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m'affranchir des lois imposées par la religion chrétienne, telle qu'elle est communément interprétée et comprise, mais pour voir cette bande de scélérats réduite à ce qu'elle devrait être, c'est-à-dire à rester ou sans vices ou sans autorité (1). »

de

Notons toutefois que Guichardin consignait ces prétextes et ces aveux dans des notes (Ricordi) qui devaient demeurer inédites et qui n'ont été publiées que nos jours. Notons encore qu'il n'était point un faiseur de synthèses. C'est une grande erreur, pensait-il, de vouloir parler des choses du monde en termes généraux et par règles, parce que presque toutes ces règles ont des exceptions. La théorie est bien différente de la pratique, et beaucoup de théoriciens très experts ne savent pas se conduire. Évitons aussi de raisonner par exemples, « parce que toute menue variété dans chaque cas particulier apporte une très grande variation dans l'effet. » Ils se trompent donc beaucoup, ceux qui font sans cesse allusion aux Romains, car, si nous voulions nous régler sur eux, nous devrions d'abord avoir une cité conditionnée comme la leur. (Ceci était un coup de griffe à Machiavel.) Notons enfin que Guichardin ne rêvait rien, et qu'il méprisait souverainement le peuple. « Qui dit peuple, écrivait-il, dit véritablement un fou, parce que c'est un

(1) Io non so a chi dispiaccia più che a me la ambizione, la avarizia e la mollizie dei preti... Nondimeno il grado che ho sempre avuto con più pontefici m'ha necessitato a amare per il particolare mio la grandezza loro; e se non fussi questo rispetto, avrei amato Martino Lutero quanto me medesimo, non per liberarmi dalle leggi indotte dalla religione cristiana, come è interpretata e intesa comunemente; ma per vedere ridurre questa caterva di scellerati ai termini debiti, cioè a restare o senza vizii o senza autorità.

monstre plein de confusion et d'erreurs, et ses vaines opinions sont aussi éloignées de la vérité que, selon Ptolémée, l'Espagne l'est des Indes. » Somme toute, un Machiavel ayant de la tenue, mais sans théorie et sans idéal, voilà Guichardin.

III.

Cela dit, il devient plus aisé de comprendre le traité du « Prince » et les « Discours sur Tite-Live. » Ces deux ouvrages ne doivent pas être détachés l'un de l'autre ; ils ont été commencés en même temps, reposent sur la même base et développent le même système appliqué dans le << Prince » au régime despotique et dans les « Discours >> au régime républicain. La question est la même : comment fonder un état qui tienne et qui dure? Dans les «Discours » Machiavel le demande à l'antiquité romaine. et consulte les « Décades » de Tite-Live, acceptant les faits sans les discuter. Il y trouve une philosophie de l'histoire aussi contestable que toutes les autres (1).

Les hommes commencèrent à vivre comme des brutes; ils pensérent ensuite à se choisir un chef pour mieux se défendre et ils élurent le plus fort. C'est ainsi que surgirent les premières sociétés; on sentit s'éveiller le sentiment du juste et de l'honnête, on fit les premières lois, on punit les coupables. Dès lors ce ne fut pas le plus fort, ce fut le plus sage et le plus prudent qu'on choisit pour lui confier le com

(1) Gli uomini cominciarono prima a vivere come brute; pensarono poi a scegliersi un capo per meglio difendersi, ed elessero il più forte. Così sorsero le prime società, cominciò a nascere il sentimento del giusto e dell' onesto; si fecero le prime leggi e s' imposero pene ai colpevoli. Allora non si scelse il più forte, ma il più savio e prudente, per

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mandement qu'il transmit ensuite à ses héritiers, et l'on eut ainsi la monarchie qui fut la première forme de gouvernement. Cependant, par le penchant inné des hommes à abuser de tout, le monarque ne fut pas plutôt assuré du pouvoir que, soit avant soit après, il se transforma en tyran; alors se levèrent, pour leur propre défense et pour celle du peuple dont ils se firent les chefs, les « optimats », et il en résulta le gouvernement aristocratique, lequel à son tour, excédant dès qu'il fut en sûreté, se transforma en oligarchique. Enfin se leva le peuple et il fonda le gouvernement démocratique qui lui aussi, excédant par les mêmes raisons, tomba dans la démagogie. Celle-ci rendit de nouveau nécessaire le principat, et la société humaine se remit en route, tournant à l'infini dans le même cercle, quand (ce qui arrive souvent) elle ne fut pas arrêtée à mi-chemin, devenant la proie de nations voisines. Pour éviter les périls de ces continuels changements et révolutions, les prudents trouvèrent le gouvernement mixte qui combine les trois formes à la fois, le jugeant plus ferme et sûr, parce que le principat, l'aristocratie et le gouvernement populaire coexistant dans le même État, l'un reste à la garde de l'autre. C'est ce que fit Lycurgue à Sparte avec un résultat excellent. >>

affidargli il comando, che esso trasmise poi agli eredi, e si ebbe cosi la Monarchia che fu la prima forma di governo. Se non che, per la innata inclinazione degli uomini ad abusare di tutto, non appena il monarca fu sicuro del potere, che prima o poi si trasformò in tiranno. Allora sorsero a difesa propria e del popolo, di cui si fecero capi, gli ottimati,e ne seguì il governo aristocratico che a sua volta, eccedendo a pena fu sicuro, si trasformò in oligarchico. Si levò finalmente il popolo, e fondò il governo democratico che anch' esso, per le stesse ragioni eccedendo, cadde nella demagogia. Questa rese necessario nuovamente il principato, e l' umana società ripercorse poi da capo la istessa via, rigirandosi in essa all' infinito, quando, come pure spesso avviene, non fu a mezzo del cammino fermata, divenendo preda degli stati vicini. Per evitare i pericoli di queste continue mutazioni e rivoluzioni, i prudenti trovarono il governo misto, che partecipa di tutte tre le forme ad un tempo, giudicandolo più fermo e sicuro perchè essendo in una medesima città il principato, gli ottimati e il governo popolare, l'uno sta a guardia dell' altro. Questo è quello che Licurgo fece a Sparta con risultato eccellente.

Plus loin, Machiavel donne sur la religion sa théorie célèbre et passablement païenne (1):

Le peuple romain fut assez heureux pour avoir eu, après un roi législateur et guerrier comme Romulus, un roi comme Numa qui fonda la religion, toujours nécessaire pour maintenir une civilisation, surtout chez un peuple féroce, comme étaient alors les Romains. Et pour gagner une autorité plus grande, il feignit d'avoir conféré avec une nymphe, moyen auquel Romulus ne dut pas recourir, mais dont se sont servis beaucoup d'autres fondateurs de lois et beaucoup plus les fondateurs de religions pour acquérir plus de crédit auprès du peuple. La religion des Romains fut la principale cause de leur grandeur, parce qu'elle fit respecter les lois et maintenir les bonnes mœurs. Le sage politique respectera toujours la religion, même s'il n'y croit pas, parce qu'on a vu plusieurs fois qu'en l'inculquant, même par astuce, on en a obtenu la valeureuse défense de la patrie... Si la religion chrétienne (ajoute Machiavel deux chapitres plus loin) s'était toujours maintenue telle que l'avait instituée son fondateur, les choses auraient procédé autrement, et bien plus heureux auraient été les hommes. Au contraire, on peut voir à quel point elle a été altérée et corrompue par ce fait que les peuples qui sont les plus voisins de Rome sont ceux qui y croient le moins. Et ceux qui con. sidèreraient quel usage l'Église romaine fait de la religion et quelles

(1) Il popolo romano fu assai fortunato nell' aver avuto, dopo un re legislatore e guerriero come Romolo, un re come Numa, il quale fondò la religione necessaria sempre a mantenere una civiltà, massime in un popolo feroce come erano allora i Romani. E per guadagnare maggiore autorità, simulò di avere congresso con una ninfa, mezzo a cui Romolo non dovette ricorrere, ma del quale hanno fatto uso altri fondatori di religioni, per essere meglio creduti dal popolo. La religione dei Romani fu causa precipua della loro grandezza, giacchè più volte s'è visto che inculcandola, anche con astuzia, se ne è ottenuta valorosa difesa della patria... Se la religione cristiana si fosse mante. nuta quale venne istituita dal suo fondatore, le cose sarebbero procedute altrimenti, e più felici assai sarebbero stati gli uomini. In vece quanto siasi alterata e corrotta puo vedersi da questo, che i popoli i quali più sono vicini a Roma sono quelli che meno ci credono. E chi considerasse che uso fa della religione la Chiesa romana e quali sono

sont ses mœurs, devrait estimer que la ruine et le châtiment sont proches. Mais comme il y a des gens qui croient que le bien-être de l'Italie dépend de l'Église de Rome, je veux leur opposer deux raisons très principales. La première c'est que, par les exemples coupables de cette cour, la dite province (l'Italie) a perdu toute dévotion et toute religion... Nous avons donc, nous Italiens, à l'Église et aux prêtres, cette première obligation d'être devenus sans religion et mauvais, mais nous en avons encore une plus grande qui est la cause de notre ruine. C'est que l'Église a tenu et tient encore notre province divisée. Et véritablement aucune province ne fut jamais unie ou heureuse si elle ne se rangea pas tout entière sous l'obéissance d'une république ou d'un prince, comme il est advenu à la France et à l'Espagne.

Voilà donc l'unité nationale et la guerre à l'église prêchées dès le premier quart du seizième siècle. Machiavel a proposé pour la question italienne la solution qui devait triompher de nos jours il avait donc, de plus que Guichardin, une théorie et un idéal. Il alla encore plus avant dans l'examen des rapports entre la religion et la politique. Il disait très nettement (1):

:

Celle-ci (la religion chrétienne) nous fait peu estimer l'amour du

i suoi costumi, dovrebbe giudicare vicina la rovina ed il flagello. Ma perchè ci sono alcuni i quali credono che il ben essere dell' Italia dipenda della Chiesa di Roma, voglio addurre contro di essa due ragioni principalissime. La prima è che per gli esempii rei di quella corte questa provincia ha perduto ogni devozione ed ogni religione... Abbiamo dunque con la Chiesa e coi preti noi Italiani questo primo obbligo d'esser diventati senza religione e cattivi; ma ne abbiamo ancora uno maggiore, il quale è cagione della rovina nostra. Questo è che la Chiesa ha tenuto e tiene questa nostra provincia divisa. E veramente alcuna provincia non fu mai unita e felice, se la non viene tutta alla ubbidienza d'una repubblica o d'un principe, com'è avvenuto alla Francia ed alla Spagna.

(1) Questa ci fa poco stimare l'amore del mondo e ci rende perciò

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