gie.

Monsangneur et le cleir cris. - Et de mois de fenaule le IIme jour, monsangneur de Liege, le capitle, les prelaux, les secondars engliezes demonstront en gran capitle à maistres, commissars, conseilh, esquevins et aultres borgois pluseurs pons, tant par especial de cry deseurdit, comme de common bien de vivres et d'aultres mestiers, par especiale se ly cry n'estoit annicilleit que nullement ne le poroient souffrir, car ch'astoit contre la haulteur monsangneur, les franchiezes del Englieze et engliezes; si que finalment les maistres dessent qu'il s'en conselheroient. — Et de mois de fenale le VIIme jours, s'en allont encors de Liege vers Ganz environ de XXXIII chevals, por eistre le XIme jour là aveque les aultres de Liege, qui adonc devoient traire por le joweale.

Vers Gans.

Fol. 137, ro.

Journée relongié.

Revue.

As joweaz à Aize.

1

2

De fenaule le IX® jour, monsangneur de Liege, par le commission de pape Eugene, tenoit I journée à Lousten '-sor-le-Riens aux electeurs; mains ladite journée fut avant miese à la Saint-Michier à Franckforde. Et de fenale le XVIIe jour, revinrent les Liegois à Liege, et raportont dois pos d'argent, et I hanappe, et I verge d'oir des jeux de Gans, et gangnons ches de Berghesus-le-Sone le gran joweaux por les mies trayans. Et de fenaule le XXIe jour, furent aux joweaux à Aize le dux de Borgongne, mansangneur de Collongne, monsangneur de Liege, le dux de Cleyve et pluseurs aultres grans saingneurs, et fut là traitiet des Englés qui, le jour de la Chandelleu furent par le damoiseal de Bolan et ses complices, nonobstant le salvecondute de deseurdit dux de Bourgongne, entre Aize et Galoppe jus jetteis. Et le jour de Saint-Jaque et Saint-Christofre, furent esleus maistre de Liege damseal Johan de Streel et Giele de Messe.—Et en cely temps vinrent novelles à Liege comment Picelin, capitain de duc de Melain, estoit fuiis et avoit bien perdut IIITM chevals par les gens le comte Francisque, capitaine De dux de Borgongne. de Venisse. - Et de mois d'awoist le VIe jour, revient ly dux de Borgongne de Collongne, là ly archevesque ly presentat IX corsiers, si que en revenant y venoit à Ouringh, là monsangneur de Liege ly fist tres-grand fieste et ly donnat XIIII corsiers. Et le XXIIIIe jour de mois d'awoist, monsangneur de Liege fist en sa presence ovrir unck certain fietre en la capelle de Bulhon par maistre Jaspar, docteur en theologie, frere meneur, en queile fut

Maistres.

De Pincelin.

De fietre de Bulhon.

1 Je ne vois sur le Rhin nulle localité à laquelle ce nom puisse s'appliquer.

3

Bolland, près de Herve.
Oreye?

1

troveil I coffereal fais de saphirs, qu'on disoit valoir plus de milhe nobles; et dedans avoit des très-nobles reliques: assavoir des chevealz1 Nostre-Sangnour Jhesu-Crist; item, le coir d'ivoir le chevalier à Chines; item, dois burses plaines de reliques très-prechieusement odorantes; et disoit-on que Godefroit de Bulhon les avoit apporteit de Jherusalem quant y fut roy.

roches.

- En chi tempora fut commenchié une novelle thour d'englieze al paroche Des thours de trois pade Saint-Martien-en-Isle, et fut rehauchict tout l'englieze; et fut enssi commenchiet une novelle thour al englieze parochiale Saint-Hubert à Liege,

et fut fait la thour delle Mazalien sour Mierchoul, à Liege.

3

de la papaliteit a Collongne.

Evrart.

Et le IXe jour d'octembre, al requeste del archevesque de Collongne, La disputation de droit furent envoiiés à Collongne par cascuns des evesques suffragans les clercs de leur dyocheis, tant en theologie com en droit canon les supperlatives, por confereir de l'entredeux del Englieze, et la conclusion rescrier al imperreur, affien d'eistre midre sor che conseilhiet à la journée de Neuremberchg. Et fut là conclut d'eistre à la Toussain à Franckforde tous les electeurs, por raporteir che que cascon auroit troveit de conseilhe en sa concielle provinciale. - Et le XIIIIe jour d'octembre morit damseaule Evrart de la La mort damseauls Marche. - Et le XVe jour d'octembre, monsangneur de Liege appellat al Paix à Liege pluseurs borgois de Rullemont, qui paravant avoient noiiet unck sien messager, et de noveale avoient pris unck procureur. Et le XVIIe jour d'octembre, rapportat-ons que ly roy de Poloine estoit coroneit De roy Poloine. roy de Hongrie, encontre le fil de l'impereur Albert, del filhe l'imperreur Sigismonde jadit. Et en novembre le XXIIIe jour, fut contremandeit monsangneur de Liege, qui estoit noblement apparelheit à Ile chevaulz, por aleir à la journée à Neurembergh, où l'impereur devoit venier por avoir conseille à la cause de la dolereuse scisme del Englieze; et là avoit-ilh convokeit les prinches et sangneurs d'Allemagne; mains ladite journée fut Journée prolongié. prolongiet de la Saint-Andrier jusqu'à Trois Roys, etc. -Et de novembre Fol. 137, vo. le XXVIIe jour, Lowy, fis anneis de dux Lowy d'Orliens jadit, fist à Saint- Les noiches de dux

1 Cheveux, en wallon chevés et chevias.

La tour de la Madeleine. Un document, qui se trouve dans la plupart des pavillards et qui est intitulé: ce sont les droitures que saincte Engliese doit donner aux povres et aux riches dedens Liege commonalment, contient cette disposition: qui

quionque fail ordure en le ruve deseur Mierchuel,
de là où il suert tresqu'à la bocherie en marchiet à
Liege, il est excommengnié. La rue sur Mierchoul
doit donc être la rue de la Madeleine.
3 Au tribunal de la Paix.

• Ruremonde.

d'Orliens.

liens Lowy.

Thomeir en Picardie ses noyches, et esposat ladite filhe de dux de Cleyves de la soreur de dux Philippe de Borgongne et de Brabant, lyqueis dux De mariagele dux d'Or- Philippe de Borgongne paiiat, en subside de mariage de son cusien susdite, la ranchon que lydis dux d'Orliens at n'avoit gaires paiiet aux Englois, auxqueis ilh avoit esteit prisoniers jusque à or depuis la batailhe d'Ansincourt, qui fut là les Franchois furent desconfis l'an XIIIIe et XV, le jour Crispain et Crispiniain. C'estoit bien XXV ains qu'ilh avoit esteit prisoniers en Engleterre, et ly roy de France en paiiat Cm salus, et cheaux d'Orliens Cm, et le dux de Cleyves, peir à la mariée, Cm, et le dux de Bourgongne C et L milhe salus.

Ches de Huy à Liege contre Wilhem de Meffe.

Ly capitle Saint-Servais vient à Liege.

L'an XIIII et XLI.

Apres le jour la Saint-Andrier vinrent à Liege cheaux de Huy, et aveque les maistres de Tongre, de Saint-Tron, de Haske et de Dynant, et requerirent qu'ilhz euwissent la cité ensemble alle cause de Wilhem de Meffe, lesqueis cheaux de Huy avoient forjugiet solon leur frankies, priant avant que ons nel vosist mie sortenier en la cité, et remannier deleis eaux; les maistres et conseilhe respondirent que y ne poloient avoir la cité ensemble, car che thoçoit à la haulteur de monsangneur jusqu'à tant que y seroit prins. De laqueile response cheaux de Huy et les aultres bonnes villes furent male contens, et desent qu'ilh y porveroient de remeide. Et de mois de decembre le XXIIe jour, tous les canonynes de capitle SaintServais de Treit vinrent à Liege, en deplaindant à monsangneur et son capitle comment, partant qu'i demandoient les deymes des angneaulz à certain borgois de Treit, la ville avoit acordeit que y ne le paiassent mie et donnont entendant pluseurs dobtes, tant de nuit com de jour, auxdis sangnours se plus avant le demandoient; por quoy is soy partirent tous, excepteit unck malade, et les prisent les dois sangneurs de Brabant et de Liege en leur salvegarde, etc.

2

L'an XIIIIe et XLI, le nuit des Trois Roys, morit mesir Johan de Lucemborgh, qui estoit le plus gran capitain monsangneur de Borgongne. Et le Xle jour de fevrier, frere Henry de Staden, vesti de Saint-Severin 3, fist son expurgation pardevant son capitle de Saint-Pire, sour la sentenche rendue par ledit capitle de la fame à dit frère Henry imposée, que y devoit

1 Sic, sans doute pour avoit nagaires païïet. Il est vrai que le chroniqueur semble user des mots n'avoit gaires pour nagaires. Voir encore, p. 447.

2 Entretemps.

A Liége, l'expression vesti désignait particulièrement le curé de la paroisse.

avoir degeuleit1 et musdrit son amie, environ de II ains là-devant passeit; et furent ses expurgateurs le doyen de Saint-Bertremeir, N. Boxht, N. Fine, Johan d'Ans, canoyne de Saint-Pire, et Sire Wilhem de Bronsorde de Saint-Denis, item d'abundanche VII aultres, que canoynes que preistres

L'an devantdit, de mois de marche le Xe jour, revinrent de Jherusa Noveals chevaliers. lem VII chevaliers : premier le damseaule de Hamale, item Rauze de Warouze, item le damoseale de Cowaremme, item Godefrois, saingneur de Hollongne-sour-Jeire, item Johan del Thour, item Wilhem de Halée et Franckskin des Changes, tous VII fais noveals chevaliers. — Et de marche deseurdit le XIX® jour, vinrent à Liege novelles que les escorcheurs Poton Des eskoircheurs. de Sanctrailhe et dois aultres capitains de Franche estoient en la ducheit de Bulhon, faisant là très-gran male. Adonc fut tantoist monsangneur de Liege remandeit, qui estoit deleis l'archevesque de Collongne por ordineir d'alleir à la journée à Maienche, là les ambatiateurs de l'imperreur et ossi de pape Eugene, et ossi de Felix trois cardinals et de pluseurs saiges clers qui jà estoient là. Et monsangneur revint tantoist à Liege le XXIe jour Monsangneur. dedit mois, et fist tantoist porteir al Violete son pengneceaule, requerante assistence al cité. —Et de marche le XXVIIe jour, furent les bonnes vilhes de paiis à Liege, et fut en secreit ordineit par monsangneur et les estas che que ons vorat faire contre ches eskoircheurs; car on disoit que Lahier, le bastars d'Orliens, Lestrack et pluseurs aultres capitains, estoient asseis près de Bulhon à gran puissance. Et chi jour vinrent novelles à Liege que la vielhe contesse de Henau estoit moirte; item, enssi estoit morte la damoy- Le mort del contesse. selle, femme jadit damoyseaulz Evrart del Marche.

Ly paiis à Liege.

Fol. 158, ro.

Des eskoirceurs.

nau.

D'avrilh le IIIe jour, corirent avaule Henau gran planteit des eskoircheurs, Les eskoirceurs en Hepar especial les gens d'armes de dux d'Angou, fis le roy Renier de Naple et Cicille, frere à dux de Bare et de Loxheren, partant que pluseurs Hennewiers avoient fait damaige à son paiis de Bare en ayde de conte de Wydemont, en temps de la guere n'avoit gaire exstant entre Bare et Wydemont, dont ly roy de Franche avoit fait la paix à Rens', où ilh estoit aveque plu

De Bulhon.

Des eskoircheurs.

Trive.

seurs princes de France, et desquendirent aval tout ches compangnes aveque le roy, por contresteir et metre en obedience les inobediens com ons disoit, etc.— Et le XIe jour d'avrilh, envoiat monsangneur de Liege XL armeis de son palais vers Bulhon por gardeir la place, car mesir Thiry de Momale, prevost de Bulhon, ly avoit escript que les eskoircheurs estoient revenus tou près de Bulhon. - Et avoit en chi tempora des eskoircheurs en la ducheit de Lucemborch, en dois plaiches, bien XIIm, et destrurent le paiis jusqu'à III lieuz près de Lucemborg, et tout avale le Muselle à IIII En l'archevesqueit de lieus près de Trieve. - Et en cely temps les proysmes et amis monsangneur de Liege Johans de Hensbergh, ardirent et depilharent avaule l'archevesqueit de Trieve, portant que l'archevesque ne paioit mie monsangneur de une certaine prest d'argent, que monsangneur avoit presteit sor certaines fortresses en temps de devantrain archevesque de Trive, et monsangneur en fianche avoit rendut à dit archevesque lesdites fortresses sor covent d'avoir solution. - Et le XIIIIe jour d'avrilh, assavoir le jour de bon venredi, les gens monsangneur de Liege, qui estoient alleit à Bulhon encontre les eskoircheurs, revinrent portant que les compangnes des eskourcheurs s'estoient departis et alée devers la ducheit de Bare; si que quant y Al Vauz-Saint-Lam- Vorent en revenant logier cely jour al Vauz-Saint-Lambert, l'abbé et convent cloyrent la porte, si que lesdites gens d'armes de monsangneur scalarent 'l'abbie et entront dedens par force. Et quant monsangneur le sceut, qui estoit à Saint-Jaquème à Liege por le bon temps, ilh y chevalchat lymeisme tout corochiet. Et le XXIle jour d'avrilh, sire Thiri de Momale, prevost de Bulhon, amynat à Liege en palais dois des eskoirchours qu'ilh avoit pris devers Bulhon. — Et le derain jour d'avrilh monsangneur de Liege chevalchat vers la journée à Mayence, etc., et maistre Joist vers Florenche, etc.

Des eskoirceurs:

bert.

Eskoircheurs.

A Mayence.

Sor Sarazins.

En chi temps le dux de Borgongne envoiat une mult grande neif chairgié de gens d'armes sour les Sarazins, etc., et IX aultres neifs, et ly roy d'Engleterre enssi grans gens, por aydier les saingneurs de Royde' contre les Sarazins. - Et de may le IIIe jour, renvoiat monsangneur de Liege ses gens, et en retinve por eistre à Bonne deleis ly à une journée contre Monsangneur alat trop l'archevesque de Trive; car ilh avoit esteit contremandeit de la journée de

tard à Maienche.

1 Escaladèrent.

2 Les chevaliers de Rhodes,