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quer ce point parmi les hommes de pensée alors en vue et à l'œuvre, à l'exception de Vergerio, il n'y eut pas un seul Italien. Luther, Thomas More, Marot, Calvin, Rabelais, Loyola, tous étrangers, même la duchesse de Ferrare. Le grand intérêt n'était déjà plus la Renaissance, c'était la Réforme et cette Réforme, en Italie, n'eut rien d'indigène c'est la principale raison pour laquelle elle ne réussit point. Bien loin de reprendre, comme on l'a dit, l'œuvre de Savonarole, elle vint d'Allemagne avec un libraire qui importa les premiers ouvrages luthériens, puis d'Espagne avec Valdes qui fit école à Naples, puis des vallées vaudoises du Piémont qui envoyèrent des martyrs dans les Calabres, et de France avec Mme Renée, élève de Marguerite et brebis de Calvin. En ce moment ce n'est plus l'Italie qui conduit la pensée, elle va désormais la suivre ou la refouler en arrière. Politiquement, elle n'est déjà plus qu'une « expression géographique ». Florence est tombée en 1530; la même année Charles-Quint a reçu des mains du pape, qui avait été son prisonnier, la couronne de fer des Lombards et la couronne impériale. Finis Italiæ, même en littérature. En 1535, l'Italie ne possède plus un seul écrivain de premier ordre, sauf Guichardin qui n'a plus que cinq années à vivre et, si l'on veut, le Bembe qui vieillira jusqu'en 1547. Mais Machiavel, l'Arioste, Castiglione, Sannazar, Fracastor ne sont plus, même Berni va disparaître plus de Léonard, plus de Corrège, plus de Raphaël. Deux artistes, parmi les cinq plus grands, tiennent toujours, mais ils sont déjà vieux Titien finira presque centenaire ; Michel-Ange qui, cette année même (1535), est nommé peintre, sculpteur et architecte du Vatican, a passé la soixantaine; il ne lui reste plus qu'à hisser le Panthéon

sur la basilique de Saint-Pierre; aussitôt après commencera sa lente, longue mort.

Certes l'Italie, la mère éternellement féconde, produira encore des œuvres et des hommes dans la seconde moitié du siècle, elle aura le Tasse, Galilée, Giordano Bruno. Mais ces trois maîtres, venus trop tard, seront des opprimés, victimes de la réaction et de la décadence. A Rome, à Florence, à Ferrare, après le concile de Trente et avec les jésuites, l'autorité catholique se met en lutte avec la pensée nouvelle. La Renaissance va se transporter ailleurs en Portugal, bien italienne encore, avec Camoëns; en Espagne, plus libre et plus nationale, avec Cervantes et Lope de Vega; en Angleterre, puissamment rajeunie et renouvelée, avec Shakespeare. Il est donc temps de s'arrêter et de reprendre haleine. Nous sommes allés de la Renaissance à la Réforme; il faut aller maintenant de la Réforme à la Révolution.

FIN.

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Fin du moyen âge..

III. La France et l'Italie avant Dante.

italiens. - L'école de Bologne..

IV. - La poésie populaire : Cecco Angiolieri.

V.

VI.

VII.

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Dante amoureux la Vita nuova.

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· Béatrice.....

29

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Dante son savoir, sa religion, sa politique, ses précur-

40

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seurs, sa langue....

VIII. Dante le Toscan, l'homme, l'artiste. La «Divine
Comédie ». - Dante et l'antiquité....

IX. Dante après sa mort, jusqu'à nos jours.

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II.

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CHAPITRE II.

PÉTRARQUE ET BOCCACE.

Pétrarque et Boccace humanistes..

La politique de Boccace. Pétrarque gibelin, républi-

cain, italien. Cola di Rienzo....

III.

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Pétrarque et Laure. Le Canzoniere.

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V. Boccace amoureux. - Le « Décaméron »..

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