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<«<< saurait mieux faire que de l'imiter. Il n'est pas le seul soldat de la foi, « qui compte, au dedans et au dehors, d'autres champions ardents et « dévoués. Leur action servira à diriger ses efforts et les vicissitudes de <«< la discussion montrent mieux que toute autre chose ce qui est soutenable, <«< ce qu'il faut abandonner et ce qui ne possède pas assez de clarté pour « être défini. » Comme on le voit par cette citation, M. Hogan n'est pas de ceux qui estiment que la science ecclésiastique doit se conserver dans les séminaires intangible comme les vieilles reliques enchâssées dans l'or qu'on se transmet d'une génération à l'autre sans que personne n'ose y toucher, il ne craint pas les discussions, il ne craint pas non plus d'abandonner quelque chose s'il le faut et d'admettre de nouvelles lumières, qu'elles viennent du dedans ou du dehors. Il ne veut point faire porter à l'Église la responsabilité de toutes les opinions théologiques et il nous met en garde contre cette tendance si funeste et si injuste de condamner en bloc tout travail de la pensée qui se fait en dehors du sanctuaire. Mais il faut citer toute une page du chapitre sur la Théologie Dogmatique; mieux que nous ne saurions le dire, elle montre combien la pensée de ce maître vénéré était ouverte à tout ce qui est progrès, quelle puissance d'accommodation il entrevoyait dans nos dogmes même les plus inflexibles et avec quelle sérénité il envisageait les discussions et les controverses que l'avenir nous réserve encore. — « Si les plus hautes vérités de la foi dé«< passent la portée de l'intelligence humaine, l'Église ne peut se servir « pour les formuler que du langage humain, toujours imparfait, souvent <«< inexact si on le prend trop à la lettre ou si on le serre de trop près. Par << suite, le développement de l'intelligence du dogme ne peut-il pas amener, <«< au cours des siècles, des nouvelles manières de parler et de penser qui <«< se rapprocheront davantage des vérités elles-mêmes telles qu'elles <«<existent dans l'esprit de Dieu? Après tout, le langage de la Bible aussi << bien que celui de l'Église n'est qu'un vêtement humain donné à la pensée <«< divine, ce sont des formes empruntées à certaines manières de voir, à « certaine philosophie des choses humaines, appliquées, en leur temps, aux <«< choses divines. C'est ainsi que nous retrouvons, dans les diverses défini<«<tions dogmatiques des siècles passés, l'empreinte visible de la pensée « des Juifs, des Grecs ou des Scolastiques. Ne peut-on imaginer un progrès « ultérieur qui permettrait aux théologiens, tout en demeurant fidèles << au sens substantiel de ces définitions, dont il n'est jamais loisible de « s'écarter, de les exprimer sous quelque forme nouvelle, s'harmonisant <«< mieux à la fois avec un état plus avancé de l'esprit humain et avec <«<l'éternelle, l'immuable vérité? Quoi qu'il en soit de ce dernier point, qui << ne peut concerner qu'un avenir encore bien éloigné, il reste certaine«ment une place assez large à des modifications considérables dans la

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<< Théologie, modifications que les plus orthodoxes ne sauraient repousser; « et c'est ce qui nous amène à examiner dans quel sens et dans quelle <«< mesure elles se produisent et continueront à se produire sous l'action « des méthodes critiques inaugurées par les temps modernes.

A. D. D.

L'Ame Saine, par le R. P. CLÉRISSAC, O. P., in-12 (Oudin). L'auteur nous avait donné récemment sous ce titre: De saint Paul à Jésus-Christ, une étude des plus attachantes et des plus actuelles. A travers l'âme du grand Apôtre, le R. P. nous montrait Jésus-Christ, et c'est à celui-ci, et par lui au divin qui se manifeste en sa personne, qu'il s'efforçait d'amener le lecteur.

Dans l'Ame Saine, le but est identique au fond; mais la méthode est autre; c'est l'âme humaine qu'on étudie, dont on détermine les fonctions, dont on apprécie les ressources, dont on signale les dangers. La théorie de l'intelligence, esquissée en tête du travail, amène l'auteur à discuter les analyses dissolvantes des écoles monistes et phénoménistes. Il le fait moins en métaphysicien de profession qu'en homme de sens au courant de la métaphysique, et cela répond à son but tout autant qu'au titre de son ouvrage. L'étude est ici au service de la vie, et la science doit se tourner finalement << à aimer ».

Aussi la théorie de la volonté préoccupe-t-elle l'auteur d'une facon visiblement plus directe. Il analyse le libre arbitre, mais ne s'attarde point à pourfendre ses adversaires; eux-mêmes s'en chargent en affirmant la liberté par leurs actes, et en formulant à l'usage de cette liberté des règles de conduite et d'action. C'est à ce dernier travail que l'auteur s'applique avec le plus de complaisance. Il décrit les divers types historiques de volontés saines; montre que la sainteté n'est que l'achèvement de la bonne volonté, et que la certitude, particulièrement la certitude religieuse, base première de toute vie qui veut se fonder vraiment, est dans une étroite dépendance de cette volonté droite qu'on acquiert par le travail sur soi. L'analyse de l'acte de foi et celle du « premier moment de l'incroyance >> servent de preuve et de contre-épreuve à cette conclusion.

Le tout se couronne par l'étude de ce que Jésus-Christ peut apporter à l'âme saine, sans la troubler, de clartés plus hautes, de richesses d'esprit et de cœur infiniment variées et précieuses, source de valeur morale et de paix.

Nous ne détournerons pas sur l'auteur de ce livre le compliment qu'il adresse, par la bouche de Dante, à la doctrine qu'il expose:

O voi che avete gl' intelletti sani,

Mirate la dottrina...

Les hommes de sens aiment à compter pour peu de chose, en face des grands objets qui les passionnent, qu'on admire la doctrine; qu'on l'aime, qu'on la pratique, c'est à leurs yeux la seule question; c'est le seul but qui vaille d'écrire, et c'est à coup sûr la seule ambition de l'auteur.

D. S.

Bossuet et les extraits de ses œuvres diverses, par FORTUNAT STROWSKI, docteur ès lettres, professeur au lycée Lakanal. (Paris, Lecoffre.)

M. Strowski fait partie de cette école qui aime à nourrir sa pensée par les leçons du grand siècle; il est surtout un admirateur de Bossuet, il l'a longuement fréquenté, et le bienfait qu'il a éprouvé de cette fréquentation, il veut le faire partager au plus grand nombre possible. C'est dans ce but qu'il vient de publier un extrait de toutes ses œuvres avec des notes explicatives et de brefs commentaires sur les ouvrages d'où ils sont tirés. Le tout, placé à sa date et à son rang suivant l'ordre chronologique et idéologique, forme une biographie complète et des plus intéressantes du grand orateur. Nous ne pouvons que féliciter M. Strowski de son heureux travail, et il serait à souhaiter que son livre, qui se présente sous une forme classique, devienne le manuel de tous ceux qui pensent et qui écrivent, car soit au point de vue littéraire comme au point de vue du raisonnement et des convictions religieuses, rien n'est comparable à ce qu'il contient.

A. D. D.

Marc-Aurèle. Pensées, par G. MICHAUT (Paris, Fontemoing, 1901),

1 vol. in-8°.

Peu de contemporains sans doute lisent Marc-Aurèle. Beaucoup devraient le lire, même ceux qui fréquentent l'Évangile, Les Pensées sont un livre qui fortifie et rend meilleur dans les âges de décadence. Elles révèlent à l'homme sa véritable grandeur quand tout autour de lui travaille à le rabaisser et à l'amoindrir. Sans doute la morale stoïcienne ne peut suffire à tout. Elle ne console pas ce qui est inconsolable: le nouveau traducteur de l'empereur philosophe ne nous le laisse point ignorer dans un avertissement vibrant d'émotion qui lui donne des allures d'une page d'histoire personnelle très intensément vécue. M. Michaut semble avoir soumis à l'épreuve de l'expérience ces maximes qu'il nous a si bien traduites. Il paraît qu'elles ont fléchi. « Si j'ai retiré de l'admiration pour l'homme, j'ai retiré bien peu de confiance en la doctrine. » Il serait étrange que je défendisse la vertu curative des Pensées de Marc-Aurèle contre l'avis de leur traducteur. Je serais cependant tenté de le faire. Mais qui sait si ce n'est pas là aussi un problème sans solution? Les hommes qui n'ont pas

le même mode de penser, n'ont peut-être pas le même mode de souffrir. En tout cas le petit-fils de Verus, âme haute et sereine, n'aura point de rancune contre son traducteur. Celui-ci a donné à la pensée du maître, avec un art parfait, sa tranquille beauté, sa force pénétrante et sa noblesse antique. Il aura ouvert aux autres un beau livre, et si d'aucuns le referment encore sans être consolés, plusieurs auront senti le désir d'être meilleurs.

P. M.

Promenades en Extrême-Orient, par le commandant de PIMODAN (librairie H. Champion, Paris), 1 vol. in-8°.

Ce sont de simples notes de voyages « quelques réflexions d'un passant »>, comme lui-même le dit dans sa préface, que M. le commandant de Pimodan, attaché militaire à la légation française au Japon, a voulu livrer au public.

Sa situation le mettait à même de voir d'un peu plus près bien des choses qui échappent au commun des touristes; et, tout en s'interdisant rigoureusement les considérations politiques, ou les appréciations militaires sujets irritants parfois il a su donner à son livre, par la finesse de ses remarques, la vivacité de son style et la richesse de coloris que présentent certaines de ses descriptions, un cachet original que les récits de ce genre ne possèdent pas toujours au même degré.

A. T.

Conférences de Saint-Roch: La Religion, par MM. POULIN et LOUTIL. (1 vol. in-12, Paris, Maison de la Bonne Presse.)

C'est un apostolat par la parole qui veut s'étendre et se continuer par le livre et auquel on ne peut que souhaiter des deux parts égal et loyal succès. Les thèses traditionnelles sur la religion naturelle, son insuffisance, l'ordre surnaturel, le miracle, les caractères de la révélation divine, y sont revivifiées et rajeunies; ce sont évidemment les mêmes, solides et éternelles raisons, mais parlées avec le langage et pensées avec l'âme des hommes d'aujourd'hui, et c'est vraiment une œuvre apologétique que de voir, parler, sentir les choses de l'éternité avec les yeux, la langue et le cœur de son temps et de son milieu.

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Acte (1) et la puissance dans Aristote (la YXḤ aristotélicienne. L'Acte pur). Abbé Baudin, p. 40.

Américanisme (Des principales erreurs condamnées sous le nom d'). R. P. Pègues, p. 127.

Assomption (la Définibilité de l') de la sainte Vierge. R. P. dom Renaudin, p. 5,

143 et 444.

Association (l') de Saint-Luc, Saint-Côme et Saint-Damien, à Marseille. L. M., p. 191.

B

Biologie (les Limites de la). Dr Grasset, p. 253.

C

Capreolus (Théologie thomiste d'après).

La Trinité des personnes en Dieu. R. P. Pègues, p. 694.

Congrès de Münich. R. P. Montagne, p. 76.

Congrès international de philosophie (Bibliothèque du). R. P. Schlincker, p. 172

et 584.

E

Eucharistie (Une nouvelle explication scientifique de l). R. P. Lehu, p. 22, 156 et

338.

Evolutionnisme (Où en est l'). C. de Kirwan, p. 379 et 540.

F

Fra Angelico et le surnaturel dans l'art. R. P. Clérissac, p. 292.

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