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sont ipso facto excommuniés, et qu'il y a là un cas réservé au Pape1. Or, ce qui s'applique au juge ecclésiastique ordinaire en matière de loi, s'applique certainement à un degré éminent au Concile œcuménique en matière de foi.

Quoi qu'il en soit, l'intérêt du monde fut pendant un temps réveillé par l'espoir que Rome finirait pourtant par être battue. Mais cet espoir fut aussi condamné au désappointement. La distribution faite par les cardinaux présidents de l'Additamentum ou chapitre additionnel sur la doctrine de l'Infaillibilité, l'introduction du Schema de Romano Pontifice avant le Schema de Ecclesia; la clôture de la discussion générale par un vote du Concile; tout montre que le Concile connaissait son propre sentiment et qu'il était résolu à faire sou devoir. Il devint incontestablement clair que les membres de l'opposition n'étaient qu'en fort petit nombre; il ne fut pas moins certain que toute opposition cesserait lorsqu'il s'agirait de compléter la

1 Appellantes seu recurrentes ad curiam sæcularem ab ordinationibus alicujus judicis ecclesiastici excommunicationem incurrunt Papæ reservatam ex cap. 16 Bullæ In cœna Domini, sive illi judices ecclesiastici sint ordinarii sive delegati, ut patet in eadem Bulla; et multi dicunt hoc procedere, etiam si sic appellantes et recurrentes nulla decreta pœnalia aut inhibitiones contra eosdem judices ecclesiasticos obtineant; alii tamen contrarium tenent. Vide interpretes super dicta Bulla cap. 19, et Bonacina de Censur. in partic. disp. I, q. 17, punct. 1, num. 28, qui auctores pro utraque parte allegat. Et continet etiam judices seculares, qui ea occasione decernunt contra dictos judices ecclesiasticos, et eos qui illa decreta exequuntur; et continet dantes consilium, patrocinium, et favorem in eisdem, ut patet ex eadem Bulla.

In hac materia vide plures pœnas infra verb. Curia, e. 8, et verb. Jurisdictio, et procedit etiam in tacita, seu anticipata appellatione ad prócurandum impediri futuras ordinationes judicii ecclesiastici, ut Bônac. num. 23, juxta probabiliorem. Giraldus de Pœnis Eccl. part. I. c. III, vol. v. p. 96.

définition. L'intérêt que le monde anti-catholique manifestait pour le Concile tomba tout d'un coup. Les correspondants devinrent silencieux, ou ne trouvèrent à donner que les raisons pour lesquelles personne ne s'occupait plus du Concile. Ce fut la période d'un superbe dédain qui s'ouvrit. Les correspondants des journaux anglais quittèrent Rome l'un après l'autre. La comédie était jouée, et la dernière espérance d'un conflit intérieur dans l'Église s'était évanouie. On ne pouvait s'attendre à un désappointement plus complet pour les ambitieuses espérances avec lesquelles les adversaires de l'Église catholique avaient applaudi l'oppo. sition au commencement de l'année; il fallut renoncer à ce triomphe escompté d'avance. C'est que ces ennemis de l'Église ne connaissaient pas les hommes qu'ils contristaient et déshonoraient par leurs applaudissements. Ils avaient oublié que les évêques ne sont pas des députés, et qu'un Concile œcuménique n'est pas un parlement. Et lorsque, sur quatre-vingt-huit Pères qui avaient voté Non placet le 13 juillet, deux seulement répétèrent ce Non placet dans la session du 18, prouvant par là même que ce que deux pouvaient faire, quatre-vingts auraient aussi pu le faire, le monde resta silencieux, et la Constitution De Romano Pontifice se trouva constamment exclue des colonnes des journaux à son service.

Telle est dans sa simplicité et dans son évidence la raison de ce prétendu manque d'intérêt dans le Concile. C'est l'indifférence affectée de ceux qui, ayant mis

comme enjeu leur réputation sur l'issue de la discussion, se sont vus complètement et désespérément désappointés.

Afin de terminer cette partie de mon sujet, je citerai un passage comme un remarquable et frappant exemple de ce que je viens de raconter. Je le prends dans le plus important des journaux anglais. Il est tiré d'un article évidemment sorti d'une plume expérimentée et cultivée. Il a paru au moment où la définition devenait certaine et prochaine, et le but de l'écrivain était de ruiner d'avance les effets de cette définition. L'écrivain ne pouvait raconter ce qui était arrivé, puisqu'il parlait avant l'événement; ni dire ce qui avait eu lieu, puisqu'on ne savait rien encore; mais il inventait le tout, afin que la définition fût reçue avec le mépris qu'il lui plaisait de supposer d'avance. Il s'exprima donc comme si les événements étaient certains et déjà ainsi arrangés, ce que la vérité lui interdisait; et il mit en œuvre tout son esprit afin de rendre le récit souverainement odieux et ridicule, ce qui dévoilait le motif de sa conduite. Le lecteur devra bien se souvenir qu'il n'y a, dans la description laborieuse qui va suivre, pas un mot de vrai, pas même l'ombre de la vérité. Mais personne ne pourrait découvrir les subtiles distinctions de mots au moyen desquelles l'écrivain se défendait d'avoir dit de propos délibéré le contraire de la vérité.

Nous lisons donc, à la date du 8 juin :

« Le public anglais a quelque raison de regretter que

Le Times (N. du Trad.).

l'importance des sujets qui l'intéressent de plus près et qui concernent plus directement ce pays, ait fait en quelque sorte oublier ce qui regarde le Concile œcuménique. Un grand événement se prépare. Il ne peut plus y avoir de doute qu'à la prochaine fête de saint Pierre et de saint Paul, le 29 de ce mois, la précieuse bénédiction de l'Infaillibilité papale ne descende sur le monde. Le jour choisi est la fête de saint Pierre dans notre calendrier; à Rome, on l'appelle habituellement le jour de saint Pierre, l'apôtre des gentils n'y étant associé que pour n'y point paraître. Ce jour doit être observé en cette occasion comme le jour des jours, comme l'ère d'une nouvelle révélation. Des feux d'artifice, des illuminations, des transparents, des arcs de triomphe, et tout ce que l'art et l'argent peuvent faire pour une démonstration et pour le plaisir des yeux, tout cela est déjà prêt; les conviés sont prévenus, la fête du mariage se prépare.... On va faire un effort extraordinaire. Rome doit se surpasser elle-même dans ses imitations de météores, dans ses transfigurations artistiques, dans ses nouveaux cieux et ses nouvelles terres, dans, ses rayonnements angéliques, dans ses gloires divines et ses infernales horreurs. Si le Concile s'est montré prudent dans ses discours et réservé dans ses manifestations, cela se complétera par des explosions et des spectacles d'un caractère plus intelligible. Nous pouvons promettre que cela vaudra la peine d'être vu et qu'on ne regrettera pas le chemin qu'on pourra faire pour voir. Tous les habitants de la campagne de Rome seront

le

là, afin que tous les sujets temporels du Pape puissent y être vus dans leurs pittoresques costumes. Ces paysans et les étrangers étonnés verront là de leurs propres yeux le Pape de Rome, le successeur actuel de saint Pierre, investi d'une autorité absolue sur toutes les âmes, tous les cœurs et toutes les intelligences. Ils le verront accueillant les fidèles Placet et livrant les Non placet aux flammes de l'abîme infernal. Ils verront des formes hideuses, des serpents, des dragons, des hydres, des centipèdes, des crapauds et des monstres jusqu'ici inconnus placés sous le pied, ou sous la lance, ou sous la foudre de la Rome conquérante, et ils ne pourront manquer de reconnaître dans ces monstres l'Eglise d'Angleterre, les communautés protestantes et les philosophes allemands. Ce sera un grand jour, ce seront de grandes choses qui se feront le 29 juin. Nous ne croyons pas qu'un seul accident fâcheux vienne troubler le programme sacré, que les foudres manquent leur but, ou que les puissances des ténèbres puissent prévaloir. Nous ne doutons pas que tout ne se passe pour le mieux, par la raison bien simple que tout est prêt et prévu, tout, jusqu'au dogme lui-même. Des artistes d'une habileté et d'un goût supérieur travaillent avec ardeur à la tapisserie de la divine manifestation, sans savoir s'ils doivent regarder cela comme un blasphème ou comme une bonne plaisanterie. C'est leur pauvreté, non leur volonté, qui consent à ce travail. En voyant les illuminations s'éteindre, les chandelles romaines s'évanouir en fumée, et les machinistes rapporter leurs vieilles fripe

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