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ment à des moments successifs, ce qui paraît indiquer l'absence de tracteur automatique agissant sur elles. Un certain nombre d'entre elles arrivées à l'extrémité ensoleillée du tube sont revenues en arrière, ce qui soulignerait l'inconstance du stimulus, si stimulus il y avait.

Une autre expérience, qui reproduit assez exactement une expérience de Loeb, signalée plus haut, nous a donné des résultats tout à fait différents de ceux qu'a obtenus ce savant. La Fig. 3 en montre le dispositif : un tube ensoleillé par moitié environ, l'autre moitié étant ombrée par un écran parallèle, est posé horizontalement. Ce tube est ́ouvert aux deux extrémités. Les chenilles sont placées en a. Si le phototropisme jouait, ces animaux devraient s'accumuler au plafond du tube. Nous voyons qu'au contraire ils rampent dans l'ensemble vers l'ombre et que, parvenus à l'extrémité du tube, ils continuent leur mouvement, non pas en ligne droite, mais en éventail. On voit combien Pictet avait raison quand il suggérait que dans les expériences loebiennes c'est le tube qui impose aux chenilles leur direction de marche rectiligne.

La Fig. 4, p. 391, donne des résultats analogues avec un dispositif un peu modifié.

Et en effet, supprimons le tube et posons une chenille sur un carré de soleil entouré d'ombre, un matin de printemps, à 9 heures, à un moment où le soleil n'est pas encore très chaud, pour éviter la possibilité d'une action thermotropique (Fig. 5). Nous voyons que cet animal ne se dirige pas en sens inverse des rayons solaires mais gagne l'ombre où sa trajectoire enchevêtrée indique nettement un voyage de recherches sans direction déterminée.

DANS L'OBSCURITÉ

Il était extrêmement intéressant de savoir comment ces chenilles se comporteraient dans l'ombre opaque. Si en

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effet, la théorie des tropismes est vraie, en l'absence de stimulus lumineux, elles devraient être frappées d'immobilité. Or, placées dans des tubes fermés ou ouverts, à une extrémité fermée de ces tubes qui furent ensuite maintenus dans un cabinet noir pendant 24 heures, ces chenilles ont rampé comme si elles eussent été en lumière, cherchant évidemment quelque chose. Du tube ouvert plusieurs même sont sorties pour une destination inconnue.

Nous avons voulu donner plus d'ampleur à cette expérience et l'avons tentée de la façon suivante (Fig. 6). Une boîte complètement percée d'un trou de dimensions exactes pour laisser passer une branche de mirabellier avec ses bourgeons, fut ensuite posée sur un verre d'eau où la branche trempait. Un paquet de jeunes chenilles de L. phaeorrhaea à jeun avait été préalablement déposé en a. Chaque jour, deux fois, pendant dix jours de suite, leurs positions étaient relevées, matin et soir, toutes précautions prises pour qu'elles ne subissent pas l'action de la lumière qui, à la rigueur, aurait pu agir par induction. Voici le tableau de ces observations:

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17 heures 30, le même jour. quatre mangent le bourgeon k, trois sont sur le bourgeon m, une en p, une en a', quelques-unes en

core en a.

3 avril, 10 heures. Même situation qu'hier soir. En plus, une en r sur le fond de la boîte.

3 avril, 17 heures. Six en k, une en s sur le fond de la boîte. Parmi celles qui sont en k, une a fortement grandi (6 mm.). Les deux bourgeons c et m sont complètement mangés. 1er avril, 11 heures. Deux en a, une en t, une en v. Toutes

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les autres, moins trois qui sont dans le fond de la boîte, sont en k. Même situation générale qu'hier soir. Même situation générale qu'hier. En plus,

5 avril, 15 heures.

6 avril, 13 heures. chenille en y.

La conclusion s'impose : en l'absence de tout stimulus lumineux, des chenilles à jeun se rendent aux bourgeons pour les dévorer. La lenteur relative de leur mise en mouvement a l'avantage de nous montrer que l'action géotropique n'entre pour rien dans leur comportement.

DANS LA NATURE

Nous avons coupé, le 23 mars, des paquets de branches de mirabellier formant des bouquets assez touffus qui puissent permettre l'examen de la marche des chenilles. Ces bouquets, maintenus à l'humidité, dans des vases, ont été renouvelés au fur et à mesure des besoins et constamment tenus à l'air libre, jour et nuit, de façon à se trouver dans les conditions naturelles. Des paquets de jeunes chenilles de L. phaeorrhaea à jeun, à peine sorties du nid, furent placés, vers 13 h. 1/2, en divers embranchements. Elles mesuraient alors 3 mm. de long. D'un de ces points de départ, elles se dirigent en groupe vers une ramification voisine longue d'environ 5 cm. orientée vers le soleil et en pleine lumière, puis suivant une ramification secondaire, très courte et terminée par un bourgeon sur lequel elles s'accumulent. Après essai infructueux pour y trouver place, un certain nombre d'entre elles redescendent au prochain croisement et remontent le long de la ramification pour venir s'établir sur un autre bourgeon presque à son extrémité. Quelques-unes, au lieu de prendre la ramification, remontent le long de la branche principale et s'arrêtent pour suivre d'autres ramifications supérieures perpendiculaires à la direction des rayons lumineux. Plusieurs enfin redescendent. Vers 15 h. il y a sur les branches une assez grande agitation : des chenilles montent, les autres descendent. Le lende

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