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disons encore, il fut peut-être d'une autre opinion que ses prédécesseurs qui se léguoient l'un à l'autre tant de travaux à perfectionner, et qui n'entreprirent que ce que leurs forces pouvoient terminer. Il y eut sans doute des projets de correction morale qu'il falloit suspendre, cependant Léon XII n'en sera pas moins, je le proclamerai hautement, n'en sera pas moins un grand Pape. Le Jubilé de 1850 sera célébré, parce que Léon XII a été courageux et inflexible dans une juste volonté ; le mal qu'il a signalé sera peu à peu mieux connu et plus facilement détruit: le bon grain a germé. La partie dogmatique des règnes de Pie VIII et de Grégoire XVI est non-seulement à l'abri de tout blâme, mais encore une suite continuelle d'actes de courage, d'habileté et de généreuse indépendance. La mémoire de Léon XII qui a donné de si brillans exemples, qui, le premier, récemment, a porté la hache, d'abord avec succès, sur des abus punissables, qui a répandu dans l'univers le bruit de son nom, qui, ainsi que Pie VII, a déraciné le népotisme, qui a inspiré de si touchantes amitiés (1), qui a enseigné ceux qui ne

(1) Charles X et son amitié étoient dignement représentés à Rome, au moment de la mort de Léon XII, par M. de Châteaubriand; jamais Pontife ne reçut plus de marques de respect et de vénération.

Madame la vicomtesse de Châteaubriand secondoit l'ambassadeur,

savoient pas, repris ceux qui erroient, concédé le pardon à ceux qui méritoient de l'indulgence; la mémoire de Léon XII qui fondoit un trésor; la mémoire de ce prince, malgré les cris de quelques furieux qui ont voulu se réjouir à sa mort, vivra éternellement dans les annales déjà si riches et si glorieuses des souverains pontifes.

Je n'ai plus maintenant, devant la cour romaine, qu'une seule excuse à lui présenter. Je me suis, malgré moi, je le crains, permis dans cette histoire un peu plus de vivacité et de liberté de paroles, que dans mes précédens écrits, mais en dédommagement de ce que j'ai cru une honorable nécessité, je me suis livré quelquefois à plus de tendresse et d'amour

pour

toutes les fois qu'il se présentoit une occasion d'honorer publiquement le Saint Père; et ce généreux Pontife s'en montroit heureux et même reconnoissant. Très-peu de temps avant sa mort, on lui avoit apporté de Naples des pieds de vigne auxquels étoient déjà suspendus des raisins mûrs. C'étoit un phénomène rare au mois de janvier. Le Pape fit deux parts de ces pieds de vigne, en envoya une à madame de Châteaubriand et l'autre à l'aimable et pieuse comtesse de Lutzow, ambassadrice d'Autriche. Les témoignages de douleur que manifestèrent l'ambassadeur et l'excellente ambassadrice de France, émurent vivement les amis de Léon XII: cette douleur présenta tous les caractères de celle qu'on éprouveroit à la mort d'un père. En effet, la France travaillée par des débats irréligieux perdoit un puissant protecteur des intérêts catholiques, et l'on trouva bien naturelles les larmes que versa l'auteur du Génie du Christia

nisme.

T. II.

29

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HISTOIRE DU PAPE LÉON XII. [1829]

cette Rome que je ne verrai plus, et que je vénère avec un sentiment complétement désintéressé d'affection filiale et d'inaltérable dévouement.

PIN.

TABLE DES MATIÈRES.

1

CHAPITRE Ier. Lettres apostoliques contre les francs-
maçons et les Carbonari. Léon XII rappelle les bulles
de Clément XII, de Benoît XIV et de Pie VII, rela-
tives au même sujet. Note historique sur les francs-
maçons en général, depuis leur apparition en Europe.
Note sur les Carbonari de France. L'auteur donne
quelques détails sur les Carbonari d'Italie.
CHAPITRE II. Léon XII envoie à la reine douairière
de Sardaigne la rose d'or bénite à la messe du qua-
trième dimanche du Carême. Le Pape accompagné
des cardinaux visite les quatre basiliques où l'on
avoit ouvert la Porte sainte. Rapport sur les établis-
semens français. L'auteur se livre à un mouvement
d'enthousiasme pour Pie VII. M. de Croi nommé
cardinal. La France intervient indirectement dans la
question de la haquenée. Réponse de Léon XII.
Mort de la princesse Borghèse, sœur de Napoléon.
Charges des clercs nationaux à Rome. L'auteur est
nommé officier de la Légion-d'Honneur. Envoi du
Berettone et du Stocco destinés à Msr le dauphin.
Envoi à madame la dauphine du marteau qui avoit
ouvert la Porte sainte. Présens à madame la duchesse
de Berry. Critiques sur le poids du Berettone et du

Stocco. Elles parviennent aux oreilles de Léon XII. Reconnoissance du prince et des princesses pour ces dons du Pape. Le Saint Siége et la France se concertent pour connoître l'état des affaires catholiques en Orient.

CHAPITRE III.

25

Le duc de Laval communique au secrétaire d'Etat la copie d'une lettre de M. le baron de Damas à M. le comte de Frayssinous sur l'état des fondations françaises en Orient. Le Pape sert assez régulièrement les pèlerins qu'il invite à dîner depuis le commencement de son pontificat. Bel exemple donné par Ms de Prilly, qui invite tous les jours à dîner douze officiers espagnols. Béatification d'un Père de la Terre-Sainte. Le Pape va visiter 48 pieds nus l'église de Sainte-Marie in Vallicella. CHAPITRE IV. Description de la Villa Médicis où l'on doit célébrer la fète pour le sacre de Charles X. On élève dans les jardins de la Villa, sous la surveillance de M. Champollion jeune, un obélisque égyptien. L'obélisque est renversé par un ouragan. Les pensionnaires peintres, sculpteurs et architectes, le relèvent comme par miracle. Noms des pensionnaires pour ces trois arts, qui se trouvoient alors à Rome. Louanges données aux pensionnaires de l'Académie de France à Rome. Description de la fête. Ballon aérostatique. Inscription peinte sur ce ballon. Mgr de Quelen arrive à Rome. Le Pape ordonne que les décorations du feu au château Saint-Ange représentent la façade de la cathédrale de Reims. Protestation relative à la haquenée. Illumination de Saint-Pierre. Incident relatif à M. de Quelen. Le peuple de Rome lui témoigne de la déférence. Illumination du château Saint-Ange, girandole. Le Pape demande à

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