sans aller aussi loin, et tout en rejetant la fable de la préexistence, l'origénisme modéré ne laissait pas de supposer un état antérieur à la chute, tellement différent de notre état actuel, que certaines parties au moins, intégrantes de la nature humaine, ou n'existaient pas encore, ou n'étaient pas les mêmes. On retrouve des traces de cette doctrine dans saint Grégoire de Nysse, dans saint Grégoire de Nazianze, dans saint Ambroise. Elle se continue, en Occident, jusqu'à saint Augustin; en Orient, jusqu'à Justinien on la retrouve même en saint Jean Damascène. Cependant,

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