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mélangé, ni le miel de trèfle, ne contiennent assez de vitamine B pour permettre une croissance normale quand ils sont présents dans le régime, ou la reprise d'une croissance normale quand ils sont ajoutés à un régime ne contenant pas de cette vitamine. Cependant, si l'addition de miel extrait au régime ne permet pas une croissance normale, elle améliore généralement celle-ci, si bien qu'à la fin de cinq semaines, il y avait dans un groupe une différence de 9 grammes entre les rats qui mangeaient du miel et ceux qui étaient nourris de féculents, et dans un autre groupe cette différence s'élevait à 17 grammes en faveur des rats alimentés au miel.

Citons le Professeur Hawk: « Les différences ne furent pas assez marquées pour être tout à fait concluantes, mais on peut raisonnablement en déduire un rendement légèrement supérieur du miel, supériorité due à de faibles quantités de vitamine B.

« Les expériences qui ont servi à déterminer la présence de la vitamine A soluble dans les corps gras furent à peu près les mêmes, sauf cependant que dans ce cas le miel en rayons fut employé concurremment avec le miel extrait. »

Et le professeur Hawk conclut ainsi : «Des huits rats qui reçurent du miel en rayon, tous, sauf un, marquèrent un arrêt de l'amaigrissement et un gain en poids. Cet unique rat était d'ailleurs incapable d'être sauvé par un changement de régime. En effet, tous les rats qui reçurent du miel en rayon à ce moment subissaient les effets d'un régime incomplet. Le miel en rayon provoqua immédiatement la reprise de la croissance chez tous les animaux, prouvant ainsi la présence de quantités appréciables de vitamine A soluble dan les corps gras.

« Aux fins de vérification, le régime au miel en rayon fut suivi d'un régime contenant du beurre dans une proportion de 5 à 10 %. On sait que le beurre est riche en vitamine A. Par conséquent, le fait que les rats se développèrent presque aussi bien nourris au miel en rayon qu'avec une addition de 5% de beurre prouve que le miel en rayon contient une quantité appréciable de vitamine A

et que le rayon de cire lui-même en contient une relativement grande quantité. » Ces rats, comme ceux des premiers groupes, furent ensuite nourris au lait, pour prouver que l'arrêt de la croissance était bien dû au régime incomplet.

Du miel extrait ajouté à un régime connu comme manquant de vitamine A provoqua un léger gain en poids chez quelques-uns des rats, mais pas assez pour que l'expérience fût concluante. Cependant, le Professeur Hawk dit : « une faible quantité de vitamine A peut être présente dans le miel extrait, puisque nos expériences prouvent sa présence dans le miel en rayon. »

Légende du Diagramme

Régime II pas de Vitamine A
Miel extrait ajouté au régime.
Lait ajouté

Miel en rayon ajouté

Beurre ajouté

Etudiez soigneusement le diagramme ci-dessus, et dites-moi s'il n'y a pas là de quoi faire bourdonner d'orgueil une colonie d'abeilles. J'avoue que j'ai choisi le diagramme le plus concluant de tous ceux qu'accompagnaient le rapport du professeur Hawk, mais j'ai pris le plus grand soin de ne rien exagérer des termes du rapport lui-même. On objectera que la quantité de miel figurant dans le régime normal de l'homme est si faible, que la présence ou l'absence de vitamines dans ce produit n'a aucune importance. Je répondrai que nous avons souvent été prévenus par les docteurs que le régime moderne, avec ses aliments dévitalisés, déminéralisés, et trop raffinés, ne contient plus qu'une quantité à peine suffisante de sels minéraux solubles et des différents principes non encore identifiés, mais indispensables à la nutrition. Les vitamines du miel, dans ces conditions, ne sont pas à dédaigner.

Traduit des Gleanings in Bee Culture, par Gaston Pieyre, Professeur Agrégé d'Anglais, Maître-ès-Arts de l'Université Northwesthern de Chicago.

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Les heureuses initiatives

Protégeons l'Apiculture Française.

Alors que tous les produits agricoles ont vu leurs prix augmenter sans cesse, le miel, qui en somme est lui aussi un produit agricole, puisqu'il est produit par des insectes qui récoltent le précieux nectar sur les fleurs des arbres fruitiers, des sainfoins, trèfles, etc., le miel, dis-je, a vu son prix diminuer. Cependant, le prix des ruches à cadres, extracteurs, et, d'une manière générale, de tous les articles apicoles, a suivi une marche ascendante; pour ne parler que des extracteurs indispensables à tous ceux qui ont des ruches à cadres, leur prix actuel, comparé à celui de 1914, a plus que décuplé.

A quoi doit-on attribuer cet état de choses paradoxal ?

1o A ce que, sous l'empire des lois actuelles, la vente des miels « fabriqués >>> n'est pas interdite.

2o A ce que les droits d'entrée en douane des miels de pays étrangers ne sont pas assez élevés.

Ce faits sont connus de tous les apiculteurs abonnés à des revues apicoles, et les lecteurs de l'Apiculteur ont pu lire dans le numéro d'août de l'an dernier page 192, que, au cours d'une discussion à la Chambre, dans la séance du 2 juin, M. Berthon, député, a déclaré ce qui suit : « Savez-vous que le miel n'est pas protégé « du tout, et qu'on peut vendre sous le « nom de miel un produit qui n'en est a pas ? et qu'il rentre presque chaque « jour, au moins chaque semaine, des « quantités importanes de miel dit arti« ficiel dans les ports français ? »>

A l'heure où partout l'on essaie de propager l'apiculture, et où les cultivateurs qui ont été mobilisés songent à reconstituer leurs ruchers, il importe que l'apiculteur soit protégé contre la concurrence étrangère, et surtout contre la vente du miel artificiel « qui n'a rien de commun

avec le miel récolté par les abeilles » Il est à souhaiter que le nombre de ruches aille croissant, car les cultivateurs éclairés n'ignorent pas le rôle des abeilles au point de vue de la fécondation des fleurs des arbres fruitiers, et de celles des plantes composant les prairies artificielles que l'on cultive pour les graines. Mais à quoi bon chercher à accroître la production du miel, qui est une richesse nationale, si l'on n'aide pas l'apiculteur à écouler son miel, non pas à un prix exorbitant, mais simplement rémunérateur.

Les sociétés d'apiculture, en présence de la crise actuelle que subit le miel, ont décidé de revenir à la charge près du Parlement, et, le 30 novembre dernier, M. Priolet, Président de la Société d'apiculture d'Eure-et-Loir, à la réunion annuelle de la Société, a lancé un appel vibrant à ses membres, en leur demandant d'intervenir près des députés pour leur demander de soutenir le projet de loi du Docteur Doisy, repris par M. Berthon. La Société Sarthoise se propose d'agir dans le même sens, mais, pour que notre appel soit entendu, il faut que les cultivateurs qui ont des ruches, donnent leur adhésion à notre société, qui groupe actuellement plus de 120 membres, afin que, parlant au nom de plusieurs centaines d'adhérents, elle ait plus de chance d'être écoutée. Je sais bien que, présentement, pour certains cultivateurs tout au moins, le produit d'un rucher paraît négligeable, mais, comme l'écrivait un jour avec raison M. Brière, Directeur du Syndicat des Agriculteurs de la Sarthe, il faut envisager le moment où les vaches maigres succéderont aux vaches grasses, et c'est dès maintenant qu'il importe de se préparer à tirer comme autrefois, de la ferme, tous les produits possibles. DELCAMBRE.

La Flore apicole

Quelques Plantes Mellifères

Par R. CLAUSTRE

1 y a quelques années un ami des abeilles m'en voya les graines de 32 espèces de fleurs mellifères. Cet envoi m'arriva en petits paquets séparés collés sur la même feuille de papier vraie merveille d'adresse,

de netteté et de patience que seul un pharmacien peut posséder. Autant de petits jardins furent délimités et étiquetés dans la bande de terre que j'ai défrichée devant mon rucher. Les graines furent semées suivant les indications portées sur chaque paquet. Le terrain, ancien pré, peu fumé et très sec l'été ne fut pas amélioré. Je n'arrosai aucun semis. Aussi peu de plantes ont réussi. Je ne pouvais placer mes élèves dans d'autres conditions que celles de leur climat nouveau puisque mon but était celuici: trouver une ou des plantes rustiques poussant dans des terrains plutôt mauvais et fleurissant en juin mois d'irrécolte en Bretagne. Quelques-unes de ces fleurs mellifères au Jardin des Plantes à Paris et à Saint-Maur ne furent pas visitées ici soit qu'elles ne fussent plus mellifères, les bourdons eux-mêmes n'allaient pas les visiter, soit que fleurissant en mêmes temps que d'autres plantes indigènes elles furent

délaissées.

Je n'ai conservé dans l'ordre de préférence que la phacélie, la malope, la vipérine, le mélilot et la bourrache. J'ai trouvé ici une mauve vivace et le blé noir ou sarrasin.

Je me propose de vous faire connaître chacune de ces plantes qui peut être avantageusement propagée non dans l'espoir d'en tirer une récolte de miel mais plus simplement d'entretenir l'activité de vos abeilles à un moment où précisément la flore de votre région fléchit ou manque absolument.

Faire connaître une plante c'est peut-être très joli, j'estime que la leçon ne donne son plein effet que si vous êtes mis à même d'en faire l'essai vous-même et dans votre rucher. Il vous suffira de m'adresser une enveloppe affranchie pour recevoir quelques graines de la plante que vous désirez essayer. J'insiste sur quelques graines : quelques graines en mettant les choses au pis donnent au moins 2 ou 3 pieds; cela suffit pour vous fixer sur la valeur mellifère et vous donner ensuite toute la graine voulue pour un semis plus important et en remettre à vos amis.

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Vous

Je dois aussi insister sur les variations qu'une plante dépaysée peut présenter dans son nouvel habitat. Ce que je pourrai être amené à vous dire sur l'une ou l'autre de ces plantes ne doit être pris à la lettre que pour la Bretagne, Si chez vous la plante se conduit autrement ne en prenez pas à moi, mais remplissez votre devoir d'apiculteur d'abord, de lecteur de lecteur de la Gazette ensuite en nous faisant connaître ce que vous avez obtenu dans votre jardin ou votre rucher. Que ce soit par lettre séparée ou que le Directeur de la Gazette en fasse collection pour nous les présenter en un faisceau de précisions sur chaque plante, le résultat de cette enquête ne peut être qu'intéressant pour tous.

JMblanche

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Les Cloches de partout

Nouvelles et Echos

D'Amérique :

M. Frank Moore de Newayo (Michigan), indique dans l'American Bee Journal, qu'il se sert de propolis chauffée pour obstruer les fentes et les trous du bois employé à la confection des ruches. Il presse bien cette substance dans la cavité, et passe la peinture par dessus. Les ruches construites avec des bois ainsi préparés sont aussi bonnes que celles faites avec des bois sans défaut.

D'Algérie.

M. Régnier nous écrit :

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« Il y a quelques années, l'Abbé Pincot a préconisé dans l'Apiculteur l'emploi de la cire gaufrée à grandes cellules 736, en vue d'obtenir des abeilles plus grosses, susceptibles de récolter une plus grande quantité de miel. Nous ne discuterons pas sur les avantages ou inconvénients de cette méthode, et nous nous rallierons à l'opinion d'un apiculteur qui fit observer à cete époque qu'il serait bien préférable d'améliorer la race par les sujets producteurs.

« Choisir la race, tel est le but que nous devons viser.

Il y a huit ou neuf ans, j'ai pu examiner en Corse, près d'Ajaccio, une variété d'abeilles assez grosse, que je me suis empressé d'acclimater en Algérie. Ayant mesuré les dimensions des alvéoles d'ouvrières, j'en trouvais 646 au décimètre. Cette indication peut donner une idée de la taille de ces abeilles.

« Leurs langues, très longues, leur permet de visiter des fleurs à corolles profondes. sur lesquelles les nôtres ne peuvent butiner.

« Les jeunes mères présentent une particularité assez singulière elles commencent toujours leur ponte par des mâles, mais en faible quantité.

« En somme, cette abeille corse, me parait être la race idéale, l'abeille de l'avenir. »

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« L'année a été relativement bonne. L'essaimage, qui a commencé le 28 mars, s'est effectué à plusieurs périodes très distinctes.

« Dans mon rucher d'élevage sélectionné, j'ai eu environ quatre essaims par colonie, le dernier pesant environ 4k. 500, souche restant forte et pesant 30 k., panier compris, au 30 novembre. Cette année, tous les paniers sont lourds, et j'en ai qui pèsent jusqu'à 55 k.

«La miellée tardive a été abondante, et a formé le plus clair de la récolte, car en juin, il n'y avait encore rien dans les hausses.

Les essaims logés dans des Dadant. m'ont donné 35 k. de miel, tout en conservant d'abondantes provisions. En résumé résultat des plus satisfaisants en 1920, dans mon rucher ».

Des Alpes-Maritimes.
M. Abert nous écrit:

« J'ai lu dans un article de la Gazette Apicole que le mimosa n'était pas mellifère. Cependant, je possède chez moi un mimosa peu cultivé dont j'ignore le nom botanique (fleurs longues au printemps), qui doit être mellifère, car, à la floraison, les fleurs sont couvertes d'abeilles. Prière d'indiquer cette constatation à ceux qui ont écrit sur ce sujet dans vos colonnes. >>

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Les parois intérieures de notre jabot secrètent une substance appelée « invertine », ou « invertase »... Cette sorte de ferment change la saccharose du nectar (sucre de canne), en deux autres sucres de fruit plus assimilables: glucose et lévulose. Pas plus difficile que ça. Voilà comment nous fabriquons le miel.

Je t'écrase, pauvre petit, du poids de mon érudition. Si tu ne peux me suivre dans ce dédale compliqué de termes techniques, je te donnerai de plus amples explications.

- Si, continue.

Pour me résumer le miel résulte de la transformation que subit, dans notre jabot, le ne tar que nous avons recueilli sur les fleurs. Mais ce nectar intimement transformé par notre organisme, n'est pas du mic! complètement terminé; outre l'interversion chimique subie dans le jabot, une métamorphose sc produira dans la ruche.

Ce miel imparfait doi! éprouver encore une évaporation particle de l'énorme proportion d'eau qu'il contient et qui varie de 60 à 95 %.

A cet effet, nous emplissons provisoirement les cellules des rayons, à moitié ou aux trois quarts de leur contenu,

pour faciliter l'évaporation. Ensuite, aux heures les plus chaudes de la journée, quelques-unes de mes sœurs, appelées « ventileuses », se mettent en files à l'entrée et à l'intérieur de la ruche; l'abdomen relevé, les pattes agrippées au plateau, elles battent l'air exérieur de leurs ailes, inlassablement et pendant plusieurs heures. Leurs ailes frémissent avec une telle rapidité, ont un mouvement si intense de rotation, qu'il semble qu'elles ont perdu cette partie de leur

corps.

L'opération a pour but d'introduire un air chaud à l'intérieur de notre maison, air qui favorise l'évaporation rapide de l'eau contenue dans le nectar. Quand la proportion d'eau de 75 % est passée exactement à la proportion de 25 %, la ventilation cesse. A ce moment, le nectar est devenu du miel, et nous n'avons plus qu'à collecter ce miel éparpillé dans des centaines d'alvéoles.

Ces explications très simples restaient sur plus d'un point bien obscures pour moi je n'osais pourtant importuner Paquette davantage. D'ailleurs, le résultat était délicieux, je me contentais de m'en délecter, sans vouloir approfondir autrement les secrets de fabrication.

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