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osent, dans des opuscules livrés au public et dans les journaux, se révolter contre l'autorité et les décrets du Concile œcuménique lui-même, et principalement contre la doctrine de foi définie dans ce même Concile et irrévocablement sanctionnée sur l'infaillibilité du pontife romain parlant ex cathedra, et qu'ils s'efforcent d'entraîner les autres dans la même rébellion et perdition.

Ces hommes, selon la coutume de tous ceux qui, dans tous les temps ont semé les schismes et les hérésies, se vantent faussement de garder l'ancienne foi catholique, au moment même où ils renversent le principe fondamental de la foi et de la doctrine catholique. Car, bien qu'ils professent que l'Ecriture et la Tradition sont les sources de la révélation divine, ils refusent toutefois d'écouter le magistère toujours vivant de l'Eglise, manifesté par l'Ecriture et par la tradition et divinement institué tant pour garder perpétuellement que pour expliquer et déclarer infailliblement les dogmes qui nous ont été transmis par l'Ecriture et par la Tradition; et ainsi chacun d'eux se constitue lui-même juge des dogmes qui sont contenus dans les sources de la révélation, en s'appuyant seulement sur sa science faillible et trompeuse, indépendamment de l'autorité, bien plus contre l'autorité de ce magistère divinement institué. Que fontils, en effet, autre chose lorsqu'ils osent dire qu'un dogme de foi défini par Nous avec l'approbation du saint Concile, n'est pas une vérité révélée de Dieu et qu'on doive croire de foi catholique, par la raison que, d'après leur propre intelligence, ils affirment qu'ils ne la trouvent pas dans l'Ecriture et dans la Tradition? Comme si ce n'était pas l'ordre de la foi instituée par Notre Rédempteur dans son Eglise et qui y a toujours été tenu, que la définition même du dogme ne doit être regardée comme une démonstration suffisante par elle-même, très-certaine et accommodée à tous les fidèles, que lorsque la doctrine définie est contenue dans le dépôt de la révélation écrite ou transmise par la Tradition. Ces sortes de définitions dogma

tiques sont donc nécessairement et ont été dans tous les temps une règle immuable tant pour la foi que pour la science catholique à laquelle appartient la très-noble charge de montrer comment la doctrine est contenue dans les sources de la révélation dans le sens même qu'elle a été définie.

Ces mêmes hommes ne tendent pas moins, autant qu'il est en eux, à la subversion de l'Église et de la foi catholique, lorsque par des calomnies et par des prétextes tout à fait vains ainsi que dans nos lettres pastorales et dans celles des autres vénérables Frères, les évêques d'Allemagne, adressés à vos troupeaux, vous ne négligez pas de le déclarer, ils ont l'audace d'affirmer dans leurs très-pernicieux écrits, qu'il a manqué quelque chose pour la pleine valeur et la pleine autorité du Concile, soit dans la défirition même, soit dans la promulgation des décrets conciliaires, et particulièrement du dogme de l'infaillibilité du Pontife romain. Certainement ils ne peuvent nier l'assistance de l'EspritSaint pour l'infaillibilité des définitions dans ce Concile œcuménique, qu'en partant des principes au moyen desquels on fait la guerre en général à toute infaillibilité surnaturelle et par conséquent à une propriété essentielle de l'Eglise catholique. Personne ne peut ignorer que ce sont de semblables prétextes dont se sont servis, pour attaquer les définitions des autres Conciles, ceux dont les erreurs avaient été condamnées, comme le démontrent les calomnies si connues, lancées contre les autres Conciles œcuméniques par d'autres hérétiques et spécialement contre le Concile de Florence et le Concile de Trente par les schismatiques et hérétiques modernes, calomnies qui les ont conduits à leur perte et qui ont amené la ruine spirituelle d'un grand nombre.

Comment pourrions-nous, sans une douleur profonde et sans des larmes amères, contempler une telle perversion des fils dégénérés et les grands périls dans lequels ils jettent les esprits imprévoyants et ignorants, et surtout la jeunesse imprudente? Ils déchirent cruellement le sein de l'Eglise leur mère, qui les

a élevés et nourris, ils changent en poison la salutaire nourriture préparée par elle, et exaltés par l'orgueil ils font tourner à leur perdition et à celles des autres la science dont ils devraient se servir pour instruire et sauver les autres.

C'est pourquoi, dans ce péril de la foi et du salut des âmes rachetées par le sang de Jésus-Christ, à cause de la sollicitude de toutes les Eglises qui pèse sur Nous, Nous vous exhortons tous, et vous conjurons, vénérable Frère, par votre zèle et votre amour envers l'épouse de Jésus-Christ, l'Eglise catholique, afin qu'avec les autres évêques d'Allemagne, unis de cœur et de conseil, et travaillant de toutes vos forces, tant par votre autorité pastorale, par votre prévoyance et par votre doctrine, que par les concours de vos autres coopérateurs dont l'intégrité de foi et de doctrine vous est connue, vous éloigniez de tous les fidèles confiés à vos soins, et surtout de tous les jeunes catholiques instruits dans les écoles, les dangers qui menacent d'ébranler leur foi, autant que vous le pourrez avec la grâce de Dieu, vous vous efforciez de les pénétrer tous et de les affermir dans l'obéissance et dans l'amour envers la sainte mère Eglise et envers le bienheureux Pierre sur qui le Christ Rédempteur a bâti son Eglise.

Mais comme ni celui qui plante, ni celui qui arrose n'est rien, et que c'est Dieu seul qui donne l'accroissement, élevons nuit et jour nos mains vers Dieu, d'où nous viendra le secours; implorons l'intercession de l'immaculée Vierge, Mère de Dieu, du prince des apôtres, Pierre, de son coapôtre Paul et des autres saints de l'Eglise triomphante, afin que le Seigneur regarde son Eglise qui combat sur la terre au milieu de tant d'épreuves et de périls, qu'il la protége, qu'il l'augmente, et l'exalte de ses dons célestes; afin que ceux qui sont fermes dans la foi s'affermissent encore et grandissent en charité, et que les rameaux qui sont brisés soient de nouveau rattachés à l'arbre, et que tous ainsi réunis dans l'Eglise, Une, Sainte, Catholique, Apostolique et Romaine, parviennent à Dieu et trouvent en Dieu la paix et le salut éternel.

Afin que Dieu vous accorde pour le troupeau qui vous est confié ce fruit de vos travaux et de votre vigilance, comme signe de la faveur divine et comme gage de notre particulière bienveillance, de toute l'affectien de Notre cœur, Nous vous accordons la Bénédiction apostolique, à vous vénérable Frère, et à tous les fidèles confiés à votre sollicitude.

Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 28 octobre de l'année 1870.

Et de Notre Pontificat la vingt-cinquième.

PIE IX, PAPE.

IX

BULLE POUR LA SUSPENSION DU CONCILE.

PIE IX, PAPE,

Lorsque, par la grâce de Dieu, il nous fut donné, l'année dernière, de commencer la célébration du Concile œcuménique du Vatican, nous reconnûmes que, par la sagesse, la vertu et la sollicitude des Pères quí, de tous les points de la terre, y étaient venus en grand nombre, cette œuvre grave et sainte procédait de façon à nous donner l'espoir certain qu'elle produirait les heureux fruits que nous désirons ardemment pour le bien de la religion et l'avantage de l'Eglise et de la société humaine. Et, en effet, dans les quatre sessions publiques et solennelles qui se sont tenues, nous avons déjà publié et promulgué, avec l'approbation de ce sacré Concile, de salutaires et opportunes constitutions touchant la foi, et d'autres questions regardant soit la foi, soit la discipline ecclésiastique, ont été examinées par les Pères; elles pouvaient être bientôt sanctionnées et promulguées par la suprême autorité de l'Eglise enseignante. Nous espérions que ces travaux, grâce au zèle commun des Pères, pourraient être conduits heureusement et facilement au but désiré.

Mais tout à coup la sacrilége invasion de cette chère cité, de notre Siége et des autres provinces de notre domaine temporel,

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